L’actrice et chanteuse Arielle Dombasle préside le jury du 35e Dinard festival du film britannique et irlandais, qui s’ouvre ce mercredi 2 octobre 2024. « C’est un rôle qui m’honore », confie-t-elle.
Vous allez présider le jury de la compétition du Dinard festival du film Britannique et Irlandais. Un nouveau rôle pour vous ?
Non. J’ai déjà, à plusieurs reprises, présidé des jurys dans différents festivals. C’est quelque chose que j’aime car on découvre de nombreux films. Ensuite, il faut débattre. Ce sont souvent des moments passionnants quand on aime le cinéma. Et puis ce sera pour moi l’occasion aussi de découvrir la ville de Dinard. Je n’y suis jamais venue, il semble que ce soit une ville étonnante. Une très unique et splendide cité balnéaire ! J’ai hâte !
C’est La 35ème édition du Dinard Festival du Film Britannique & Irlandais. Il s’ouvre aujourd’hui et s’étale jusqu’au 6 octobre. Coup de projecteur sur sur cet évènement culte avec Arielle Dombasle, une des présidentes du jury. Elle est au micro d’Alice Létondot.
Ecoutez l’interview d’Arielle Dombasle, la présidente du jury du Festival du film Britannique et Irlandais de Dinard.
On lui connaissait déjà tous les rôles, liane rohmérienne capable de se lancer dans des airs baroques ou de calypso quand elle ne s’improvisait pas meneuse de revue au Crazy Horse. Au printemps, Arielle Dombasle rendait hommage à son panthéon féminin le temps d’un album rendant hommage tout autant à Marlène Dietrich qu’à Joséphine Baker ou Shirley Bassey : Iconics (Universal).
Mais, née aux États-Unis de Français l’ayant élevée au Mexique, l’éternelle petite-fille d’un fervent gaulliste ayant fédéré les Forces libres sur le sol américain ne pouvait résister à l’idée de se rapprocher du feu sacré : le 14 juillet, à 19h30, la chanteuse entonnera, entourée de danseurs et d’athlètes, son hymne intitulé Olympics lors de l’arrivée de la flamme olympique dans le cœur de Paris – à l’Hôtel de Ville.
Chorégraphiée par l’ex-danseuse du Crazy Horse, Pika Matador, la performance sera retransmise en direct sur France 2. L’avant-veille, intrigués par cette idée née sur les harmonies de la Septième de Beethoven, nous avons sollicité un rendez-vous avec la femme d’esprit plaisamment vêtue comme une créature timburtonnienne. Extraits.
Beethoven, profond et triomphant
Il y a quelques années, alors que je chantais Purcell au Grand Palais, certains membres du Comité olympique, la cellule culturelle, et Anne Hidalgo, sont venus m’écouter. L’art et le sport n’ont pas toujours fait bon ménage. Mais, dans la Septième Symphonie de Beethoven, j’entendais une musique profonde et triomphante. Après avoir réuni mes musiciens, nous en avons fait un hymne – Olympics – avec ces paroles faisant l’éloge de la Ville Lumière avec un clin d’œil lancé au chef-d’œuvre d’Hemingway, Paris est une fête : « À Paris, le jour et la nuit/Que Paris soit une fête/Avec tous les athlètes/Tour Eiffel comme un trésor/D’une pluie de médailles d’or. »
La musique classique, c’est de là que je viens, formée au Conservatoire par Rameau, Monteverdi, Gluck, Mozart, Haendel, Purcell… C’est comme ça que j’imagine une ode au monde du sport dans la passion, le dépassement de soi et la solennité. Les airs classiques, les ouvertures d’opéras, beaucoup ne les connaissent qu’au travers des films ou des publicités. Même si j’ai été popularisée par des airs rumbas, calypso, boléros ou merengue, c’est l’étude de la musique classique qui m’a construite. On est tous constitués d’un carrefour de forces et, pour reprendre la phrase du Président Mao, il faut compter sur ses propres forces.
My lady heroïne
Cet hymne est né pendant la gestation de mon album Iconics, qui rend hommage aux femmes qui m’ont formée. Ces femmes qui vous permettent de devenir ce que vous êtes. Je me suis alors penchée sur leur place dans les Jeux olympiques. Elle a été gagnée de haute lutte quand on se rappelle le mépris que leur vouait Monsieur de Coubertin. Selon le fondateur des JO modernes, elles étaient absolument interdites. À ses yeux, elles étaient susceptibles de les abîmer.
Hélène de Pourtalès (1868-1945), cette skippeuse américano-suisse médaillée d’or aux Jeux olympiques de 1900, fut la première à le contredire, même si, à part le croquet, l’équitation, le tennis et la voile, toutes les autres disciplines restaient inaccessibles aux femmes, de la natation aux anneaux. Il fallut gagner des batailles, traverser les frontières du genre. Quant à moi, je conservais le souvenir ébloui d’Esther Williams (1921-2013), cette nageuse et championne olympique, bientôt accaparée par Hollywood. Le cinéma a fait de cette plongeuse une immortelle déesse des océans.
À l’eau, Arielle !
Quand je nage, car je nage, je me sens en apesanteur, oui, j’en profite pour répéter mes textes au cinéma ou les scores de musique. Cet amour de l’eau me vient de mon père. J’ai été élevée au Mexique par un homme très exigeant. Il ne voulait pas d’une petite fille blonde qui a peur.
Depuis, d’ailleurs, je n’ai peur de rien : à l’âge de 7 ans, j’ai pu descendre des torrents ; à l’âge de 8 ans, faire du ski nautique ; à l’âge de 10 ans, faire de la plongée sous-marine. Pour aider mon corps trop léger à descendre dans les profondeurs, on me mettait une ceinture de plomb autour de la taille. C’était dans les eaux du Pacifique. Bien sûr que j’avais peur sur le moment.
Mais j’ai obéi aux désirs de mon père : il voulait une fille intrépide. Sur les tournages, j’effectue moi-même mes cascades, comme sur le dernier film du genre avec Jean-Paul Belmondo, Amazone (Philippe de Broca, 2000). Nager vous aide à respirer. Et quand je chante, c’est le Mexique qui ressurgit. Le souffle, la respiration, c’est une manière de scander les choses, de les articuler, de les timbrer. La voix est un instrument qu’il faut parfaire, domestiquer. Ça fait la respiration et le soutien. On chante avec l’âme, le cœur, mais oui, aussi avec les reins !
De l’eau dans le noir
L’après-concert, c’est un des moments les plus euphorisants de la vie. Une puissance s’est emparée de vous et vous a fait transmettre une émotion que vous gardiez en vous. Je me souviens d’un concert à l’Opéra de Lyon, où j’avais chanté La Paloma, cette « cancion » chantée par les révolutionnaires mexicains raconte l’âme errante d’un homme revenant sur les « lieux du crime », les lieux où il a été tué par son grand amour. C’est très émotif le retour de cette âme depuis le pays des morts. Quand je le chantais, je remarquais que des petites choses brillaient dans le public ; c’étaient des larmes. Ce soir-là, j’ai senti au plus près de ma peau le sens du mot communion.
Femme flamme
La flamme pour laquelle je vais chanter au cœur de Paris en ce 14 juillet a été touchée et chérie par 11 000 personnes depuis son départ de la Grèce. On le chérit, ce feu. Il arrivera à l’Hôtel de ville, où je serai entourée des athlètes et danseurs qui m’ont accompagnée lors du tournage de la vidéo d’Olympics au musée des Arts décoratifs, profitant du cadre de l’exposition « Fashion and sports », d’un podium à l’autre. Nous sommes des êtres prométhéens ; les armes, ce sont les outils qui nous donnent de l’habilité à bâtir des mondes ; le feu, c’est ce qui nous a permis d’être au sommet, en quelque sorte, de toutes les espèces.
Certes, l’homme ne court pas aussi vite qu’un puma mais, si l’on additionne toutes les disciplines auxquelles il s’affronte, cette polyvalence dont il est pourvu, il est une espèce aussi unique qu’extraordinaire. Il faut compter sur ses propres forces qui sont multiples, me dis-je alors en me rappelant cette devise d’Andy Warhol : « Just do it. » Je le crois, comme je ne crois pas aux barrières. Je suis no limit !
Arielle Dombasle était l’invitée de Jordan de Luxe dans “La Piscine de Jordan de Luxe” sur C8 pour présenter son nouvel album “ICONICS” et son tout nouveau single “Olympics” !
La flamme olympique arrive à Paris le 14 juillet (avant de repartir en vadrouille jusqu’à l’ouverture des Jeux olympiques). Lors de cette cérémonie d’accueil très républicaine devant l’hôtel de ville de Paris, Arielle Dombasle interprétera son nouveau titre Olympics. La chanteuse lyrique explique à 20 Minutes combien cette invitation la ravie.
Comment êtes-vous arrivée dans cette cérémonie d’accueil de la flamme olympique ?
A la sortie de mon dernier album, intitulé Iconics, qui est dédié aux femmes qui m’ont inspirée… En marge de cet album, il y a la chanson « Olympics » qui est un hommage aux championnes, aux premières femmes médailles d’or. Cet hymne, dont j’ai écrit les paroles, nous l’avons composé avec Charly Voodoo, d’après la 7e symphonie de Beethoven. Nous avons tourné le clip au Musée des Arts Décoratifs de Paris pendant l’exposition Fashion & Sport. La mode et la beauté, c’est ce qui a toujours attiré les foules, notamment à Paris. C’est aussi une ode à Paris, ville lumière qui attirera le monde entier cet été. La Ville de Paris, Anne Hidalgo et son équipe ont vu le clip et ont été enthousiasmés. Ils m’ont donc invitée à chanter pour l’arrivée de la flamme olympique à l’Hôtel de ville, le 14 juillet.
Vous allez donc chanter mais allez-vous aussi porter la flamme ?
Je ne sais pas. Je sais qu’elle va dormir un soir à l’Hôtel de ville avant de repartir, puis elle reviendra pour l’ouverture des Jeux olympiques. Je trouve que c’est un symbole formidable que cette Flamme dorme à la mairie de Paris.
Vous ne faites pas partie de ces Parisiennes et Parisiens qui fuient la capitale alors ?
Mais pas du tout ! Jamais ! Il y a une espèce de bashing un peu excessif contre les JO de Paris, on entend beaucoup de choses négatives. Bien entendu, il y a un temps de travaux qui nous empêchent parfois de circuler, de grosses perturbations et embouteillages… Mais c’est inévitable pour que Paris puisse accueillir, au mieux, les sportifs du monde entier et les milliers de visiteurs. Les Jeux olympiques, c’est unique, fantastique, historique ! Je suis très excitée à l’idée de découvrir les épreuves au cœur de notre capitale, et toutes les nouvelles épreuves comme le skate ou le breakdance !
Cette journée d’accueil de la Flamme sera très symbolique puisqu’elle aura lieu le 14 juillet. Comment vous situez-vous parmi cette foule de symboles républicains et olympiques ?
Je suis très émue et très honorée de chanter cette ode à la joie. Mon grand-père fut le premier diplomate à rejoindre le Général de Gaulle à Londres et le Général lui demanda de fonder la France libre en Amérique ! Ce qu’il fit. Comme je suis franco-Américaine, ayant vécu au Mexique, je trouve magnifique que Paris soit, cet été, plus international que jamais. C’est très beau d’accueillir les pays du monde entier dans cette capitale de la France ! Quelle fierté !
Vous qui êtes attachée aux symboles, que vous inspire celui de la Flamme olympique ?
C’est un symbole magnifique, le feu qui embrase mais qui unit les cœurs et les âmes dans la passion de la performance, et non pas le feu qui détruit. Cette Flamme que l’on transmet représente l’assemblée humaine unie pour se dépasser, concourir dans l’enthousiasme !
Ces JO arrivent dans un contexte national et international très tendu. Les Jeux olympiques pourront-ils être cette parenthèse où on oublie ?
On ne peut jamais vraiment oublier ce qui se passe autour de nous, mais dans un contexte si tendu, les Jeux olympiques représentent l’humanité unie, c’est vraiment bon à prendre ne ce moment !
Êtes-vous personnellement touchée par les valeurs de l’olympisme ou êtes-vous attachée au symbole ?
Mais les deux ! Je trouve bouleversant de voir ces forces du monde, cette fusion des corps et des âmes, cette humanité qui essaye de se dépasser, être l’homme qui court le plus vite du monde, la femme qui nage la plus vite… L’idée de devenir soi-même et plus que soi-même, se surpasser, c’est une valeur proprement humaine.
Vous êtes sportive vous-mêmes. Auriez-vous pu devenir une athlète ?
Les athlètes m’ont inspiré depuis toujours, je suis très sensible à l’aura des championnes. Esther Williams est la première sportive que j’ai admirée, une nageuse olympique incroyable qui a été ensuite repérée par Hollywood dans des spectaculaires comédies musicales. Nous, les artistes, les actrices, les chanteurs, les danseuses… Nous sommes des athlètes dans notre genre. Comme les athlètes, nous visons le dépassement de nous-mêmes, dans notre singularité, nous visons à représenter des valeurs universelles.
Mais dans cet exercice très chargé de symbole – avec la Flamme, les drapeaux… – où vous incarnerez une sorte de Marianne olympique, quelle sera la place de votre singularité ?
Il faut être soi-même pour pouvoir incarner et transmettre la joie, l’exaltation. C’est quelque chose que j’ai toujours cherché à faire. Quand je ne vais pas bien, je me cache… Mais pour l’heure, que Paris soit une fête avec tous ses athlètes… Tour Eiffel, comme un trésor d’une pluie de médailles d’or !
La chanteuse et comédienne a composé « Olympics », un hymne inspiré de la 7ème symphonie de Beethoven, pour l’arrivée de la flamme olympique dans la capitale des Jeux, le 14 juillet. Le single sera disponible le 25 juin.
« Olympics ». C’est l’hymne qu’entonnera Arielle Dombasle le 14 juillet à 19h30, en direct sur France 2, jour de la Fête nationale et de l’arrivée de la flamme olympique à Paris. La chanteuse et comédienne sera entourée d’athlètes qui se sont entraînés à la danse pour son clip et une performance inédite, chorégraphiée par Pika Matador, une ex-danseuse du Crazy Horse. « Avec le feu, on peut tout. Et c’est pour ça que cette flamme olympique est merveilleuse – le feu allume le feu ! » s’exclame l’artiste.
Arielle Dombasle, rencontrée en début de semaine à Paris, nous dévoile, accompagnée par le musicien et compositeur Charly Voodoo, qui sont ses icônes femmes et son amour pour le sport. Avec joie, malgré quelques inquiétudes, elle brandit son enthousiasme inébranlable.
Une ode aux femmes et à leurs exploits
« J’ai écrit cet hymne pour les femmes, et gloire aux premières athlètes féminines ! » Les Jeux olympiques refondés par Coubertin en 1894 excluaient le sexe dit faible de beaucoup d’épreuves, arguant de « la fragilité inhérente à leur condition féminine », dixit le baron. Ce temps est révolu, et c’est ce que la chanteuse et comédienne aux multiples facettes met en avant dans le clip de « Olympics », tourné au musée des Arts décoratifs de Paris (Ier). Lyrique et électro s’y mêlent, ne font plus qu’un — n’est-ce pas l’enjeu d’une compétition sportive, au-delà de la victoire, fédérer et rassembler —, et elle y déambule dans une robe signée Marie Beltrami, ou suspendue aux anneaux lumineux, symboles des Jeux, parmi des sportifs, gymnastes, escrimeurs, boxeurs…
« Pour les sportives femmes, ça n’a pas été donné de concourir à toutes les épreuves », insiste-t-elle. Les yeux qui s’illuminent, elle évoque les images impressionnantes de Nadia Comaneci, considérée comme l’une des plus grandes gymnastes au monde, médaillée d’or au Jeux de 1976 à Montréal : « Ça a ébloui le monde entier, elle était encore sous le joug du grand bloc de l’Est, c’était tout d’un coup un jaillissement de liberté. »
Son rapport au sport et au corps
La chanteuse pratique depuis toujours la natation et la danse classique : « C’est en admirant Esther Williams, nageuse athlétique, devenue grande figure dans les comédies musicales de l’âge d’or de Hollywood que j’ai découvert la natation. » Surnommée la « sirène de Hollywood », une fois happée par l’industrie, elle ne s’est plus illustrée dans les compétitions sportives.
Là-dessus, la liane, fine et vêtue de rouge, un foulard tricolore noué à son cou, constate que pour hommes et femmes, aujourd’hui encore, « il est difficile d’être en accord avec son corps. Il faut l’apprivoiser, les gens sont toujours terribles envers les individus qui ne correspondent pas aux canons de beauté à l’ordre du jour. »
Fan de breakdance et de skate
« L’exaltation du corps et le surpassement de l’âme, c’est extraordinaire ! J’ai toujours admiré les danseuses sur pointe, qui sont des athlètes à part entière — comme des phénomènes, au sommet de la grâce et de la beauté. Petite, je pleurais pour faire des pointes », raconte-t-elle. Arielle nage en toutes eaux, piscine, mer, rivière, à l’image de ses projets artistiques, tantôt comédienne, réalisatrice, meneuse de revue… elle est multiple.
Les Jeux de Paris font entrer de nouvelles disciplines dans les palmarès, comme le skateboard et le breakdance, inspirés de la culture américaine hip-hop de la rue. « Alors ça, pour rien au monde je ne raterai la breakdance et le skate, où il y aura filles et garçons ! » Durant tout l’été, Arielle Dombasle sera présente, en supportrice enthousiaste, alors que beaucoup de Français s’inquiètent du déferlement touristique, et songent à quitter la capitale.
À la lueur de la flamme, le devoir citoyen
Le climat politique actuel, avec la dissolution de l’Assemblée nationale par Emmanuel Macron, les élections législatives anticipées, tandis que de chaque bord, des coalitions se forment ? « Il faut que tout le monde aille aux urnes, commente Arielle Dombasle, il en va de la survie des libertés et des tolérances, de l’acceptation de l’autre, il en va des véritables forces démocratiques. Nous vivons dans un pays où le vote n’est pas truqué. La France est le pays des Lumières », conclut-elle.
« La dissolution de l’Assemblée sera, je l’espère, pour un monde meilleur », ajoute-t-elle, faisant référence à la majorité relative de l’actuel gouvernement, et aux nombreux blocages et articles 49.3 dégainés, sans s’étendre plus.
Le documentaire de la discorde
En novembre 2023, Netflix diffuse le documentaire « Scandale chez la femme la plus riche du monde » qui revient sur les abus de faiblesse et autres intrigues autour de Liliane Bettencourt et son entourage. Arielle Dombasle y apparaît. L’artiste confie aujourd’hui ne pas pouvoir communiquer sur cette affaire, à la suite d’une plainte qu’elle a déposée contre la production. Mais son sentiment de trahison, quant à l’utilisation de ses témoignages dans ce programme, utilisés contre son gré souligne-t-elle, reste palpable.
Un espoir, un seul pour ces Jeux olympiques de Paris 2024 ?
« Nous sommes dans une période d’énorme perturbation mondiale, une époque très tendue, très anxiogène. J’espère justement que ces Jeux olympiques, cet affrontement de tous les pays, sur une base de la simple humanité sportive, vont arranger les choses. »
Arielle Dombasle souhaite, comme écrit dans son hymne, que Paris soit une fête, que pleuvent les médailles d’or : « Un hymne à la joie, l’esprit de la fête, du dépassement de soi, c’est à l’ordre du jour ! » Un petit pas de côté vis-à-vis de Beethoven, mais un vœu limpide et galvanisant.
Aujourd’hui, à 21h00 sur CANAL+ CINEMA(S), découvrez “Les Secrets de la Princesse de Cadignan”, un film réalisé par Arielle Dombasle.
Croqueuse d’hommes. La princesse Diane de Cadignan (Arielle Dombasle) est une séductrice née, d’une intelligence diabolique, vraie “Don Juan femme” selon l’expression de Balzac, dont la nouvelle a inspiré le film. Elle va connaître pour la première fois l’amour, le grand, en la personne de Daniel d’Arthez (Cédric Kahn), un écrivain catholique et monarchiste à la vie ascétique. “Le texte dont nous avons tiré le film était féministe avant l’heure ! On pourrait comparer Balzac à De Beauvoir”, souligne Arielle Dombasle, qui signe un film audacieux et raffiné. A son image.
Irrésistible comme toujours dans son nouvel EP “ICONICS”, la Marlene Dietrich du 8ème arrondissement Arielle Dombasle nous a confié ses secrets de jeunesse éternelle (les noix de cajou et l’amour). Interview barbiconic.
Une interview à retrouver dans le nouveau numéro de Technikart, actuellement en kiosque.
De Joséphine Baker à Shirley Bassey, son nouvel album ICONICS revisite les standards des icônes d’hier. Un hommage dont elle nous livre les secrets, avec une profonde légèreté.
Arielle Dombasle était l’invitée d’Elodie Suigo sur France Info pour la sortie de son nouvel album ICONICS.
Arielle Dombasle est une artiste à part, atypique. C’est par le biais des films d’Éric Rohmer, des séries télévisées comme Miami Vice ou encore des films devenus culte Un Indien dans la ville (1994), Astérix et Obélix contre César (1999) que le public l’a découvert. Et puis la musique est entrée dans sa carrière avec en premier lieu l’album Liberta en 2000. Aujourd’hui, elle sort un nouvel opus Iconics en forme d’hommage à des personnalités des figures féminines emblématiques telles que Judy Garland, Marlène Dietrich, Shirley Bassey ou encore Joséphine Baker.
franceinfo : Iconics ce sont huit titres à la fois sensuels, féminins, doux, déterminés. Un peu comme vous.
Arielle Dombasle : J’espère que mon album me ressemble. C’est en effet un hommage au féminin, à ces figures qui m’ont éblouie. C’est un peu une éthique de l’admiration. Quand j’étais enfant, j’ai aimé immensément ma poupée Barbie. Après, j’ai souffert qu’on me réduise à la poupée Barbie. Mais après tout, dans cet album, je lui rends hommage parce que c’était une poupée très futuriste, très d’avant-garde et la première poupée féministe parce que ça donnait envie aux petites filles d’être toute sorte de choses. On achetait la poupée Barbie avocate, maîtresse de maison, patineuse, astronaute, médecin et on se disait : “Voilà ce qui m’attend dans le futur” et on choisissait de jouer avec quelque chose qui déjà vous exaltait.
Que représente cet album pour vous ?
Un hommage aux femmes qui auraient pu être des mères, en tout cas qui, moi, m’ont élevée. Et j’aime reprendre, par exemple, Diamonds Are Forever de Shirley Bassey, cette femme qui a incarné par exemple les nouvelles figures féminines de James Bond, qui sont des femmes fortes, qui sont des femmes espionnes, des combattantes.
Au départ, il y a effectivement la danse. C’est l’un des points d’ancrage qui va vous mener à la scène, au théâtre, à l’expression scénique. Vous avez un côté indomptable. Votre grand-père était consul de France à Calcutta. Ensuite, il a été l’un des premiers à rejoindre le général de Gaulle quand il était en exil à Londres. Il a créé la France Libre. Avez-vous gardé cela de lui ?
J’ai été un peu intimidée par le milieu dans lequel je suis née, parce que c’étaient les ambassades, que des gens très brillants, que des gens remarquables. Et on appelait mon grand-père, Son Excellence. C’était en effet quelqu’un de remarquable qui a sauvé un nombre considérable de gens pendant la guerre, qui a reçu tous les artistes exilés en Amérique et qui a donc été un héros. Et sa femme Man’ha Garreau-Dombasle, est la personne qui a le plus compté dans mon existence. Une femme de lettres et femme, avec ce magnétisme qui faisait qu’elle était entourée d’artistes.
À quoi rêviez-vous enfant ?
J’ai commencé par être un bébé, et puis tout de suite, j’ai dansé, j’ai chanté. Je savais enfant. J’ai toujours imaginé que je serais sur scène et sous les projecteurs. J’ai été choisie par Éric Rohmer pour Perceval le Gallois. J’ai commencé comme ça, avec les airs médiévaux.
Parlons de ces femmes que vous reprenez. Elles ont fait partie de l’émancipation des femmes qui ont parfois mis leur vie en danger. Qu’est-ce qui vous plaît dans le fait d’être une femme ?
Ce qui me plaît, c’est qu’elles ont déjà une position un peu plus enviable que pendant 21 siècles de domination masculine. Être une femme au XXIᵉ siècle, c’est une bonne chose. On est encore loin de vivre sur un plan d’égalités. Mais il y a beaucoup de plans sur lesquels, heureusement, nos mères et nos grands-mères ont obtenu beaucoup de choses, et notamment Simone de Beauvoir.
ICONICS, le nouvel album d’Arielle Dombasle est désormais disponible sur toutes les plateformes d’écoute et de téléchargement !
ICONICS, c’est-à-dire des icônes musicales, des stars, des divas… des figures féminines, mi-femmes, mi-légendes, qui ont peuplé mon imaginaire depuis l’enfance.
Elles furent mes premiers modèles, au carrefour de la voix et du style. Elles m’ont accompagnées depuis l’enfance aux quatre coins du monde. Éternelles inspiratrices.
J’ai voulu restituer ces figures dans les morceaux qui, à mes yeux, sont les plus emblématiques des années 50, 60, cet âge d’or d’une époque où le Paradis ne pouvait s’imaginer que flirtant avec les studios de cinéma… au carrefour de la voix, de la légende, du style… américaines, françaises… Barbie, Bardot, Beauvoir.
Arielle Dombasle
Au-delà des vies rêvées, de la multitude des figures empruntées au long d’une carrière qui ne semble guidée que par le désir et par la joie (de n’en faire qu’à sa tête ?), Arielle Dombasle est toujours revenue à celle qui fut sa première inspiration. Parmi les muses qui peuplèrent son imaginaire d’enfant, une seule fut toute à la fois son amie, sa confidente et sa complice. Il s’agit d’une poupée à nulle autre pareille, l’une de ces fées de plastique qui ravissent le cœur des petites filles : Barbie la bien nommée. « C’est la plus féminine et la plus féministe. » déclare Arielle Dombasle toujours émerveillée « elle fut la pionnière dans tous les métiers du monde : infirmière, conductrice de poids lourds, avocate, médecin, top model, business woman, danseuse étoile, femme au foyer et même astronaute avant les premières femmes dans l’espace. »
Quelques décennies après leur première rencontre, Arielle a remplacé Barbie : l’artiste est en effet devenue sa propre créature. Une poupée de chair et de sang qui chante, qui danse et qui réfléchit. Une poupée qui a construit une maison à sa démesure : celle d’une chanteuse qui s’est donnée tous les droits, celle d’une actrice qui a décidé, à l’instar de son modèle, d’endosser tous les rôles.
Marlène Dietrich, Shirley Bassey, Judy Garland, Joséphine Baker… chacune de ces icônes sidérales a été visitée en sa demeure : le ciel étoilé. Arielle s’attaque à leurs standards (Boys in the Backroom, Diamonds are Forever, Somewhere Over the Rainbow, J’ai deux amours…) avec une candeur et une effronterie qui ravit.
Pour la sortie de son nouvel album “Iconics”, Arielle Dombasle était l’invitée de Laurence Boccolini dans “Les Enfants de la Télé”.
Retour sur les moments cultes des invités Arielle Dombasle, Tanguy Pastureau, Jérôme Anthony, Henri Sagnier, Éric Antoine et Agathe Lecaron, moments télévisuels d’anthologie.
A l’occasion de la sortie d’ICONICS, le nouvel album d’Arielle Dombasle le 24 mai prochain, Télématin s’est entretenu avec Arielle Dombasle qui répétait son album ICONICS sur la scène de Madame Arthur.
Un reportage à retrouver en intégralité ci-dessous :
ICONICS, c’est-à-dire des icônes musicales, des stars, des divas… des figures féminines, mi-femmes, mi-légendes, qui ont peuplé mon imaginaire depuis l’enfance. Elles furent mes premiers modèles, au carrefour de la voix et du style. Elles m’ont accompagnées depuis l’enfance aux quatre coins du monde. Éternelles inspiratrices.
Arielle Dombasle
Shirley Bassey… Voix puissante et iconique, elle incarne le style du premier James Bond que j’ai vu. J’avais douze ans. Tout d’un coup, à Mexico, dans un cinéma en amphithéâtre, éclata cette voix… Sensuelle, conquérante, aux accents fantastiques… Diamonds are forever…
“Diamonds are Forever”, actuellement disponible sur Spotify, Deezer, Apple Music, YouTube et toutes les plateformes d’écoute.
Extrait de l’album “Iconics”, sortie le 24 mai 2024.
ICONICS, c’est-à-dire des icônes musicales, des stars, des divas… des figures féminines, mi-femmes, mi-légendes, qui ont peuplé mon imaginaire depuis l’enfance. Elles furent mes premiers modèles, au carrefour de la voix et du style. Elles m’ont accompagnées depuis l’enfance aux quatre coins du monde. Éternelles inspiratrices.
Arielle Dombasle
« Son nom commence comme une caresse et finit comme un coup de cravache ! » disait Jean Cocteau de Marlene Dietrich.
Les mains victorieusement posées sur les hanches, elle symbolisera la prise de guerre en quelque sorte, l’actrice allemande passée à Hollywood et devenue l’incarnation de la liberté.
Elle, la lumière venue du Nord, la déesse à la voix lascive et grave, aux jambes parfaites, elle incarnera d’inoubliables figures : l’Ange bleu, l’Impératrice rouge, Shangaï Express, etc., une manière de célébrer le Cabaret… Féministe avant l’heure… Mystère et légende…
“Boys in the Backroom” est le premier single du nouvel EP d’Arielle Dombasle, “Iconics” qui sortira le 24 mai 2024.
Arielle Dombasle vous donne rendez-vous au cinéma l’Arlequin (76 Rue de Rennes, 75006 Paris) pour une projection exceptionnelle du film “Les Secrets de la princesse de Cadignan” en sa présence. Informations et réservations : https://www.ticketingcine.fr/?s=emsx082000054270&fbclid=IwAR3-cyLTbfq06szMqiz6wsGbEQSOi6Zzr3HZpufHGx69IRgKPsZvTToII1E
C’est l’histoire de Don Juan, mais version femme, que nous raconte Arielle Dombasle dans son nouveau film “Les Secrets de la princesse de Cadignan”. Elle y incarne une femme qui croque les hommes comme la vie jusqu’à l’arrivée du grand amour.
Que se passe-t-il quand quelqu’un habitué aux conquêtes éphémères rencontre son grand amour ? C’est la question qu’explore Arielle Dombasle dans son film “Les secrets de la princesse de Cardignan“.
Discussion entre l’actrice/réalisatrice Arielle Dombasle et Laurent Petitguillaume.
Adapté d’une nouvelle d’Honoré de Balzac, le film nous fait rencontrer Diane, “dernière grande dame de l’Ancien Régime mais aussi première femme moderne” selon Arielle Dombasle. Au casting de ce film : Cédric Kahn, Julie Depardieu, Stanislas Merhar ou encore Michel Fau.
Pour son 5ème film, Arielle Dombasle a choisit d’adapter la nouvelle d’Honoré de Balzac sortie dans le journal “La Presse” en 1839. La réalisatrice et actrice se confie sur le déroulé du tournage : “Il a été diaboliquement difficile, il faut des forces surhumaines pour faire un film en costumes. J’étais à la fois le petit gars à casquette qui courrait dans tous les sens pour orchestrer le tout et au dernier moment, je mettais mes atours pour incarner la princesse. C’était un tournage très compliqué et très lourd. Heureusement, nous avons été très vigilants dans le choix de tous nos partenaires.” Le compositeur Luc Rougy nous explique son travail sur le film : “Arielle nous a envoyé le scénario et on a réfléchi, on a dû livrer les musiques de ballet en juillet 2022”.
Le tournage a eu lieu quasiment intégralement dans le département de l’Eure entre le 19 septembre et le 18 octobre 2022. Parmi les lieux, on peut citer le Lac de Brionne, la Château de Beaumesnil, Lyons-la-Forêt ou encore le Château du Champ de Bataille à Sainte-Opportune-du-Bosc où plusieurs pièces ont été aménagées pour cette occasion. Arielle Dombasle a choisi ce lieu car l’un de ses amis est le propriétaire du château, c’est la première fois qu’un tournage avait lieu dans cette bâtisse.