Arielle Dombasle dans La Dalle (Melty)

De ses débuts de danseuse à Mexico à son nouveau single “Barbiconic”, Arielle Dombasle nous retrace son parcours dans La Dalle.

Arielle Dombasle retrace les grands moments de sa carrière dans “La Dalle” pour Melty.

Découvrez “Barbiconic”, le nouveau single d’Arielle Dombasle en cliquant ici !

Mort de Nicolas Ker

Nicolas Ker died.
Nicolas is gone…
L’ange noir à la fureur de vivre.
Le dandy incandescent à la voix d’or, au rire dionysiaque, au cœur déchiré…
Nous te pleurerons toujours.

Arielle Dombasle.

Arielle et Nicolas : Unis pour l’Empire et le Meilleur (Paris Bazaar)

Résolument onirique, absolument unique, Empire est un album rare donc précieux. Fruit de la rencontre d’Arielle Dombasle avec Nicolas Ker. Deux artistes comme deux faces d’un même astre. Passionnants et tout à fait fascinants.

C’est d’abord le sourire d’Arielle, solaire, généreux et lumineux comme un premier jour de printemps. C’est ensuite le rire de Nicolas qui déchire la brume sombre d’où il émerge. Après ? Après, le temps ouvre de lui-même la parenthèse. Et c’est ainsi que débute la rencontre. D’emblée magique.

Paru en juin dernier, trois ans après La Rivière Atlantique, Empire est leur deuxième opus. On le découvre comme on découvre une île dont personne n’aurait encore foulé les rivages, un continent qui aurait échappé à tous les radars. Cet autre monde tout à la fois proche et loin du nôtre, Nicolas Ker en a dessiné la carte, Arielle Dombasle est venue l’habiter.

Les images dont elle a eu le désir depuis sont venues prolonger le voyage comme le récit. Huit petits films somptueux, sombres ou flamboyants, tournés malgré le grand enfermement auquel Arielle ne s’est jamais résolue. Autant d’invitations à les rejoindre tous les deux sur ces terres aussi belles qu’étranges.

Au premier temps de leur valse créative, il y a eu cette rencontre au Cirque d’Hiver en septembre 2014. Ce jour-là, sans qu’ils le sachent tous deux, le soleil avait rendez-vous avec la lune.

« Quand j’avais seize ansse souvient Nicolasj‘écoutais The Cure, Jesus and Mary Chain, le Velvet Underground et j’allais voir les films d’Arielle, ceux qu’elle tournait avec sa grande amie Virginie Thévenet et puis celui qu’elle avait réalisé, « les Pyramides Bleues » … Je formais mon goût, elle faisait partie de mon univers…

Au Cirque d’Hiver, les filles du Cabaret Burlesque avait organisé une sorte de spectacle. Poni Hoax était le backing band, donc on jouait pour tout le monde… Il y avait aussi Arthur H, Rossy de Palma, Tigerman, et Arielle…

Moi, le souvenir que j’en gardeajoute Ariellec‘est la voix… la voix de Nicolas. J’ai vu, j’ai entendu, et j’ai perçu la force magnétique de Poni Hoax… une force incroyable ! Et on a commencé avec Nicolas une conversation sur les écrits de Pasolini notamment… Et je me suis dit : « Comme c’est rare un musicien qui a comme ça une telle sensibilité, et un territoire de connaissance littéraire qui me correspond tellement ! » …

Moi, j’avais pas comprispoursuit NicolasEntre deux répétitions, on déjeunait au khebab avec le groupe. Arielle nous a rejoints, elle qui est végétarienne… Ça m’a semblé saugrenu (sourire)… Elle est venue s’asseoir à côté de moi, et on a parlé de plein de choses… Moi devant mon plateau de khebab, elle devant sa salade… (rires)…

Et sur le chemin du retour vers le studio Bleu où on répétait, j’ai percuté d’un coup : « Les Pyramides Bleues !! » … Je ne m’en étais pas rappelé ! Parce que pour moi, Arielle, à force, c’était devenu une figure télévisuelle… Et là, j’ai tilté, tout m’est revenu (sourire)… Voilà, c’était la première demi-heure de notre rencontre (sourire)…

Et ce qui était incroyableraconte Arielle,  c’est que je ne connaissais pas du tout les débuts de Pink Floyd, les Stooges, Joy Division, Morrissey… Toutes ces voix qui ont fait celle de Nicolas, et ça m’a ouvert une perspective de connaissances que j’avais à peine effleurées… 

Comme récemment, glisse Nicolasquand cette semaine je vous ai fait davantage découvrir Léonard Cohen…Ouipoursuit Arielle, je ne connaissais de Léonard Cohen que « Suzanne » ou « The Partisan », Nicolas m’a fait lire et découvrir sa poésie…

Donc, ce sont avec Nicolas des découvertes fondamentales… C’est comme une boule à facettes qui renvoie des éclats de lumière éblouissants… C’est une conversation qui continue toujours…

Et je pense que Nicolas est vraiment la personne qui connaît le mieux, à l’endroit comme à l’envers, aussi bien Bowie que Joy Division ou que… Ou que Philip K. Dick, ajoute Nicolaset la science-fiction que je vous ai fait découvrir, le cyber-punk, les jeux vidéos, des choses modernes…

On s’est d’ailleurs mis d’accord sur cette phrase de Rimbaud qui est impérissable : « Il faut absolument être moderne! » Évidemment, j’ai lu aussi Homère, Dante, Platon, les grands classiques mais il faut absolument être moderne !

Oui, souligne Arielle, il y a quelque chose du parcours initiatique… Et en même temps, elle a formé mes goûts quand j’avais seize ans, précise Nicolas, je n’imaginais même pas qu’un jour j’allais rencontrer Arielle Dombasle ou Virginie Thévenet… Je n’imaginais même pas que j’allais être musicien ou artiste. À l’époque, je faisais des études scientifiques… Oui, il a fait Maths Sup et après… il a bien tourné (rires)…

Il s’est tourné vers cet univers vraiment profondément rock, qui est cash… Ah oui, je m’étranglais avec mon micro dans des caves devant cinq pékins (rires)… Et je trouve formidable, poursuit Arielle, d’avoir cette vérité… On vit tellement dans un univers de fake, de faux-semblants…

Ces rockers qui se jettent sur un canapé en buvant une bière, en faisant semblant d’être dans la révolte, la douleur… C’est tout fake… Tandis que Nicolas, c’est vrai. Et c’est pour moi fondamental… Nicolas est une quintessence du rock… Et c’est ça qui est rare. »

Quand Arielle évoque l’écriture de Nicolas, elle parle de « versets » et de « psaumes » , parfois hermétiques avec, comme chez Léonard Cohen, un sous-texte » crypté, très beau et très évident » . Elle apparente son rôle à celui des moines copistes. Un travail d’enluminure dont elle a pensé chaque plan et chaque lumière, apportant à leur oeuvre commune son propre langage poétique, celui de la belle image qui fait sens.

Nicolas, qui connaît bien le visage de chacun de ses propres démons, confie la patience angélique dont Arielle n’a cessé de faire preuve à son égard. Il sait que tout le monde ne comprend pas les excès auxquels sa fragilité et ses blessures profondes parfois le mène. Il s’est vu quelques fois si bas.

« Ce qui s’est passé aussi pour « Empire », c’est que Nicolas a beaucoup écrit en étant à l’hôpital… Il était dans une phase d’auto-destruction dramatique… Je dis toujours qu’il est un « survivor » des rockers qui meurent à vingt-sept ans… Son histoire est celle des peintres et des poètes…

Et c’est vrai qu’à notre époque qui est très hygiéniste, qui est sur les rails du conformisme, c’est plus difficile… Mais moi, j’aime les poètes… J’aime, aussi bien en peinture qu’en littérature, le romantisme… J’aime la figure de Baudelaire, le club des Hashischins…

Et on a ensemble une même exigence… On n’essaye pas de se mettre sous la chape, sous la grande sourdine du conformisme… Nous sommes dans le romantisme dans le grand sens du mot… C’est Kleist et Novalis (sourire)… 

La musique de Nicolas, ce qu’il compose est pour moi très inspirant… Je crois que l’important dans l’existence, c’est l’inspiration et d’aller au bout, de rester fidèle à ce qu’on aime vraiment…

On est obligé de faire tellement de trucs où on se met au diapason du support, comme les émission de télé où on vous fait parler de n’importe quoi et on y va juste pour pouvoir mettre un tout petit peu d’éclairage sur ce qu’on fait vraiment… Mais il y a tellement de blabla et de fausses infos autour de l’oeuvre… »

Ce qu’a été jusqu’ici le chemin de l’une et de l’un, ce que sont leurs vies aujourd’hui encore les rendent tous deux absolument uniques et magnifiquement singuliers. Arielle Dombasle et Nicolas Ker demeurent définitivement deux étrangers. Ils habitent ici mais ils sont d’ailleurs. Tout à la fois « foreigners » et « strangers » comme le souligne Arielle.

Ce qui explique aussi la beauté et l’étrangeté émouvantes d’Empiredont les musiques, les chants et les images bougent nos lignes et bousculent allègrement les conventions comme les injonctions du moment.

D’ailleurs, d’hier, d’aujourd’hui et sans doute de demain aussi, Arielle et Nicolas ont ensemble inventé un monde. Savoir qu’ils existent réenchante le nôtre. Simplement. Résolument.

O.D

Empire, le deuxième album d’Arielle Dombasle et Nicolas Ker, paru chez Barclay/Universal

Arielle Dombasle et Nicolas Ker : « Notre duo, c’est de la nitroglycérine » (L’Obs)

Dans une suite grandiose, moulures, moquette et style napoléonien, les deux artistes ne mâchent pas leurs mots sur ce drôle de monde 2020.

« Grâce à l’enfermement, nous sommes au septième ciel avec un ciel tourmenté. Invisible, plus bas. » L’interview d’Arielle Dombasle vient tout juste de débuter et sa parole tend déjà vers une hauteur vertigineuse. Dans la suite Impériale de l’hôtel La Réserve (118 mètres carrés, 5 900 euros la nuit), elle est accompagnée du stratosphérique Nicolas Ker pour défendre leur second album en duo, « Empire », qui sort ce vendredi 19 juin chez Barclay.

Un disque diaphane, comme les rayons qui transpercent le salon napoléonien avec vue sur la tour Eiffel et le Grand Palais lors de cet entretien à deux pas des Champs-Elysées, à Paris. Ces musiques sont bercées d’une production orchestrale et organique et, contre toute attente, après les nombreuses interrogations suscitées en 2016 face à la réunion de ces deux opposés pour l’album « la Rivière Atlantique », cela fonctionne. Quelques semaines après le confinement, qui nous a (chanceusement ?) poussé à se retrouver dans ce décor démesuré, les deux âmes se livrent, sans limite.

Nicolas Ker, pour évoquer, outre la musique, sa tendance à s’autodétruire, l’assassinat devant ses yeux de sa famille par les Khmers rouges, mais aussi son dégoût chaotique pour l’être humain. Arielle Dombasle est, elle, en apesanteur pour évoquer la révolution de notre époque, l’écologie, les arts ou la mythologie grecque. L’occasion, évidemment, de parler de politique. Ils ne partagent pas tout, mais sont, au final, d’accord sur tout. Ces deux fragiles se complètent comme « les notes enharmoniques qui créent l’harmonie ». Entretien croisé.

En 2016, beaucoup disaient de votre union musicale qu’elle était un « coup de com ». On vous comparait même à « la Belle et la Bête ». Avec « Empire », sorti ce vendredi 19 juin, cela ne fait plus aucun doute : vous vous comprenez vraiment musicalement.

Nicolas Ker. Merci. Personnellement, j’aime autant le deuxième album que le premier. Il n’y a jamais eu quelque chose de marketing entre nous. A la base, nous étions des amis. Jamais Arielle ne m’a dit : « On fait un album ensemble ou autre. » Ce n’est pas du tout comme ça que cela s’est passé. Cela s’est fait naturellement.

Arielle Dombasle. On a commencé, il y a six ans, pour accoucher en 2016 de « la Rivière Atlantique ». On a aussi fait beaucoup d’images. Un film dont il a composé la musique, « Alien Crystal Palace ». Nicolas a aussi composé de la musique pour des films dans lesquels je jouais. Et puis ce deuxième album. Là, on a été peut-être dans des conditions un peu plus optimisées puisqu’on avait un vrai studio et que c’était produit par Barclay. Cela a peut-être changé la donne à ce niveau. On avait plus de temps en studio et on a eu plus d’aisance. La première fois, nous étions produits par la Pan European Recording, qui est le meilleur producteur mais très underground.

Cette aisance à jouer ensemble a-t-elle fait sonner cet album différemment ? « Empire » est finalement plus orchestral dans sa production, avec un mixage dissout ?

N.K. Je ne pense pas. C’est l’invention de base de toutes les compositions qui le rendent comme ça. En fait, « Empire », cela devait être juste mon album solo. J’étais en train de bosser dessus pendant « la Rivière Atlantique ». Et j’ai basculé dessus dès qu’on a fini notre premier album. J’ai eu l’idée de demander à Arielle de venir nous aider à désembourber ce projet. J’ai changé radicalement les choses à ce moment précis pour imaginer ce chapitre comme un duo. De toute façon, j’avais enregistré l’album et on m’avait perdu les premières bandes. C’était l’enfer.

A.D. Il y a eu plein d’accidents de création et de recherche. Et puis, on a beau avoir eu les merveilleux studios de Barclay, il y a eu aussi tous les studios pourris, entre nous et les musiciens. C’est comme ça que s’élabore la musique.

Quel serait, selon vous, le fil d’Ariane de ce second chapitre musical ?

N.K. Les hôpitaux. Ou, du moins, il a été composé entre mes nombreuses visites dans les hôpitaux, à cause de mes excès en tout genre. Ce sont ces allers-retours qui ont rythmé l’écriture et la composition. A l’hôpital, c’est horrible. On est attaché au lit, on ne peut pas fumer une clope, pisser tranquille…

A.D. La chanson « Just Come Back Alive » est par exemple très liée au fait que Nicolas est très souvent borderline, dans l’excès, entre la vie et la mort. C’est une position dans laquelle il se retrouve vraiment.

N.K. Je suis suspendu entre le ciel et la Terre. Voilà.

Tel un ange déchu…

N.K. Non, car l’ange déchu est sur Terre. En réalité, moi, je flotte entre ces deux mondes. « Empire », c’est la Terre finalement, la glaise, la matière. Pour moi, ce monde est une prison ordonnée. Pour Arielle, c’est différent, elle trouve cela très gracile. Moi, je suis dans un sable mouvant. Pendant qu’elle gambade sur la piste, avec les gazelles, à côté.

A.D. Sûrement quelque chose comme ça, Nicolas… Quand vous parlez d’« Empire », cela vient de Philip K. Dick [écrivain américain, l’un des auteurs de science-fiction les plus influents du XXe siècle, NDLR]. C’est assez ésotérique, métaphysique, dans sa forme. C’est ancré dans l’idée que le corps devient une prison, ou non. C’est une pensée très moderne.

Une idée très actuelle, en effet, avec le confinement que nous venons de vivre pendant plusieurs semaines en France.

A.D. Absolument… Les gens dans cette période, et pour beaucoup d’entre eux, sont entrés dans la tragédie pour la première fois. Ils ont pensé à la mort ou l’ont vécue. Tandis que pour Nicolas, c’est quelque chose qui lui est familier.

Tristement familier, même. Vous êtes né d’un père français et d’une mère cambodgienne. Vous aviez 4 ans lorsque votre famille maternelle a été exterminée devant vos yeux par les Khmers rouges qui débarquent à Phnom Penh. Est-ce quelque chose qui vous marque toujours au fer rouge aujourd’hui ?

N.K. Vous savez, j’ai perdu ma langue natale en une nuit. C’est quand même étonnant. Je ne m’en rends pas compte, mais je pense que je suis toujours en plein PTSD, syndrome de stress post-traumatique, vécu par certains soldats qui reviennent du front. Même si je le raye de mon moi intérieur, tout ça continue à jouer dans mon inconscient. C’est reptilien, en fait. C’est ce qui me donne ce côté autodestructeur, avec d’autres choses.

On pense souvent, dicté par les arts, la littérature, la musique et les génies qui les composent, qu’un côté autodestructeur devient romantique.

N.K. Non, non, non. Quand j’étais jeune, oui. Et c’est souvent le cas à l’adolescence. Mais plus à mon âge. L’alcoolisme n’a rien de romantique. Cela fait mal. Juste très mal. Ce n’est plus que de la souffrance et des hôpitaux. Je suis un poète maudit, mais après c’est cinq jours d’hôpital, avec des perfusions partout, à se pisser dessus, il n’y a rien de comique. Cela fait vingt-cinq ans que je pense à la mort tous les jours à cause de l’alcool et de mon alcoolisme. Quand on voit que même Mötley Crüe et les Guns N’Roses ont raccroché, c’est dire. Quand ils arrivent à mon âge, 49 ans, ils se calment car sinon ce n’est plus possible.

[Sans transition, des cafés arrivent pour Arielle Dombasle et moi. Un café calva pour Nicolas Ker.]

A.D. Voyez cette jolie employée, obligée de porter son masque en nous servant des cafés… C’est insupportable ! Je ne peux pas m’ôter de l’idée que ce sont des bâillons, comme une muselière. Le visage de l’autre est la chose la plus miraculeuse qui existe sur la Terre. On ne sait plus si les gens sourient. S’ils sont tristes ou au bord de la mort. On ne peut quand même pas tout dire par les yeux, ce n’est pas vrai. Je déteste cet hygiénisme.

Mais c’est indispensable en cette période Arielle… Est-ce que cela vous a permis d’expérimenter d’autres choses ? De réfléchir différemment ? Pas pour vous, Nicolas, puisque vous êtes une sorte de vampire vivant la nuit et déconnecté du temps depuis des années.

A.D. Non, pas du tout. Cela n’a pas changé un iota de ce que je suis. La seule chose, c’est que j’ai désobéi, une fois de plus, et je suis allée me promener à minuit dans un Paris vide. Je suis allée dans les parcs interdits, aussi, et voir Nicolas. C’est ce que j’ai obtenu au cours de mon existence : la liberté en guise d’extase.

J’ai passé ma vie à ouvrir la cage des oiseaux, à sortir des animaux qui étaient dans des cages, à faire en sorte que les animaux et l’animal humain soient libres. Je me suis engagée depuis toujours auprès d’associations comme PETA. Depuis que j’ai ouvert les yeux sur cette planète, je me suis sentie très proche du règne animal, très proche du règne végétal, très proche aussi des gens qui étaient autour de moi. Même si je me suis toujours sentie étrangère partout. Mais j’avais l’idée d’ouvrir les portes. Pour moi, l’enfermement est quelque chose d’archaïque et de barbare.

Nicolas, pensez-vous que cette époque soit propre à la révolution ?

N.K. Pas en Occident, car on se comporte plutôt bien. Les gens sont plutôt civilisés. Après, si vous voulez me parler d’écologie, par exemple, je m’en fous complètement.

C’était l’idée, oui…

N.K. Si l’être humain disparaît de la Terre, cela ne sera pas une grande perte. Voilà mon avis. Il ne faut pas oublier que nous sommes des singes débiles. Même sans nous, il y aura toujours des poissons, toujours des oiseaux, toujours des insectes… L’écologie ne doit pas être centrée sur l’homme. Il faut arrêter les délires. Il y a des millions d’espèces animales, il n’y a pas que l’homme que je sache ? Donc si l’homme disparaît, on s’en fout ! C’est un pet dans l’histoire.

La race humaine est une sorte de dictateur nul, le prédateur ultime. Il n’a aucun ennemi si ce n’est lui-même. Si l’humanité disparaît, ce n’est pas la fin du monde ! Au contraire les coraux se porteraient mieux. Nous ne sommes pas les flics de toute la planète. Et plus l’homme disparaît vite, plus je suis content.

A.D. J’entends ce que vous dites Nicolas, mais je ne vois pas les choses comme ça. Selon moi, c’est comme dans la mythologie grecque. C’est-à-dire Epiméthée qui crée tous les animaux de la Terre. Et Prométhée qui a donné à l’animal humain, le feu et les arts de la guerre. L’homme a commis et commet le péché de se croire immortel et de se croire supérieur à toutes les autres espèces. Mais je crois à la réparation de notre planète. L’être humain est une espèce de miracle, que vous l’aimiez ou pas.

Il y a pourtant des combats à mener en matière d’écologie, malgré votre vision chaotique Nicolas…

N.K. Ce qui me dégoûte ? Comment il se comporte avec ses semblables. Depuis que cette idée a germé dans le débat public, il pourrait, pour seul exemple, avoir mis en place le revenu universel. Quand on pense à toutes les ressources que nous avons à portée de main, grâce notamment à la robotisation, non, ils préfèrent continuer à se la jouer perso. C’est un être d’une mesquinerie et d’une veulerie sans nom.

La redistribution des richesses est donc centrale pour révolutionner notre modernité ?

A.D. Je le pense, oui ! Nous devons tendre vers le mieux.

N.K. Oui, mais pas à la manière des communistes. Car j’ai vu ce que cela a donné : mes parents se sont fait buter par Pol Pot. Le communisme, ça n’a jamais marché. Il y a toujours une classe dirigeante qui censure et qui fout les gens en taule. Après, quand on voit que 1 % de la population mondiale possède plus que les 99 % restants, c’est révoltant. C’est une connerie aberrante et ignoble. Je les vomis. Ni capitalisme, ni communisme.

Pour vous résumer finalement, Nicolas : « Homo homini lupus est » (« L’homme est un loup pour l’homme »). Ceci est également tristement vrai avec la mort de George Floyd, qui a ravivé depuis plusieurs semaines aux Etats-unis, mais aussi dans le monde, les débats sur le racisme.

N.K. Oui, comme vous le dites : aux Etats-Unis. C’est propre à eux. Ou en Amérique latine, avec les autochtones, les Incas. En France, nous n’avons pas le même genre de problèmes. Les théories d’Eric Zemmour, de Marion Maréchal, celle du « grand remplacement », ne font pas florès. La grande majorité des gens ne votera jamais pour quelqu’un qui pense comme ça.

A.D. Dans l’histoire du monde, il y a toujours eu les conquérants et les conquis. Il y a toujours eu la peur de l’étranger, la peur de ce qui ne vous ressemble pas et donc c’est un ennemi a priori. Je ne l’approuve pas du tout, bien au contraire, mais c’est ainsi.

Il est assez déstabilisant de voir à quel point votre amitié est dichotomique, à la manière du yin et du yang qui se complètent.

A.D. Notre duo, c’est de la nitroglycérine. Nous sommes les opposés qui s’attirent. Comme en musique, nous sommes les notes enharmoniques qui créent l’harmonie. Si nous sommes toujours sur les mêmes notes, cela ne marche pas. L’harmonie, c’est le contrepoint.

Revenons-en à la musique, en effet. Cet album « Empire » est quand même taillé pour le live. Pas vraiment la meilleure des périodes, je vous l’accorde, à cause du Covid-19. Comment allez-vous faire ?

N.K. Je n’y ai pas vraiment pensé, mais toutes ces chansons sont faites pour jouer en concert. Ce que je fais, c’est du rock’n’roll. Ce n’est pas de la musique d’avant-garde. Après, pour vous répondre : on jouera dans des petites salles et on commence notre vraie tournée dans des salles plus grandes en janvier.

A.D. Nous n’avons pas le choix. Nous avions des concerts prévus et tout est annulé. On a, par exemple, pris la Maroquinerie le 17 septembre 2020, alors qu’on sait très bien qu’on pourrait remplir la Cigale de Paris. On aime jouer, et le faire. Plutôt que de se dire qu’on pourra remplir un Zénith tranquille en 2022.

N’y a-t-il pas un certain ego trip à vouloir jouer devant le plus de monde possible quand on fait de la musique ?

N.K. Je m’en fous complètement. Je peux jouer devant deux personnes : du moment qu’elles sont contentes, je suis content.

A.D. Pareillement ! Du moment que notre musique les émeut, c’est l’essentiel.

Il faudra réinventer l’industrie musicale face à cette crise du Covid-19. Quels sont les défis à relever ?

N.K. L’industrie musicale est morte depuis longtemps. Parfois, je passe un an et demi sur un album et je touche 30 euros en retour. Plus personne n’achète de disques. Personne autour de moi ! Par contre, il y a des personnes salariées dans ce secteur qui vivent très bien de gens comme moi.

A.D. C’est vrai, Nicolas a fait des disques en solo admirables, et quelques fois il reçoit des chèques de 40 centimes en droits d’auteur. Et ce que vit Nicolas n’est pas un cas isolé. Loin de là.

La rafle du streaming, en quelque sorte…

N.K. Voilà ! Tout le monde écoute ce que je fais sur YouTube. J’obtiens 500 000 vues, gratuites. Mais personne n’achète mes disques. C’est ce qui fait vivre un musicien ! Par exemple, Deezer Premium, c’est un abonnement à 9,99 euros par mois qui donne accès selon eux à 56 millions de titres. Eux, ils ont tout mon catalogue. Et je touche exactement et officiellement 0,0035 centime par écoute. Et ça, c’est si j’ai tous les droits, c’est-à-dire que je suis auteur-compositeur-interprète… Il n’y a pas un problème sans déconner ? Deezer et les autres n’en ont rien à foutre de nous.

A.D. Les Gafa sont les nouveaux pouvoirs impérialistes, voilà. Le pouvoir absolu.

Propos recueillis par Julien Bouisset

Empire, le nouvel album d’Arielle Dombasle et Nicolas Ker, déjà disponible !

Arielle Dombasle et Nicolas Ker seront en concert à La Maroquinerie le 17 septembre ! Cliquez ici pour réserver vos place !

Arielle Dombasle & Nicolas Ker à la tête d’un Empire détonant (Phenix Webzine)

Arielle Dombasle et Nicolas Ker dévoilent ce vendredi le clip de « Humble Guy », le 3ème extrait de leur nouvel album Empire qui paraîtra ce 19 juin. Nous sommes allés à la rencontre du duo.

Une cantatrice pop et un crooner punk à la tête d’un Empire ? L’idée paraît folle, pourtant c’est bien ce qu’incarne Arielle Dombasle et Nicolas Ker, qui se retrouve une fois de plus sur la même affiche, après leur précédente collaboration sur La Rivière Atlantique.

Une nouvelle collaboration dont on a déjà pu apprécier la beauté avec le premier single « Just Come Back Alive » taxé de prophétique par la critique. Le duo dévoile ce jour une nouvelle vidéo pour le 3ème single « Humble Guy » dans lequel on découvre Arielle, exposée en combinaison sexy dans une vitrine de Montmartre, donnant la réplique à Nicolas qui patience sur le trottoir désert du Numero 19. A cette occasion, nous sommes allés à la rencontre de ce duo détonant, qui a bien voulu nous faire quelques confidences autour de cet Empire.

Arielle Dombasle et Nicolas Ker dévoilent ce vendredi le clip de « Humble Guy », le 3ème extrait de leur nouvel album Empire qui paraîtra ce 19 juin. Nous sommes allés à la rencontre du duo.

Une cantatrice pop et un crooner punk à la tête d’un Empire ? L’idée paraît folle, pourtant c’est bien ce qu’incarne Arielle Dombasle et Nicolas Ker, qui se retrouve une fois de plus sur la même affiche, après leur précédente collaboration sur La Rivière Atlantique.

Une nouvelle collaboration dont on a déjà pu apprécier la beauté avec le premier single « Just Come Back ALive » taxé de prophétique par la critique. Le duo dévoile ce jour une nouvelle vidéo pour le 3ème single « Humble Guy » dans lequel on découvre Arielle, exposée en combinaison sexy dans une vitrine de Montmartre, donnant la réplique à Nicolas qui patience sur le trottoir désert du Numero 19. A cette occasion, nous sommes allés à la rencontre de ce duo détonant, qui a bien voulu nous faire quelques confidences autour de cet Empire.

Initialement prévue le 24 avril dernier, la sortie de votre album a été repoussée au 19 juin prochain, un peu déçus ?

Arielle : Nous sommes dans une nasse mondiale il n’y a pas à être déçus ou pas c’est la première fois dans l’histoire de l’humanité que les écoles les églises et les théâtres sont fermés.

Nicolas : Pas vraiment, le temps n’est qu’une constante fracturée.

Les conséquences sont désastreuses pour l’industrie de la musique avec les concerts qui ne sont pas prêts d’avoir lieu tout de suite. Tout cela vous fait craindre le pire pour la suite ?

Arielle : Le pire n’est pas toujours sur heureusement notre concert à la maroquinerie le 17 septembre aura toujours lieu.

Nicolas : Je suis désespéré par nature, mais également optimiste.

Quel est le secret de votre collaboration, puisque c’est la 2ème fois que vous travailler ensemble après « La rivière atlantique » ?

Arielle : La coïncidence des inconsistents.

Nicolas : On s’entend bien, certainement.

Comment s’est organisée la composition du disque entre deux têtes fortes que vous êtes ?

Arielle : Nicolas compose, écrit, nous avons de longues séances de studio avec nos merveilleux musiciens de groupe. L’inspiration et l’harmonie s’installe.

Nicolas : J’ai écrit et composé l’album, Arielle a géré la logistique, et nos goûts communs ont achevé l’ouvrage.

Le titre de l’album a été trouvé d’un commun accord ?

Arielle : Non c’est Nicolas qui a eu depuis toujours l’idée de ce titre qui résume et symbolise son rapport au monde.

Nicolas : Je l’ai trouvé il y’a longtemps, je ne me souviens même plus pourquoi.

Le premier single Just Come Back Alive a été taxé de prophétique par la presse, c’est l’impression que vous donne ce titre ?

Arielle : Oui Nicolas est moitié sorcier moitié chaman moitié devin.

Nicolas : C’est une coïncidence, mais certains prêtent aux coïncidences une fonction prophétique.

Le grand hôtel avec son clip aux allures de la belle et la belle reflète bien vos personnalités ?

Arielle : Oui.

Nicolas : Oui

Arielle tu es comédienne, réalisatrice, chanteuse et meneuse de revue, comment tu arrives à jongler avec toutes ces casquettes ?

Arielle : Je suis la même partout et c’est la correspondance des sens et des arts cher à Baudelaire.

Face à l’adversité, vous unissez vos voix. Qu’est-ce qui vous a attiré l’un vers l’autre ?

Arielle : L’altérité. L’harmonie et l’inspiration.

Nicolas : Nos dégoûts commun.

Quelle vision portez-vous sur la musique d’aujourd’hui ?

Arielle : Il faut être moderne résolument moderne.

Nicolas : Je n’en écoute malheureusement plus.

Nicolas comment Arielle arrive à te canaliser, toi qui est taxé d’enfant terrible du rock ?

Nicolas : En me laissant faire et en ramassant les verres brisés.

Qu’avez-vous prévue ou que prévoyez vous pour fêter la sortie du disque.

Arielle : Des concerts futur et notamment le 17 septembre à la Maroquinerie.

Nicolas : Nous ne savons pas encore, cela dépendra du déconfinement…

Merci d’avoir répondu à nos questions, la prochaine fois on espère que ça sera autour d’une pizza « trois fromages » fait maison par Arielle :).

Nicolas : Encore faudrait-il qu’elle sache allumer son four.

Empire, le nouvelle album d’Arielle Dombasle et Nicolas Ker sera disponible le 19 juin prochain.

Arielle Dombasle at The Tabernacle on June 25th (ViewZine)

Parisian creative polymath Arielle Dombasle will be in concert in London with Nicolas Ker for the first time in London at The Tabernacle on Tuesday 25 June in collaboration with The Hexagon Society. The duo will be performing oeneric English album La Rivière Atlantique reminiscent of the darkly intimate tones of PJ Harvey and Nick Cave.

Arielle Dombasle is a Franco-American actress, singer, model and director renowned for her roles in movies by Nouvelle Vague director Eric Rohmer, Tess by Roman Polanski and in the TV series Miami Vice. Since 2010 she has released ten albums, her third Amor Amor going platinum. Dombasle directed her first film Chassé-Croisé at the age of 20 before going on to make French classics Les Pyramides Bleues and Opium. Musician Nicolas Ker is also the frontman of French electronic group Poni Hoax. She is the wife of eminent French philosopher Bernard-Henri Lévy.

You and Nicolas Ker be performing together in London for the first time, how would you compare French and British culture? What British musicians do you enjoy?

I do not compare countries. I love British artists in the arts, in music, painting and performing arts as much as French ones. For me, loving Purcell, Haendel, Dowland, Bowie, The Cure, Joy Division and Serge Gainsbourg is something that goes beyond the Channel. They share the same passion and the same drive.

What was the inspiration behind the English album La Rivière Atlantique that you will be performing at The Tabernacle?

The inspiration behind La Rivière Atlantique is a revival of the Velvet Underground that Nicolas Ker and I both love, Lou Reed, John Cale and Sterling Morrison. Nicolas Ker’s voice is often compared to that of Leonard Cohen or David Bowie. Our concert is a live happening with our band, Empire. They all come from the Conservatoire de Musique. Our drummer, Mark Kerr, even received a Victoire de la Musique in 2019.

Your voices have been compared to the intimate tones of PJ Harvey and Nick Cave, who inspires you creatively?

PJ Harvey and Nick Cave precisely! Kylie Minogue and Nick Cave as well.

Your surreal feature film Alien Crystal Palace released last year was a visual chef d’oeuvre inspired by the likes of David Bowie and David Lynch. How did this project come about?

It is a tribute to Gothic and Fantasy films. Our biggest inspiration was Dario Argento along with Stanley Kubrick and David Lynch. We were lucky enough to be involved with these wonderful directors.

Are visuals an important part of your musical performances?

Yes, indeed! At our concerts at the Salo, Le Grand Palais, Le Café de la Danse or La Cigale, there has always been a mix of daring visual as I’ve been making videos for years. Then again, like in Andy Warhol’s pop era, there’s a mix of film, performing arts and music.

How did you both meet? Will you be collaborating on any other projects together?

Nicolas Ker and I met back in 2014 at the Cirque d’Hiver, in Paris, with the American Cabaret New Burlesque dancers that were actually filmed by Amalric in his movie On Tour. We connected at once and he started writing La Rivière Atlantique. We are currently working on our second album together, it’s called Empire.

What’s your creative process? How does this process differ when working on different projects?

We spend many hours with our band in dark and underground studios full of excitement. Long hours of pure music infusing and inspiring our videos.

What will you be doing while you are in London?

I will be performing, acting, singing, dancing and taking many selfies as I’m always asked to!

The Tabernacle

34-35 Powis Square

Notting Hill

London W11 2AY

Tuesday 25 June, 8pm

Closest tube station: Notting Hill Gate

Tickets: £15 standing, £30 sitting

IMAGE: Arielle Dombasle & Nicolas Ker by Charlélie Marangé.

Arielle Dombasle en concert avec Nicolas Ker à Londres (Ici Londres)

À l’occasion de la sortie de La Rivière Atlantique, album écrit par Nicolas Ker pour Arielle Dombasle, le duo rock vient faire découvrir sa collaboration au public londonien. On a rencontré Arielle Dombasle qui s’est confiée à nous, en toute simplicité. 

On ne vous connaissait pas si rock, Arielle…

C’est vrai ! (rire) Je viens vraiment du classique. Le conservatoire de musique Bellini, Puccini, Bach et le Blues bien sûr…J’ai fait des albums qui ont été très aimés…Cela génère une présence sur scène, c’est ce que je préfère mais je fais beaucoup de choses… Je suis assez incernable !

Comment avez-vous rencontré Nicolas Ker ?

La rivière atlantique, c’est un album, une rencontre au Cirque d’hiver autour de danseuses burlesques américaines qui voulaient être accompagnées par Poni Hoax (le groupe de Nicolas Ker) et c’est comme cela que j’ai rencontré Nicolas…Et j’ai tout de suite été subjuguée par sa voix et c’est le meilleur groupe de rock en France.

Il a tout de suite commencé à écrire pour moi. On a été produit par la Pan European, qui produit ce qui a de plus pointu dans l’underground français. Et voilà, ça a donné La Rivière atlantique. Un album Rock et gothique !

Travailler avec Nicolas, c’était comme un retour à l’adolescence. Il m’a fait connaître les Stooges, tout le début des Pink Floyd et tout ce rock des années 80 underground et notamment ce qui a été notre inspiration commune : le Velvet Underground. 

Et puis il y a Nick Cave, on nous a dit souvent que les balades de l’album ressemblaient un peu au duo Kylie Minogue/Nick Cave de Murder Ballads

Vous êtes à nouveau muse. Après avoir été celle de Rhomer, de Ruiz, de Philippe Katrine…

C’est la position rêvée de l’artiste. Il y a des choses que j’initie et d’autres que je refuse. Je ne fais pas les choses pour être plus riche ou plus notorious ! Jamais !

Vous marchez à la passion ?

Oui ! Justement mes agents me disent toujours : « Mais Arielle vous éblouissez ! On ne sait pas comment vous attrapez ! Faites plutôt cette série qui sera bien pour vous. » Et je ne les écoute pas !

Vous ne suivez que votre instinct ?

Oui ! Et c’est comme tous les instincts, ils sont dogmatiques et paradoxaux. 

Être une muse en 2019, quand le mouvement #metoo remet en question la place de la femme. Ça se passe comment ? 

J’ai toujours eu la même position qui est être femme objet et femme sujet, à la fois. Cela dépend des moments. Je crois que d’abord que l’univers de la sensualité est un univers d’abîme, de gouffre de violence et d’inconnu et que c’est difficilement conciliable avec du raisonnement.

En revanche, la femme sujet, que je suis, est très féministe. J’adore les femmes, je fais beaucoup de choses pour les femmes, je crois aux femmes, je suis du côté des femmes et j’aime les incarnations féminines et ne pas lâcher ce que nos mères et grands-mères ont obtenu sur tous les points de vue et ça, je suis intraitable là-dessus. 

J’ai beaucoup souffert de mon physique de poupée Barbie pendant 25 ans et d’être réduite à une apparence. Quand à l’âge de 22 ans j’ai réalisé mon premier film, j’étais entourée de gros bras, rouleurs de mécanique mais j’ai tenu bon avec mes forces pour réaliser mon projet. Les forces des femmes sont des forces secrètes, indomptables et réelles.

Pour revenir à votre concert. À quoi doit-on s’attendre ?

Alors, vous devez vous attendre à un rock très harmonieux. À des projections aussi faites avec des images que j’ai réalisées. Pour moi, me produire à Londres c’est le cherry on the cake ! Londres est à la fois si près de Paris et si loin…Et l’idée de ce Londres très international, c’est excitant ! 

Vous avez des endroits préférés de Londres ?

Je connais très peu Londres mais je suis allée à la National Gallery hier. Je vais surtout dans les galeries d’art et dans les librairies. Ma galerie d’art préférée c’est celle de Thaddeus Ropac qui joue d’ailleurs dans mon film, et la librairie Taschen, je trouve toujours des choses qui m’intéressent ! 

Arielle Dombasle & Nicolas Ker en concert au Tabernacle à Londres le 25 juin !

Réservations ici. 

Arielle Dombasle & Nicolas Ker dans Sooo Pop

Cléa Vincent reçoit Arielle Dombasle et Nicolas Ker pour le dernier numéro de la saison de Sooo Pop !

A l’aube de l’enregistrement de leur nouvel album Empire, Arielle Dombasle et Nicolas Ker ont interprété “Carthagena” extrait de leur album La Rivière Atlantique.

Arielle Dombasle et Nicolas Ker seront en concert exceptionnel à Londres le 25 juin 2019 au Tabernacle.

Informations & réservations : cliquez ici

Arielle Dombasle & Nicolas Ker live in London

Arielle Dombasle and Nicolas Ker, a Parisian electro-rock duo, are in concert in London at the Tabernacle on June 25th.

Arielle Dombasle and Nicolas Ker, a Parisian electro-rock duo, are in concert in London at the Tabernacle on June 25th.

Arielle Dombasle is a French and American actress, producer and singer. She sings on the themes composed by French and Cambodian musician Nicolas Ker. Their English album, La Rivière Atlantique, is a romantic and oneiric tribute to the liners which used to travel the seas and has been lauded by Technikart as «the most exciting musical adventure of the year ».

Place: The Tabernacle
Address: 34-35 Powis Square, Notting Hill, London W11 2AY
Date: 25 June at 8pm
Booking: https://bit.ly/2VqE0Ed

Arielle Dombasle : “J’aime les artistes polymorphes” (L’Éventail)

Ses parents collectionnaient, son grand-père diplomate peignait, tandis que sa grand-mère soutenait d’innombrables artistes. Personnalité aux mille et un talents, Arielle Dombasle s’avère être une esthète des plus complètes. Rencontre.

Arielle Dombasle présente Alien Crystal Palace à Rouen (Paris Normandie)

Hier soir, Arielle Dombasle et Nicolas Ker présentaient le film Alien Crystal Palace à Rouen. Paris Normandie a interviewé la réalisatrice, Arielle Dombasle, quelques jours avant sa venue.

Arielle Dombasle par Dirck Lambrechts

Elle se dit singulière et ne s’en soucie guère. Arielle Dombasle le prouve encore en signant son quatrième film, un ovni au joli nom de Alien Crystal Palace. Au menu : ésotérisme, érotisme et meurtres… Ce jeudi 21 mars, à 20 h, l’artiste est attendue avec le comédien et musicien Nicolas Ker, ce complice avec lequel la chanteuse a travaillé son dernier album, La Rivière Atlantique. Rencontre.

Présenter son film, c’est le côté rock du cinéma ?

Arielle Dombasle : « Ce qui est merveilleux, c’est d’accompagner les objets qui sont comme des enfants fragiles. Et c’est toujours enthousiasmant d’aller à la rencontre du public. »

Vous êtes une artiste complète : danseuse, chanteuse, actrice, scénariste, cinéaste. Y a-t-il un art que vous préférez ?

« Non, en réalité, pour moi, tous les arts communiquent entre eux. Le fait d’avoir fait le Conservatoire de Paris, d’avoir joué sur de nombreuses scènes, d’avoir tourné dans de nombreux films, tout cet apprentissage m’a donné les armes pour pouvoir diriger un film comme Alien Crystal Palace avec virtuosité. Ce film me donne l’occasion de les utiliser tous. Même la musique puisque la bande originale est tirée de mon dernier album. »

Le film parle d’un savant, manipulateur d’âmes, imprégné d’ésotérisme, qui cherche à recréer le couple idéal. Sur le papier, c’est très sérieux, et à l’écran, c’est plutôt drôle…

« Ah oui, c’est de l’hyperréalisme fantasmagorique. On me dit beaucoup que c’est un film adolescent. D’ailleurs à Caen, j’avais un public très jeune, alors là, ça a été l’émeute. Je crois que les gens à qui ce film plaît, sont ceux qui aiment l’aventure, le fantastique, les thrillers, la science-fiction et l’esthétique à la Marvel… »

Un Marvel avec un budget beaucoup plus modeste.

« Oui, c’est pour ça qu’il faut être extraordinairement inventif. C’est très compliqué de faire un film à l’esthétique affirmée. Alien Crystal Palaceest un film de genre et c’est plus difficile à faire car on n’est pas dans le conformisme de la bonne petite comédie. On est ailleurs. Vous savez, mes grands maîtres sont Buñuel, Tarkovski, Lynch, Cronenberg… »

Et vous vous êtes entourée d’artistes au parcours atypique.

« Oui des comédiens polymorphes, comme Michel Fau, Asia Argento et évidemment Nicolas Ker qui pour moi, est le dernier des rockeurs encore vivants. »

Dans le film, Nicolas Ker a un côté Gainsbourg…

« Dans le film et au naturel… On le lui dit souvent, il a le flegme et le dandysme de Gainsbourg, et le génie du compositeur. »

 

Jeudi 21 mars, à 20 h, à l’Omnia, rue de la République, rencontre avec la comédienne et réalisatrice Arielle Dombasle et le comédien Nicolas Ker autour du film « Alien Crystal Palace ».

Alien Crystal Palace au Lux : déjà culte ! (Ouest France)

La réunion d’Arielle Dombasle et du chanteur de Poni Hoax promettait du lourd. Ce film est bien une folle tragédie musicale. Il est à découvrir en compagnie des auteurs, ce jeudi, au Lux, à Caen.

Le buzz rétro psychédélique d’Arielle Dombasle (Madame Figaro)

Cette artiste complète s’affirme plus fantaisiste et onirique que jamais dans son nouveau long métrage.

UNE COLLABORATION. A travers Alien Crystal Palace, la chanteuse, actrice, scénariste et cinéaste prolonge son travail avec Nicolas Ker, compositeur de son dernier album, La Rivière Atlantique. Les créations du musicien composent la bande originale de ce film atypique.

UN UNIVERS SINGULIER. Arielle Dombasle signe un ovni cinématographique sur un savant fou qui tente de créer l’être parfait, né de la fusion entre une vidéaste et un musicien. “Flamboyant et burlesque”, selon sa réalisatrice, le film puise ses inspirations visuelles chez David Lynch et dans le giallo, genre italien entre horreur et érotisme, popularisé par Dario Argento.

UN QUATUOR. Les Parisiennes, le groupe formé par Arielle Dombasle, Inna Modja, Mareva Galanter et Helena Noguerra à l’initiative de Laurent Ruquier, a sorti un album pour prolonger le plaisir de leur spectacle pop et rétro.

Découvrez la bande d’annonce d’Alien Crystal Palace :

[youtube https://www.youtube.com/watch?v=YnkaH-dFQsQ&w=560&h=315]

Arielle Dombasle : “Il successo? Meglio rimanere nell’oscurità” (La Stampa)

ARIELLE DOMBASLE Regista, attrice e cantante Cattolica devota, è sposata con lo scrittore Lévy.

L’artista eclettica Arielle Dombasle è nata negli Stati Uniti ed è cresciuta in Messico. Si muove a proprio agio tra recitazione, regia e canto, la sua vera passione. Arielle per lo più recita in francese, mentre i suoi album sono generalmente in spagnolo o in inglese.

Alain Elkann Interviews : Arielle Dombasle

THE VERTIGO OF FREEDOM. The multi-cultural artist Arielle Dombasle was born in America and raised in Mexico. Arielle moves easily between comedy, directing, acting and singing, her true passion. Most of her acting work has been in French, while her albums are mostly in Spanish or English.

You just finished making your film Alien Crystal Palace. You acted in the film but are you also the director?

Yes, it is my fourth film as a director. It’s a little secret, because I am a multi-faceted character. To shoot movies and do clips is my secret garden. My first movie was Chassé-croisé in which I had Pierre Clémenti among the actors, with small cameos from Éric Rohmer and Roman Polanski. It is a little passage around Greek mythology and the idea of God.

What is this latest film about?

It is a fantastic film, a little bit in the tradition of Dario Argento; a Gothic movie with crime, eroticism and rock and roll. The film came about after my last album of rock songs, which has the title of La Rivière Atlantique. I made it after an encounter with a rock singer with an extraordinary voice, Nicolas Ker.

“I want my life to be a hurricane, the most beautiful of all films.”

You are eclectic; an actress, a singer, a dancer, a director. How can we describe your life?

I owe all this to chance and a very precocious apprenticeship. I come from a family which lived in Mexico and they were all quite extraordinary; very erudite and curious. In my childhood I encountered extraordinary people and this has forged my destiny. I encountered great artists and I saw what was the most beautiful and hospitable life, and also the most dangerous and the most extraordinary. In order to protect oneself one needs knowledge, and I studied at the Conservatoire de Paris. I was a classical dancer, I was at first a singer, and then I moved to the cinema.

You have studied quite a lot?

Yes, I really learned the bel canto tradition, including music and singing.

Why do you sing in Spanish and English, and act in French?

I worked for a little bit with the Americans, but I never wanted to establish myself in America. I was attracted by Old Europe.

Which is your language?

As a child my first language was Spanish. I listened to my parents speaking French and English. At school I learned French, and I adored French and French literature. I was also reading Spanish writers, especially the Latin Americans.

You seem to love literature very much?

I have lived with a writer for 25 years and therefore it is a question of books, books, books! Today I like to be on stage, to sing, and also to make movies.

“In order to protect oneself one needs knowledge.”

With whom were the most important encounters in your life?

With the Christ and the Virgin Mary. I am very Catholic and religious, and I have always been much inspired by the great mystics.

With whom have been the most important encounters in your work?

I don’t know. I don’t consider what I do a profession but a vocation. I couldn’t do anything else. I want my life to be a hurricane, the most beautiful of all films. To me this means a melodramatic film and an idealistic film. I am romantic and free. I was attracted by splendid old people who were friends of my grandmother, who was a poet. People like Tamara di Lempicka and others. They gave me a lot of strength, and especially they taught me the freedom to become what one is. There are some movie directors whom I worked for who were extremely important in my career, Éric Rohmer, Raoul Ruiz, and Alain Robbe-Grillet. With each one of them I shot five films. I directed Omar Sharif in one of the films that I directed, the title of the film was Les Pyramides BleuesI acted with Gérard Depardieu in Vateland I also worked with Joan Collins in a kitsch American saga, the miniseries Sins; and I sang with Johnny HallydayJulio Iglesias and others.

What is your next project?

Another album whose title is Empire, and I will do a tour in Italy with my review, Les Parisiennes. We have done it already at the Folies Bergère in Paris, singing and dancing and so on with four other girls.

Have things changed a lot in your life?

No, things are eternally the same. One is choosing and one is chosen.

You are a strong Catholic and married to a Jewish intellectual (Bernard-Henri Lévy) and also very busy. How does your life work?

It is very heterogeneous and so completely interesting.

“One has to love, to be idealistic and to put love as the first thing in life.”

France is your adopted country. Do you still love it?

Yes, I adore it, but the France of my childhood, life in a chateau, a civilisation of incredible exquisite refinement, has fallen into oblivion in France and does not exist anymore. Now we have a France that belongs to the global village, a France that knows the same events and music as everyone else and cannot escape this immense planetary syrup. But I quite like the syrup.

When you think of yourself, who is Arielle?

I think of the vertigo of freedom, undiminished at every step by totalism and by making things easy.

Do you have some regrets?

No, but like everybody else I have a melancholia that sometimes suffocates me. For example, when I see that the landscape that I loved has been massacred, and the people who loved it with me are not here anymore. I am very sensitive, and I like order and equilibrium, measure, and the life that I lead happily is a chaos but one has to be very athletic. One has to love, to be idealistic and to put love as the first thing in life; and this is what I do.

What is your ultimate goal?

Immortality. To me it means to be eternally the same.

What about success?

I realised very quickly that to have great success was a stupid thing, and on the contrary the most secretive and delicious thing paradoxically remains in obscurity. In other words, success is not for me my measure.

What does drive you?

Passion and impulsion. But I am too impulsive. This means there is not enough thinking, and one day I was sent a postcard with a sentence written by Cocteau: “Mirrors should think longer before they reflect.”

Arielle Dombasle & Nicolas Ker dans Mezzo Voce

Arielle Dombasle et Nicolas Ker chantent la poésie de l’Atlantique, une rivière entre la France et l’Amérique.

La rencontre entre le glamour d’Arielle Dombasle et la poésie noire de Nicolas Ker est dans La Rivière Atlantique, un album de voyage dans la collection Mezzo Voce.

Arielle Dombasle & Nicolas Ker dans Mezzo Voce

L’hôtel Cyrnos Palace à Ajaccio accueille deux personnalités artistiques fortes pour un concert sous la forme d’un voyage poétique. Dans leur album La Rivière Atlantique, Arielle Dombasle et Nicolas Ker (Poni Hoax, Paris) s’offrent une virée entre deux continents, explorant l’enfance d’une petite française qui habite New York et Paris en même temps.

Dans ce roman musical, Arielle et Nicolas abordent le thème de l’eau et des grands paquebots, ces villes géantes qui arpentent l’océan. Partageant tous deux un goût pour Edgar Allan Poe, les romans de Philip K. Dick ou encore les poèmes de Charles Baudelaire, on retrouve dans leur duo une musicalité sombre et romantique (Nicolas Ker) et un univers glamour et onirique (Arielle Dombasle).

Une émission à retrouver le 13 avril sur Culture Box !

Extrait : Arielle Dombasle & Nicolas Ker interprètent “I’m not Here Anymore”

Arielle Dombasle en interview sur Logos FM

Arielle Dombasle et Nicolas Ker seront en concert à Riom le vendredi 26 janvier 2018 et interpréteront les titres de leur album La Rivière Atlantique.

Pour l’occasion, retrouvez Arielle Dombasle en interview sur Logos FM le jeudi 25 janvier 2018 à 10h30 et 19h15.

 

 

 

 

Arielle Dombasle & Nicolas Ker envoûtent le Palais des Festivals de Cannes

Arielle Dombasle et Nicolas Ker ont présenté leur dernier album, La Rivière Atlantique, sur la scène du Palais des Festivals à Cannes. Un moment d’une grande poésie…

C’est au sein même du Palais des Festival, là où quelques années auparavant Arielle Dombasle avait présenté Opium (son film hommage à Jean Cocteau) lors du Festival de Cannes, que le concert empreint de surréalisme et de romantisme noir s’est déroulé.

La sylphide et le rockeur ont électrisé le public cannois qui était venu acclamer le duo le plus incroyable du moment. Enchaînant les titres de La Rivière Atlantique tels que “I’m not Here Anymore” ou encore “Carthagena,” Arielle Dombasle et Nicolas Ker n’en ont pas délaissé leurs catalogues respectifs pour autant… Alors que ce dernier a entonné quelques ballades de son premier album Les Faubourgs de l’Exil, celle que l’on appelle “La Dombasle” a délivré une prestation galvanisante du “Cold Song” de Klaus Nomi ainsi qu’un hommage des plus délicats à son ami Yves Saint Laurent ; titre que Philippe Katerine lui avait composé pour son album Glamour à Mort !

Cannes étant l’un des grands berceaux du cinéma, Arielle Dombasle en profité pour confier aux nombreux spectateurs présents qu’elle travaillait actuellement sur son prochain film, Alien Crystal Palace : “C’est en réalité le prolongement de La Rivière Atlantique ; Nicolas Ker y tient d’ailleurs le rôle principal…”

À l’issue du concert, le duo Arielle Dombasle & Nicolas Ker est venu à la rencontre de son public pour dédicacer l’album La Rivière Atlantique que Technikart qualifie de “meilleur album de l’année”…

Retrouvez Arielle Dombasle & Nicolas Ker en concert le vendredi 26 janvier 2018 au théâtre de Riom.

La Rivière Atlantique, disponible en CD, en digital et en vinyle !

Arielle Dombasle & Nicolas Ker, duo intense et sombre à Saint-Marcel (Paris-Normandie)

C’est la rencontre improbable entre une actrice-chanteuse-artiste complète et touche-à-tout à la fois populaire et aux goûts pointus et variés Arielle Dombasle avec un musicien rock tendance noir et mélancolique Nicolas Ker (Poni Hoax) qui a débouché sur l’album « La rivière atlantique ». Le duo se produit sur quelques scènes triées sur le volet, pour des concerts à la forme très travaillée.

Des chansons sombres mais jamais désespérées et deux voix aux timbres mêlés : l’une grave et mélancolique, l’autre aérienne et subtile, unies pour chanter selon des humeurs tantôt épique – « I’m not here anymore », tantôt intimiste – « Carthagena » -, mais toujours depuis une sensibilité commune. Le duo raconte une histoire mélancolique. Celle des douleurs de l’exil, envers de la liberté. Quand la mort attend son heure, plus ou moins pressante, pour enlever les visages aimés au regard des vivants, aux enfants qui devront alors s’aventurer seuls…

ARIELLE DOMBASLE ET NICOLAS KER

Dimanche 26 novembre
Centre Guy Gambu de Saint-Marcel près de Vernon à 18 h.
Tarifs 30/33 €. Tel 02 32 64 34 64.

Arielle Dombasle et Nicolas Ker partagent l’affiche à Valence

Arielle Dombasle et Nicolas Ker (chanteur du groupe Poni Hoax) partagent l’affiche du Théâtre de la ville de Valence, jeudi 23 novembre, pour une soirée exceptionnelle. Ils défendront les titres de leur premier album commun, “La rivière Atlantique”. Arielle Dombasle a fort gentiment interrompu son travail de montage pour nous accorder quelques instants…

Arielle Dombasle & Nicolas Ker seront en concert au Théâtre de la ville de Valence le jeudi 23 novembre et interpréteront leur nouvel album La Rivière Atlantique (disponible en physique, en digital et en vinyle).

Réservations : cliquez ici

Retrouvez l’article dans son intégralité sur le site du journal Le Dauphiné Libéré.

Arielle Dombasle et Nicolas Ker sont également en couverture du journal de la ville de ValenceSortir à Valence :

Arielle Dombasle & Nicolas Ker en concert à Cannes

Arielle Dombasle & Nicolas Ker seront en concert au Palais des Festivals de Cannes le vendredi 24 novembre prochain et interpréteront leur nouvel album La Rivière Atlantique (disponible en physique, en digital et en vinyle).

Interview culte : dans le lit d’Arielle Dombasle

 

Il y a déjà 16 ans, Numéro se glissait dans le lit d’Arielle Dombasle. Retour sur une interview mythique et ses nombreuses confidences sur l’oreiller.

Propos recueillis par Philip Utz, Portrait Sofia Sanchez & Mauro Mongiello

Numéro : De quel côté du lit dormez-vous?

Arielle Dombasle : La grande poétesse japonaise Sei Shônagon disait que le plus important, lorsqu’on pose la tête sur l’oreiller, c’est de repenser non pas à la journée qui vient de s’écouler, mais à celle de la veille. C’est une très jolie philosophie de courtisane du Xe siècle, parce que le plus souvent, hier est déjà bien oublié.

 

Ce qui ne répond pas à ma question…

Je prends toujours le côté du lit qui n’est pas près de la fenêtre, parce que Bernard-Henri l’ouvre systématiquement même si on est en Suède par moins vingt-sept degrés. Et donc voilà. 

 

Quel est votre pire cauchemar? S’agit-il des grands classiques, comme de se retrouver tout nu, à l’école, devant ses camarades de classe?

Comme tout le monde, j’ai un cauchemar récurrent : c’est une gigantesque vague, comme un serpent de jade venant du fond de l’océan. Tous mes amis me disent: “Viens !” Ils me frôlent le bras en voulant m’attraper. Ils courent tous vers la vague pour la prendre avant qu’elle ne casse, et moi, évidemment, je n’y arrive pas, je suis comme paralysée. Je me réveille toujours quand il y a des tonnes et des tonnes d’eau qui menacent de m’engloutir. Voilà, c’est mon rêve depuis l’enfance. Et je ne l’aime pas du tout !

 

A force de les voir repasser en boucle, ne finit-on pas par s’habituer aux cauchemars?

Je ne crois pas. Je me réveille toujours juste avant que la vague ne m’emporte, donc je vis dans la crainte qu’un jour elle ne m’écrase.

 

Vous êtes plutôt Stilnox, Lexomil ou Valium?

J’essaye de rester loin de ces bonbons alléchants. Quand il m’est arrivé d’en prendre, j’ai adoré ça. C’était comme de l’opium : ça vous enveloppe doucement et c’est d’une volupté incroyable. Du coup, je ne peux pas, j’ai trop peur de devenir accro. 

 

Rassurez-moi,vous n’êtes pas une lève-tôt?

Si. Comme disent les Anglais : “The early bird catches the worm.” [L’avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt]. Et mieux encore. J’aime me lever vers 8 heures – un chiffre très gracieux qui, de plus, symbolise l’infini. Mais il est très important de réussir ses nuits. Au cours de notre vie, nous passons près de trente ans dans les bras de Morphée. C’est énorme. Il faut donc veiller à ce que le sommeil soit le territoire de la volupté, de la tendresse et de la douceur. Et justement, si les cauchemars sont si terribles, c’est parce qu’ils vous tirent de cet état de grâce. Je ne suis pas insomniaque, mais lorsque je n’arrive pas à m’endormir, je deviens hystérique. Je sors du lit, je me fais couler un bain parfumé, je lis, je regarde la télé… Je me rappelle que Françoise Sagan m’avait dit que les meilleures émissions passaient en plein milieu de la nuit. Elle était bien placée pour le savoir. Du coup, lorsque je suis seule à la maison, je laisse toujours la télé allumée pour qu’elle me tienne compagnie.

 

“On partage son lit avec la personne qu’on adore. Et moi, je n’aime pas dormir seule.”

 

Comme Marilyn, ne portez-vous qu’une goutte de N° 5 lorsque vous vous couchez?

Je ne dors jamais nue : j’ai beaucoup de vêtements de nuit – des nuisettes, des choses en satin de soie et mousseline qui coulent sur le corps comme de l’eau. J’ai d’ailleurs plus de vêtements de nuit que de vêtements de jour. J’adore ça ! 

 

Faites-vous partie de ces maniaques de la propreté qui changent de draps comme ils changent de chemises?

J’ai la chance d’avoir quelqu’un qui change mes draps tous les jours. Je ne saurais pas le faire moi-même. C’est un luxe, je vous l’accorde.

 

Sans vouloir être indiscret, avec qui partagez-vous votre lit?

Mais avec B.-H., évidemment ! On partage son lit avec la personne qu’on adore. Et moi, je n’aime pas dormir seule. On aura tout le temps d’être allongé seul dans un cercueil, donc pourquoi le faire maintenant ? Comme disait Molière : “On ne meurt qu’une fois, mais c’est pour longtemps.” J’ai horreur d’être seule. Je suis quelqu’un qui adore la compagnie, qui aime ses contemporains et qui se déploie avec les autres. Vivre les choses seule ne m’intéresse pas.

 

B.-H.L. ronfle-t-il?  

Non. Et tant mieux, parce que c’est une vraie maladie.

 

Retrouvez l’interview en intégralité sur le site du magazine Numéro.

Arielle Dombasle et Nicolas Ker en tournée !

Arielle Dombasle et Nicolas Ker poursuivent leur tournée pour l’album La Rivière Atlantique. L’occasion de découvrir sur scène l’un des meilleurs albums de l’année 2016 (Technikart Magazine) !

Retrouvez les prochaines dates de la tournée et réserver vos billets en ligne pour assister à un concert d’exception placé sous le signe de la traversée romantique et obscure de La Rivière Atlantique

DateVilleSalleRéservation
17 septembre 2020ParisLa MaroquinerieRéserver

La Rivière Atlantique, le nouvel album d’Arielle Dombasle et Nicolas Ker, est disponible en CD, digital et vinyle.

La Rivière Atlantique est disponible en vinyle !

La Rivière Atlantique, le nouvel album d’Arielle Dombasle & Nicolas Ker est désormais disponible en vinyle !

Commandez l’album en contactant l’adresse e-mail suivante : vinyle.riviereatlantique@gmail.com

Prix de vente : 15 EUR (+ 5 EUR de frais de port)

À envoyer, en espèces ou par chèque à l’ordre d’AD Céleste, à l’adresse suivante:

Alexandre Dumont Management
64, rue Corvisart
75 013 Paris

Biographie

Cantatrice, muse, actrice, cinéaste, réalisatrice de nombreux films et vidéo-clips, Arielle Dombasle est une artiste polyvalente. De parents français, née dans le Connecticut, aux États-Unis, elle grandit au Mexique.

Cette culture cosmopolite donnera naissance – en musique aussi – à un art métissé et classique, à des albums pop, rock et lyriques. Elle donnera de nombreux concerts à travers le monde. Avec plus de 25 singles et 10 albums, c’est à travers le temps que l’on perçoit la richesse de son travail.

Arielle Dombasle chante Amor Amor en 2004

Arielle Dombasle s’illustre également dans ses collaborations avec de nombreux grands réalisateurs : Eric Rohmer, Raoul Ruiz, Werner Schroeter, Alain Robbe-Grillet, Roman Polanski ou John Malkovich…

Figure underground et populaire quand elle joue dans Un Indien dans la Ville, Miami Vice, au Crazy Horse ou à l’Opéra-Comique avec Jérôme Savary. Arielle Dombasle est « une enfant de Cocteau ». Ancienne élève du Conservatoire, elle sera aussi l’égérie de grands couturiers, Jean-Paul Gaultier, John Galliano, ou Yves Saint Laurent qui dira d’elle qu’elle est la parfaite « Blonde Vénus ».

Arielle Dombasle au Crazy Horse en 2007

En 2024, elle revient avec un nouvel album « Iconics » : un florilège de titres légendaires, d’artistes féminines qui ont marqués l’histoire de la musique.