Arielle Dombasle présente Alien Crystal Palace à Rouen (Paris Normandie)

Hier soir, Arielle Dombasle et Nicolas Ker présentaient le film Alien Crystal Palace à Rouen. Paris Normandie a interviewé la réalisatrice, Arielle Dombasle, quelques jours avant sa venue.

Arielle Dombasle par Dirck Lambrechts

Elle se dit singulière et ne s’en soucie guère. Arielle Dombasle le prouve encore en signant son quatrième film, un ovni au joli nom de Alien Crystal Palace. Au menu : ésotérisme, érotisme et meurtres… Ce jeudi 21 mars, à 20 h, l’artiste est attendue avec le comédien et musicien Nicolas Ker, ce complice avec lequel la chanteuse a travaillé son dernier album, La Rivière Atlantique. Rencontre.

Présenter son film, c’est le côté rock du cinéma ?

Arielle Dombasle : « Ce qui est merveilleux, c’est d’accompagner les objets qui sont comme des enfants fragiles. Et c’est toujours enthousiasmant d’aller à la rencontre du public. »

Vous êtes une artiste complète : danseuse, chanteuse, actrice, scénariste, cinéaste. Y a-t-il un art que vous préférez ?

« Non, en réalité, pour moi, tous les arts communiquent entre eux. Le fait d’avoir fait le Conservatoire de Paris, d’avoir joué sur de nombreuses scènes, d’avoir tourné dans de nombreux films, tout cet apprentissage m’a donné les armes pour pouvoir diriger un film comme Alien Crystal Palace avec virtuosité. Ce film me donne l’occasion de les utiliser tous. Même la musique puisque la bande originale est tirée de mon dernier album. »

Le film parle d’un savant, manipulateur d’âmes, imprégné d’ésotérisme, qui cherche à recréer le couple idéal. Sur le papier, c’est très sérieux, et à l’écran, c’est plutôt drôle…

« Ah oui, c’est de l’hyperréalisme fantasmagorique. On me dit beaucoup que c’est un film adolescent. D’ailleurs à Caen, j’avais un public très jeune, alors là, ça a été l’émeute. Je crois que les gens à qui ce film plaît, sont ceux qui aiment l’aventure, le fantastique, les thrillers, la science-fiction et l’esthétique à la Marvel… »

Un Marvel avec un budget beaucoup plus modeste.

« Oui, c’est pour ça qu’il faut être extraordinairement inventif. C’est très compliqué de faire un film à l’esthétique affirmée. Alien Crystal Palaceest un film de genre et c’est plus difficile à faire car on n’est pas dans le conformisme de la bonne petite comédie. On est ailleurs. Vous savez, mes grands maîtres sont Buñuel, Tarkovski, Lynch, Cronenberg… »

Et vous vous êtes entourée d’artistes au parcours atypique.

« Oui des comédiens polymorphes, comme Michel Fau, Asia Argento et évidemment Nicolas Ker qui pour moi, est le dernier des rockeurs encore vivants. »

Dans le film, Nicolas Ker a un côté Gainsbourg…

« Dans le film et au naturel… On le lui dit souvent, il a le flegme et le dandysme de Gainsbourg, et le génie du compositeur. »

 

Jeudi 21 mars, à 20 h, à l’Omnia, rue de la République, rencontre avec la comédienne et réalisatrice Arielle Dombasle et le comédien Nicolas Ker autour du film « Alien Crystal Palace ».