Alien Crystal Palace, le film culte, en DVD !

Dès sa sortie en 2019, Alien Crystal Palace entre directement dans le cercle fermé des films cultes ! Retrouvez-le dès a présent en DVD !

Un film réalisé par Arielle Dombasle avec Nicolas Ker, Asia Argento, Michel Fau, Christian Louboutin, Ali Mahdavi et Thaddaeus Ropac.

« Un objet étonnant. Une oeuvre déjà culte. »

Les Inrocks

« Une tragédie musicale, baroque et narcotique. Le film le plus psychédélique de ce nouveau millénaire »

Technikart

« Fantaisiste et obscur. Sauvagement cultivé. A voir comme une fête. »

Libération

« Dans cette recherche de la fantasmagorie, cet Alien est le plus perché. Et donc une petite merveille. »

Transfuge

Un savant manipulateur d’âmes tente de recréer le couple idéal selon le mythe d’Aristophane, celui de l’androgyne cherchant inlassablement sa part manquante, l’amour parfait. Il a repéré de nouveaux sujets pour son expérience : Dolorès Rivers, romantique cinéaste underground, et son miroir inversé, Nicolas Atlante, chanteur de rock fou et vénéneux. Le magnétisme opère, le diable s’en mêle, les crimes se succèdent…

Bonus :

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Les états d’art d’Arielle Dombasle (Point de Vue)

L’insaisissable artiste présente Empire, nouvel album électro-pop-rock en duo avec le chanteur et compositeur Nicolas Ker. D’ici sa sortie le 19 juin, les singles Just Come Back Alive et Le Grand Hôtel révèlent une Arielle prophétique et mystérieuse. Elle se mue en exquise créature dans Le Chant des sirènes, un plaidoyer pour les océans en soutien à la fondation Nicolas Hulot.

Portrait d'Arielle Dombasle par David Atlan

David Bowie, The Cure, Joy Division et surtout Nick Cave ont inspiré Empire, notre nouvel album. J’ai la chance de me situer à un carrefour de musiques très vaste. Mes parents étaient très mélomanes : de Nat King Cole, Frank Sinatra ou Charlie Parker à Ravel, Purcell ou Bach. J’écoute constamment de la musique relativement à mes projets. Quand j’ai fait Amor Amor, j’ai repris tous les boléros, calypsos, rumbas… Les pépites de mon enfance passée au Mexique. J’ai pratiqué aussi l’art du bel canto, rendu hommage aux « American golden years »…

J’ai toujours été écolo, et la pollution des mers me révolte particulièrement. Nager est l’une des constantes de ma vie. J’ai remarqué à quel point l’écosystème marin se détériore et j’ai voulu faire un plaidoyer pour les océans. Le Chant des sirènes (We bleed for the ocean) est une chanson doublée d’un petit film porteur de ce message : « pick up the plastic ». En effectuant ce simple geste de ramasser les déchets, on répare le monde à notre mesure. Et pour chaque album d’Empire vendu, un euro sera reversé à la fondation Nicolas Hulot.

La danse classique apprend à vous situer dans le temps et le mouvement. J’en ai fait dix-huit ans. J’ai été l’élève de Rosella Hightower et ma mère, celle d’Isadora Duncan. Une de mes grandes révélations fut le chorégraphe William Forsythe. J’aime en lui le côté tribal, cette imagination esthétique extrêmement précieuse et baroque à la fois. Je suis également fan des comédies musicales de l’âge d’or américain, Chantons sous la pluie de Stanley Donen ou Les Chaussons rouges de Michael Powell. Ginger Rogers, Cyd Charisse et Fred Astaire étaient sublimes, et Gene Kelly inventait une manière nouvelle de danser le réel.

Le churrigueresque, c’est le baroque ultime. Ce style m’a énormément imprégnée lorsque j’allais à l’église au Mexique. L’architecture du Grand Siècle français est aussi un sommet de beauté. J’adore les musées intimistes comme celui de Gustave Moreau à Paris. Tout est merveilleux dans l’uni- vers de ce symboliste. Je retournerai aussi dès que possible au musée Cernuschi pour découvrir ses nouvelles salles. J’ai des objets provenant des collections de mon grand-père, qui fut consul de France aux Indes dans les années 1920. Ce sont autant d’appels à la rêverie.

Ma grand-mère, Man’ha Garreau-Dombasle, était une poétesse étonnante, dans sa vie d’intellectuelle et de grande voyageuse. Son recueil Images, comme ceux de Rimbaud ou Baudelaire, compte parmi mes livres de chevet. J’aime aussi le romantisme noir chez Oscar Wilde, dont je rêve de mettre en scène la pièce Salomé. Les écrits libertins me plaisent également comme Point de lendemain de Vivant Denon, la littérature des femmes des XVIIe et XVIIIe siècles, Madame de Sévigné ou Julie de Lespinasse, et celles des grandes mystiques, Juana Inés de la Cruz ou Hildegarde de Bingen. Du côté américain, j’adore la « musique » de Fitzgerald, la lucidité blessée de Philip Roth ou la modernité rafraîchissante de Bret Easton Ellis.

Je ne suis pas une fashion victim. Oscar Wilde  disait : « Rien n’est plus dangereux que d’être trop moderne, on risque de devenir soudain ultra-démodé. » En 2012, pour mon show Diva Latina au théâtre du Châtelet, Jean Paul Gaultier m’a habillée. Il était si difficile de se changer à toute allure, mais quel plaisir d’être magnifiée par cet enfant terrible de la mode ! Pour La Belle et la Toute Petite Bête, à l’Opéra- Comique en 2003, mon grand ami Vincent Darré m’a fait des costumes en plexiglas à la Matthew Barney. Extraordinaire… comme toutes mes aventures avec lui, au Crazy Horse ou dans mon film Opium.

Michel Fau est sublime en diva capricieuse. Il est pour moi le plus grand comédien et metteur en scène contemporain. Son opéra-ballet Le Postillon de Longjumeau était remarquable par sa puissance scénique. Il m’a fait la grâce de jouer dans Alien Crystal Palace, un thriller gothique évoquant le mythe de l’androgyne relaté dans Le Banquet de Platon. C’est mon dernier film, co-écrit avec Nicolas Ker. Le réalisateur Dario Argento a été l’une de nos grandes inspirations. C’est en hommage que sa fille Asia Argento y joue également. Je suis aussi très influencée par Friedrich Murnau, Carl Dreyer, et par Jean Cocteau, Luis Buñuel, Stanley Kubrick ou David Lynch. J’ai commencé à réaliser des films dès l’âge de 22 ans. C’est mon jardin secret, ma liberté.

Empire, par Arielle Dombasle, Nicolas Ker et leur groupe The Wild, chez Barclay/Universal le 19 juin.

“Entre nous, c’est une évidence” (Pure Charts)

Plus de trois ans après « La rivière atlantique », Arielle Dombasle et Nicolas Ker se retrouveront sur l’album « Empire », qui sortira au mois de juin. Les deux artistes se confient en interview pour Pure Charts.

Arielle Dombasle & Nicolas Ker par Charlélie Marangé

Après “La rivière atlantique“, qu’est ce qui vous a donné envie de collaborer à nouveau ensemble sur ce nouvel album “Empire” ? Lequel de vous deux était à l’origine de ce retour ?

Nicolas : Je comptais faire un album solo nommé “Empire”, et un soir il m’a paru évident que nous devions le faire ensemble Arielle et moi, sans logique aucune.

Arielle : On ne peut pas parler de logique en effet mais d’évidence. C’est vrai, entre nous, c’est une évidence. L’écriture a commencé il y a trois ans, l’inspiration de Nicolas est toujours fulgurante et radicale. Je ne savais pas qu’il avait décidé ça en une nuit. (rires)

Sur “Just Come Back Alive“, on identifie des sonorités plus synthétiques et un peu moins “rock” que sur “Endless Summer” par exemple. Il faut s’attendre à un nouvel album plus électro ?

Nicolas : Non, je le sentais beaucoup plus rock.

Arielle : Oui sans doute plus électro façon trilogie berlinoise. C’est advenu en studio, lors des longues et géniales séances avec Mark Kerr et Jeff « Eat Gas » Dijoud en réalisateur, Henri-Philippe Graetz au violon et Arnaud Roulin aux claviers… Il y avait des séances new wave, pop gothique, psychédélique avec Nick Cave and the Bad Seeds, Robert Smith, Joy Division, Brian Eno sans oublier Ziggy Stardust le héros de Nicolas, en fantômes invités.

Vous aviez peur de vous répéter ?

Nicolas et Arielle : Absolument pas.

Arielle : Mais nos musiciens sont les mêmes depuis “La rivière atlantique“, “Alien Crystal Palace” et deux-trois bandes son de films all together.

C’est un projet écrit à quatre mains et chanté à deux voix. Lequel de vous deux inspire le plus l’autre ? Qu’est-ce que vous vous apportez réciproquement ?

Arielle : Non, c’est un projet à douze mains comme les douze apôtres du Christ. “It Takes Two to Tango”, c’est un dialogue parfois muet entre nous deux avec toujours à l’unisson les mêmes exaltations, les mêmes transes et exigences. Communication à demi-mots et au quart de soupir, c’est copernicien pour Nicolas et transe tout court pour moi.

Il y a un titre en français sur “Empire”, dont le nouveau single “Le grand hôtel“. Pourquoi avoir fait un pas de côté par rapport à l’anglais ?

Nicolas : Ce n’est pas, de loin, la première fois que j’écris en français.

Arielle : Ce titre a été composé par Nicolas quand il sortait de l’adolescence, un de ses tout premiers titres, je l’ai tout de suite aimé et c’était un peu miraculeux de le retrouver à des années lumières sur notre album Empire. Moi j’ai l’impression d’avoir chanté pour la première fois en français avec lui alors que Philippe Katerine m’a écrit un album tout entier que j’ai chanté avec jubilation, “Glamour à Mort !“, sans m’en apercevoir.

Votre album est un projet exigeant : mélancolique, poétique, quasi littéraire et rock, en décalage avec ce qui est populaire commercialement actuellement. C’est un obstacle pour toucher un large public ?

Nicolas : Je ne tente que des réaliser des œuvres intemporelles.

Arielle : On écrit, on compose, on chante, on fait des films pour ne faire battre qu’un seul cœur peut-être… mais qui battra à vous faire déchirer la poitrine. On entent souvent “votre musique, ça déchire” !

Nicolas, comment expliquez-vous que l’esprit de Poni Hoax vive à travers des collaborations actuelles comme avec Arielle, mais aussi les autres membres du collectif avec Alain SouchonCharlotte Gainsbourg ou Camelia Jordana ?

Nicolas : Chacun fait ce qu’il peut et souhaite.

Une reformation du groupe est-elle prévue ?

Nicolas : Une reformation de Poni Hoax me semble improbable, même, si personnellement j’en serai ravi.

Arielle, on vous a entendue dans de nombreux registres musicaux mais de mémoire jamais sur des musiques urbaines. Aujourd’hui, on assiste à des collaborations étonnantes comme Nekfeu et Vanessa Paradis. C’est envisageable ?

Arielle : J’ai déjà chanté avec Mokobé qui fait partie de la musique dite urbaine, c’était si chouette cette rencontre transcontinentale. Il y en aura d’autres bien sûr… Moi vous savez l’histoire même de la musique c’est des crossover de styles et de rencontres. Il me semble que c’est la nature de la musique et sa vocation première.

Votre association évoque les Murder Ballads de Nick Cave où figurait le merveilleux duo « Where the Wild Roses Grow » avec Kylie Minogue. C’est d’ailleurs très frappant sur « Point Blank » du précédent album. La comparaison avec Nick et Kylie vous plait ? Que pensez-vous de leurs carrières respectives ?

Arielle : Je les adore tous les deux, leur rencontre était là aussi une inspirante évidence mais je ne réfléchis jamais en terme de carrière.

Nicolas : Une carrière est un endroit d’où on extrait du marbre ou du calcaire. (rires)

Après votre film « Alien Crystal Palace », est-il prévu de décliner « Empire » en projet cinématographique ?

Nicolas : Je travaille sur ma propre version de “Barbe Bleue”.

Arielle : Et moi sur une petite sirène revisited, peut-être que les deux projets se rencontreront dans un espace interstellaire. Who knows …

Vous aviez donné des concert pour « La rivière atlantique », notamment avec une résidence au Salo à Paris. Vous allez défendre ce projet sur scène à nouveau ?

Nicolas : Oui, définitivement.

Arielle : Oui bien sûr, les concerts prévus ont été stoppés à cause de l’enfermement mais ça va être intense et trans garanti.

Arielle Dombasle & Nicolas Ker (Musiques en Live)

Après 3 ans de collaboration entre Arielle Dombasle et Nicolas Ker, l’album “La Rivière Atlantique” est paru le 14 octobre 2016 ainsi que le film “Alien Crystal Palace” en 2019. Mélangeant le charme et l’excès, le duo publiera son deuxième album commun le 19 juin (“Empire“) et fait patienter son public avec un second single baptisé “Le Grand Hôtel“. L’harmonie et la sensualité dégagent une atmosphère new wave des 11 morceaux d’un disque enregistré avec l’aide du réalisateur de Jeanne Added (Mark Kerr, frère de Jim des Simple Minds) dont une majorité de titres sont anglophones. En plein confinement, ils ont accepté de répondre aux questions de Diego pour Musiques En Live.

Arielle Dombasle dans le clip "Le Grand Hôtel"

DIEGO*ON*THE*ROCKS : Arielle, quels souvenirs conservez-vous du quatuor « Les Parisiennes » en 2018 ? Vous êtes plutôt rock n’roll ou yéyés ?

ARIELLE DOMBASLE : Des séries de scènes éblouissantes de gaîté, de rires et de danses. Un revival des girl-groups des années 60. Pour répondre à votre deuxième question, je ne connais pas les yéyés !

DIEGO*ON*THE*ROCKS : Quelles différences y’a t’il entre « La Rivière Atlantique » de 2016 et votre nouvel album à paraître en juin « Empire » ?

NICOLAS KER : La Rivière Atlantique” était un album plus océanique, habité par un sujet précis qui hante également “Alien Crystal Palace“, le long-métrage d’Arielle. Notre nouvel album “Empire” participe plus de la glaise et des formules kabbalistiques qui engendrent un golem. 

DIEGO*ON*THE*ROCKS : Nicolas, comment t’est venue l’inspiration de ce deuxième album ? Quelle était le rôle d’Arielle Dombasle dans l’écriture ?

NICOLAS KER : L’inspiration vient de Philip K. Dick et de Jim Morrison qui prétendaient tous deux que « le règne matériel est carcéral, ou qu’il peut être une public school dans laquelle le châtiment corporel serait une forme d’éducation ».

Ce n’est pas vraiment un constat que partage Arielle, mais notre télépathie artistique fait qu’elle agissait à un niveau formel : je pouvais dire “la tournure de cette phrase (ou l’utilisation du Fa#m à ce moment-là) n’est pas très heureuse”, et à un bref regard entre nous, je savais immédiatement ce qu’il fallait que je cherche ou fasse, ou si c’était cela précisément. Même si je disposais du final-cut, nous étions tous deux arbitres des élégances. 

DIEGO*ON*THE*ROCKS : Arielle, en quoi diffère une collaboration avec Philippe Katerine d’une autre avec Nicolas Ker ? Comment dirige t’on Nicolas Ker sur un plateau de cinéma ?

ARIELLE DOMBASLE : Ce sont deux cosmos différents et compatibles. On ne dirige pas Nicolas Ker!

DIEGO*ON*THE*ROCKS : Tous deux comment définiriez-vous votre partenaire musical ?

ARIELLE DOMBASLE : La plus belle voix du rock, la morale d’un punk, le talent d’un compositeur de génie. 

NICOLAS KER : Indescriptible! une sorte de sphynx aux griffes rétractées. Mais j’ai l’avantage de connaître ses habitudes! Imaginez une freaky-hippie arborant à son poignet une montre suisse…

Plus personnellement, je dirais qu’Arielle est nocturne, florale, labyrinthique, tout en demeurant accessible.

DIEGO*ON*THE*ROCKS : Vous êtes déjà sortie dans les nuits Parisiennes avec Nicolas ?

ARIELLE DOMBASLE : Je suis sortie dans sa nuit sur scène.

DIEGO*ON*THE*ROCKS : Que pouvez-vous me dire sur le clip « Just Come Back Alive », difficile de savoir où il a été tourné ?

NICOLAS KER : Nous avons passé trois jours à Lisbonne au Portugal. Arielle l’a réalisé et monté avec Thierry Humbert, l’un des cadreurs et monteurs avec qui elle préfère travailler. Ils l’ont filmé à la wild à deux dans des lieux désaffectés, sans aucun folklore lisboète. 

DIEGO*ON*THE*ROCKS : « La Belle Et La Bête » serait-il un titre envisageable pour un futur troisième album ?

NICOLAS KER : Ha non, misère! Certainement pas! Je préférerais même “Laurel & Hardy“, c’est te dire…

ARIELLE DOMBASLE : J’adore « La Belle Et La Bête ».

DIEGO*ON*THE*ROCKS : Nicolas, Que penses-tu du personnage de Berurier Noir dans la chanson « Vivre Libre ou Mourir » qui est psychopathe à 14 ans, alcoolique à 17 et délinquant à 18 ans ?

NICOLAS KER : Pour te répondre, je citerai pour cela un passage d’une chanson de Lou Reed qui s’appelle « Street Hassle » : « You know, some people got no choice, and they can never find a voice, to talk with that they can even call their own, So the first thing that they see, that allows them the right to be, why they follow it, you know, it’s called bad luck. »

DIEGO*ON*THE*ROCKS : Malgré cette « mauvaise chance », on pourrait envisager un futur album de Poni Hoax ?

NICOLAS KER : Poni Hoax a malheureusement splitté il y a maintenant à peu-près trois ans. Personnellement, j’ai toujours trouvé cela dommage et serais prêt à partir sur un 5ème album mais cela ne dépend pas que de moi… Ce que je trouve charmant c’est que le split s’est fait ainsi, sans aucun mauvais sang entre les musiciens. Nous sommes toujours tous restés amis, chacun avec chacun. 

DIEGO*ON*THE*ROCKS : Si vos existences étaient des œuvres d’art, quelles seraient-elles ?

ARIELLE DOMBASLE : Les fleurs du mal” de Charles Baudelaire.

NICOLAS KER : Guernica” (Picasso) , “Don Quichotte” (Cervantes) et “Molloy” (Beckett), un hybride des trois. 

Arielle Dombasle & Nicolas Ker par Charlélie Marangé

DIEGO*ON*THE*ROCKS : Pour finir, qui sont vos héros rock n’roll ?

ARIELLE DOMBASLE : Nick CaveJoy Division, Bowie et Nicolas Ker. 

NICOLAS KER : Jeffrey Lee Pierce du Gun Club et Vince Taylor quand il commençait à devenir plus âgé.

DIEGO*ON*THE*ROCKS : Merci pour cette interview, bon confinement et à bientôt peut-être sur scène…

  • Nouveau single : “Le Grand Hôtel” – 24 avril 2020
  • Nouvel album : “Empire” – 19 juin 2020 (Barclay)
  • Remerciements : Marie Britsch.
  • Photos : Charlélie Marangé
  • Relecture : Florence R.

Arielle Dombasle : “Toute mon enfance, je l’ai passée dans la peur” (Le JDD)

Cette année, les femmes sont à l’honneur à Gérardmer. A commencer par le jury de la 27e édition du Festival International du Film Fantastique présidé par Asia Argento et comptant dans ses rangs Alice Winocour et Arielle Dombasle. Cette dernière a accepté de confier ses peurs les plus intimes, en toute décontraction.

Entretenez-vous une passion pour le cinéma fantastique?
Absolument. J’ai baigné dedans toute ma vie. Vous savez, je viens du Mexique, où on fête les morts selon une tradition très particulière. J’ai grandi avec une figure importante dans mon entourage : l’écrivain Ray Bradbury, spécialisé dans l’anticipation, qui a entretenu soixante ans d’amitié avec ma grand-mère, Man’ha Garreau-Dombasle, diplomate et poétesse qui a connu les personnalités les plus intéressantes et merveilleuses du siècle dernier. Alors j’ai naturellement choisi le genre pour m’exprimer comme réalisatrice dans Alien Crystal Palace (2019). Un film né d’une rencontre musicale et d’un carrefour de goûts communs avec le chanteur Nicolas Ker, avec qui j’ai coécrit le scénario. Nos auteurs privilégiés sont H.P. Lovecraft, Edgar Allan Poe, Ann Radcliffe, Mary Shelley, Lord Byron. Nous partageons la même fascination pour les vampires et l’iconographie gothique. Ensemble, on a aussi composé un album, La Rivière Atlantique, inspiré du rock sombre et sanglant de Marilyn Manson et The Cure.

De quoi avez-vous peur?
Au cinéma, je sursaute à la vue d’un monstre! Je frissonne très facilement. Au Mexique, je vivais dans un univers de grande étrangeté. Toute mon enfance, je l’ai passée dans la peur. A Mexico City, il y avait la violence mais aussi les volcans de Paricutin et Iztaccíhuatl. Chaque matin, j’ouvrais mes rideaux rouges et je craignais qu’ils se déchaînent. Parce que de la fumée sortait des cheminées en permanence. Mon père était un très grand collectionneur d’art précolombien donc j’habitais dans une maison avec des représentations de dieux grimaçants un peu partout, qui me terrifiaient. Ils possédaient une dimension surnaturelle. Une grande partie est allée au musée de l’anthropologie. J’ai fait beaucoup de fouilles avec mon père. On se serait cru dans A la poursuite du diamant vert (1984) de Robert Zemeckis! J’entrais dans des tombes mayas qui me glaçaient le sang. Soudain, une civilisation entière avait disparu. Je percevais clairement la présence des défunts.

Les femmes osent toujours plus que les hommes. On doit franchir de tels obstacles et surmonter de tels préjugés

Que pensez-vous de la situation des femmes aujourd’hui?
Elles osent toujours plus que les hommes. On doit franchir de tels obstacles et surmonter de tels préjugés. Un parcours du combattant! Elles sont des héroïnes dans ce monde si macho du cinéma. Je suis le principe de Jean-Luc Godard, de la Nouvelle Vague et d’Andy Warhol : je fonce! Je tourne pour pas cher. C’est le régime de la débrouille et de l’invention. Car rester dix ans comme beaucoup de mes consœurs avec un script sous le bras, ça vous use, ça vous déchire. C’est insupportable. En travaillant sans arrêt, on s’en sort. Le succès des femmes me réjouit. Quand Marguerite Yourcenar est entrée à l’Académie française, j’ai ressenti une exaltation extraordinaire. De même quand Jane Campion a décroché la Palme d’or pour La Leçon de Piano. Ida Lupino était si seule dans les années 1950 à Hollywood… J’ai toujours été une artiste indépendante et affirmée. Je salue tous les progrès survenus depuis MeToo. Mais je déplore la désérotisation de notre époque, cela me désole et me rend triste. On subit l’influence de l’Amérique. J’ai lu qu’ils évitaient de regarder les gens dans les yeux maintenant. On atteint des sommets d’imbécillité.

Quel est votre pire cauchemar?
Un immense tsunami emporte toutes les personnes que j’aime et quand ce mur de jade s’apprête à m’écrabouiller je suis engluée dans des sables. Impossible de m’échapper!

Alien Crystal Palace, un film réalisé par Arielle Dombasle, avec Asia Argento, Michel Fau et Nicolas Ker.
Sortie en DVD le 31 mai 2020.

Arielle Dombasle : “J’aime les chemins qui bifurquent” (L’Est Républicain)

Membre du jury des longs-métrages au festival de Gérardmer, l’emblématique Arielle Dombasle est comme un poisson dans l’eau. La comédienne et réalisatrice, en quête de frissons, n’a pas peur du marathon cinéphile qui l’attend.

Alien Crystal Palace, réalisé par Arielle Dombasle, sera projeté dans le cadre de la nuit décalée du Festival Gérardmer à l’Espace Lac le samedi 1 février 2020 à 22h30.

Arielle Dombasle : “J’aime les artistes polymorphes” (L’Éventail)

Ses parents collectionnaient, son grand-père diplomate peignait, tandis que sa grand-mère soutenait d’innombrables artistes. Personnalité aux mille et un talents, Arielle Dombasle s’avère être une esthète des plus complètes. Rencontre.

Proverbiale Arielle Dombasle (France Inter)

Artiste aux facettes multiples, comédienne, chanteuse, réalisatrice, performeuse, personnage à elle toute seule, elle n’a pas fini de vous dérouter et de vous éblouir. Arielle Dombasle est l’invitée d’Augustin Trapenard dans Boomerang sur France Inter !

Son film Alien Crystal Palace a ébloui ce début d’année ! Après le très remarqué La rivière Atlantique elle est actuellement en préparation d’un nouvel album avec Nicolas Ker. 

On parle d’amour, d’Eric Rohmer, de végétarisme, d’église, de mère et de tremblements de terre avec Arielle Dombasle. 

Accompagnée par Philippe Eveno à la guitare, Arielle Dombasle a interprété le grand classique de Judy Garland “Cry me a river”…

 

 

[youtube https://www.youtube.com/watch?v=601bCDnftJ4&w=560&h=315]

 

 

Une émission à ré-écouter ci-dessous :

Arielle Dombasle présente Alien Crystal Palace à Rouen (Paris Normandie)

Hier soir, Arielle Dombasle et Nicolas Ker présentaient le film Alien Crystal Palace à Rouen. Paris Normandie a interviewé la réalisatrice, Arielle Dombasle, quelques jours avant sa venue.

Arielle Dombasle par Dirck Lambrechts

Elle se dit singulière et ne s’en soucie guère. Arielle Dombasle le prouve encore en signant son quatrième film, un ovni au joli nom de Alien Crystal Palace. Au menu : ésotérisme, érotisme et meurtres… Ce jeudi 21 mars, à 20 h, l’artiste est attendue avec le comédien et musicien Nicolas Ker, ce complice avec lequel la chanteuse a travaillé son dernier album, La Rivière Atlantique. Rencontre.

Présenter son film, c’est le côté rock du cinéma ?

Arielle Dombasle : « Ce qui est merveilleux, c’est d’accompagner les objets qui sont comme des enfants fragiles. Et c’est toujours enthousiasmant d’aller à la rencontre du public. »

Vous êtes une artiste complète : danseuse, chanteuse, actrice, scénariste, cinéaste. Y a-t-il un art que vous préférez ?

« Non, en réalité, pour moi, tous les arts communiquent entre eux. Le fait d’avoir fait le Conservatoire de Paris, d’avoir joué sur de nombreuses scènes, d’avoir tourné dans de nombreux films, tout cet apprentissage m’a donné les armes pour pouvoir diriger un film comme Alien Crystal Palace avec virtuosité. Ce film me donne l’occasion de les utiliser tous. Même la musique puisque la bande originale est tirée de mon dernier album. »

Le film parle d’un savant, manipulateur d’âmes, imprégné d’ésotérisme, qui cherche à recréer le couple idéal. Sur le papier, c’est très sérieux, et à l’écran, c’est plutôt drôle…

« Ah oui, c’est de l’hyperréalisme fantasmagorique. On me dit beaucoup que c’est un film adolescent. D’ailleurs à Caen, j’avais un public très jeune, alors là, ça a été l’émeute. Je crois que les gens à qui ce film plaît, sont ceux qui aiment l’aventure, le fantastique, les thrillers, la science-fiction et l’esthétique à la Marvel… »

Un Marvel avec un budget beaucoup plus modeste.

« Oui, c’est pour ça qu’il faut être extraordinairement inventif. C’est très compliqué de faire un film à l’esthétique affirmée. Alien Crystal Palaceest un film de genre et c’est plus difficile à faire car on n’est pas dans le conformisme de la bonne petite comédie. On est ailleurs. Vous savez, mes grands maîtres sont Buñuel, Tarkovski, Lynch, Cronenberg… »

Et vous vous êtes entourée d’artistes au parcours atypique.

« Oui des comédiens polymorphes, comme Michel Fau, Asia Argento et évidemment Nicolas Ker qui pour moi, est le dernier des rockeurs encore vivants. »

Dans le film, Nicolas Ker a un côté Gainsbourg…

« Dans le film et au naturel… On le lui dit souvent, il a le flegme et le dandysme de Gainsbourg, et le génie du compositeur. »

 

Jeudi 21 mars, à 20 h, à l’Omnia, rue de la République, rencontre avec la comédienne et réalisatrice Arielle Dombasle et le comédien Nicolas Ker autour du film « Alien Crystal Palace ».

Alien Crystal Palace au Lux : déjà culte ! (Ouest France)

La réunion d’Arielle Dombasle et du chanteur de Poni Hoax promettait du lourd. Ce film est bien une folle tragédie musicale. Il est à découvrir en compagnie des auteurs, ce jeudi, au Lux, à Caen.

Le film culte d’Arielle Dombasle (Technikart)

Alien Crystal Palace, de la réalisatrice Arielle Dombasle, ose toutes les extravagances. On en sort comme hypnotisé, happé dans cette esthétique qui dérange. Placée au cœur du scénario, Arielle Dombasle y livre une performance artistique d’un kitsch addictif. Interview.

En quoi votre film Les Pyramides bleues a-t-il été si décisif dans votre rencontre avec Nicolas Ker ?

Il me dit qu’à l’âge de 16 ans, au même titre qu’il écoutait les Stooges, The Cure, Joy Division et Nick Cave, il allait voir de manière hypnotique Les Pyramides bleues et les films de Virginie Thévenet. Je faisais donc partie de ses constellations intimes. Lors de notre rencontre au Cirque d’Hiver en 2014, la connexion fut évidente. Il est parti dans un délire sur Pasolini, ses Lettres luthériennes et ses témoignages sur le cinéma, qui sont tellement étonnants, et nous avons commencé une conversation ininterrompue depuis. Étrangement, L’Evangile selon saint Matthieu de Pasolini est l’un des premiers films d’adultes que j’ai vu. Ce n’était pas l’idée du catholicisme dans laquelle je grandissais au Mexique. J’avais été très choquée, j’avais même eu honte de regarder ces images en présence de mon père qui m’y avait emmenée.

On sait que la religion est capitale pour vous. Qu’y a-t-il de catholique dans Alien Crystal Palace ?

Ma pensée est structurée par le catholicisme ! Les sept péchés capitaux se retrouvent, je crois, à chaque plan. Et il y a un sens de la transgression qui est très chrétien.

Nicolas est christique, lui ?

Il dit toujours qu’il est « un punk hyper moral ». Et c’est vrai !

Cela fait déjà quatre ans que vous travaillez ensemble : vous avez sorti un album, maintenant ce film, vous préparez un autre disque… Entre vous deux, c’est du sérieux, comme dirait Sarkozy ?

J’ai horreur de cette phrase ! Notre duo, c’est Les Enfants terriblesLa Belle et la Bête. C’est grave, c’est électrique, c’est dissident, tout ce que vous voulez, mais ce n’est pas « du sérieux »… Un des thèmes profonds d’Alien Crystal Palace, c’est celui de l’androgyne, cette idée que nous sommes tous des êtres incomplets qui devons trouver notre part perdue. La vertu de ce travail en commun c’est que, comme souvent avec les artistes, il nous fait nous révéler l’un l’autre.

Le tournage n’a pas été trop mouvementé ?

C’est le moins que l’on puisse dire ! J’avais l’impression d’être une athlète de haut niveau ! En même temps, je le savais d’avance… Un film odyssée, une épopée ! Alien Crystal Palace, ce n’est pas un film intimiste entre quatre murs, où la caméra caresse des personnages qui sont là à discuter. Je ne cherche pas à filmer la réalité telle qu’elle apparaît, mais la réalité profonde des êtres, des choses et des situations, à travers un univers métaphorique et stylisé. C’est un film de genre. Dans ce grand mouvement de chaos, il faut trouver les notes justes, comme en musique. Finalement, c’est de l’hyperréalisme fantasmagorique.

J’avais une question terre-à-terre.

Allez-y.

C’est facile de financer un film sur votre nom ?

C’est très difficile le financement des films en général ! Ce projet était totalement underground, une vraie ambition esthétique qui est un des principes fondateurs de mon cinéma. Les commissions nous ont d’abord jeté notre scénario à la figure ! Je dois le starter du financement à un admirateur, Dominique Ambiel (A Prime Group), qui me soutient depuis Les Pyramides bleues. Ensuite, ça a été un vrai parcours du combattant. Je demandais peu d’argent, mais la souveraineté absolue sur le script, le casting, tous les choix. Un peu dans l’éthique de la Nouvelle Vague : faisons des films libres qui ne feront perdre d’argent à personne, des stars de cinémathèques, où nous ne sommes pas tenus de prendre des acteurs bankables du moment ! J’ai finalement obtenu des institutions cinématographiques (Orange, Canal+, le CNC) le peu d’argent qui nous a permis de faire un film libre. Dissident.

Votre film, c’est un mélange de Dario Argento et Douglas Sirk ?

Oui, en quelque sorte. C’est un film de genre à l’esthétique affirmée, inspiré par des cinéastes que nous vénérons Nicolas et moi : Lynch, Cronenberg, Kubrick… Et puis par les films d’épouvante des années 70, les giallos d’Argento. Quant à Douglas Sirk, en effet je l’adore. C’est la polychromie mélodieuse, le mélodrame technicolor !

A propos de réalisateurs, on oublie parfois que vous avez été la patronne d’Alfonso Cuarón…

Il a été mon assistant sur Les Pyramides bleues. Il était tellement sensible, vif, charmant, affectueux, intelligent… J’avais tout de suite perçu la grande excellence des questions qu’il me posait, des problèmes à résoudre. Je n’ai pas encore vu son dernier film, Roma, sur Netflix. Mais j’ai adoré Gravity, un film très impressionnant qui méritait ses sept Oscars.

Une question à double détente : quel souvenir gardez-vous du tournage de La Possibilité d’une île de Houellebecq ?

C’était un tournage absolument délicieux avec Michel à Las Palmas, en Espagne. Juste avant de le rejoindre, à la boutique du Metropolitan de New York, j’avais acheté pour son chien Clément une sorte de dinosaure mauve. Michel m’avait dit que Clément était l’être le plus attachant qui soit parce qu’il ne voulait jamais cesser de jouer. Quand je suis arrivée sur le tournage, on était dans le lobby de l’hôtel avec Michel, et on jetait le dinosaure à Clément, qui allait le rattraper. On pouvait jeter mille fois le dinosaure, il n’était jamais fatigué. On communiquait beaucoup à travers Clément, comme dans L’Insoutenable légèreté de l’être de Kundera où un homme et une femme ne se parlent plus qu’au travers d’un teckel – ce qui n’était quand même pas notre cas ! Je me souviens aussi que, sur le plateau, Michel restait très cool et cachait son inquiétude de grand nerveux. Il tournait sans cesse avec ses doigts un épi de ses cheveux pendant des heures. Toute sa timidité, son angoisse cachée, s’étaient cristallisées dans ce geste. On riait beaucoup aussi, on avait d’immenses conversations. Il m’a fait si plaisir en s’intéressant à la poésie de ma grand-mère Man’ha Garreau-Dombasle, et en l’aimant. Il lisait à haute voix Images, un recueil de poèmes réédité chez Stock…

Je vous posais cette question car, dans votre film, Michel Fau en alchimiste ésotérique qui veut recréer l’androgyne m’a rappelé Patrick Bauchau en prophète dans La Possibilité d’une île

Ah oui, peut-être… Michel Houellebecq aurait pu incarner le personnage, c’est vrai ! Les filles en bikini dans la secte, c’est quelque chose qui lui aurait beaucoup plu ! J’aime tellement Michel ! Je ne l’ai pas vu depuis son mariage, mais je suis en train de lire son nouveau livre, Sérotonine. Quel plaisir ! Michel est l’être de la perception immédiate, il surfe sur les crêtes de la modernité. Unique !

J’ai été frappé par l’esthétique gay de votre film, qui touche tout le monde, dont la police.

Je voulais une police intimidante, avec un uniforme gothic sexy. Oui, ils sont très queer ! Mais aussi  assez viscontiens. Quant à l’inspecteur interprété par le rockeur Theo Hakola, il a ce côté très sec et flegmatique, puritain, ce n’est pas le contraire de Bowie. On lui a d’ailleurs teint les cheveux en rose pour renforcer sa ressemblance. Rien n’est dû au hasard dans Alien Crystal Palace vous savez !

Rappelons que vous aviez été la marraine de la Gay Pride.  

Oui… On me dit que je suis une icône gay et ça me plaît bien. A la Gay Pride, j’avais chanté devant 45 000 personnes et c’était moi qui devais lancer le grand kiss-in – ce moment où tout le monde s’embrasse simultanément. Ce n’est pas tous les jours qu’un baiser en déclenche des milliers d’autres ! Super fun !

On s’embrasse aussi beaucoup dans votre film, où le désir est triangulaire : toutes vos partenaires couchent ensuite avec Nicolas, mais il ne se passe jamais rien entre vous deux !

En effet. Car on partage les mêmes femmes. Ce sont des victimes, elles meurent toutes étranglées. L’écriture du film est très tendue, mais chaque scène conduit une ouverture des possibles… Les personnages principaux sont soumis à leur inconscient, et aux manipulations de Michel Fau. Mais on ne sait pas qui tue !

Fau est incroyable, au passage. Est-il vrai que vous le tenez pour le plus grand acteur français ?

Avez-vous vu son Tartuffe ? Et son Misanthrope ? Et l’avez-vous déjà vu s’incarner en femme ? Il est une femme irrésistible, une cantatrice capricieuse d’une finesse suprême dans la gestuelle, la grâce, le mystère du féminin, il restitue en grand maître le vacillement de la diva… C’est un être de la métamorphose. Je suis une fan inconditionnelle.

Une partie du film se passe à Venise. On s’y amuse encore ?

Oui le Venise de Casanova existe encore, le Venise de mon film avec le bal des chats ! Grâce à deux ou trois familles vénitiennes. C’est par ces amitiés souterraines que nous avons pu y tourner – ce qui est très compliqué. C’est cher, on est à pied, il y a des interdits partout… C’est une ville décor, une ville touristique, mais qui veut soigner son image et le film est décadent, avec des meurtres dans les canaux ! Une fois qu’on est sorti des chemins balisés (Palais des Doges, Giudecca, etc.), il y a le Venise plus secret, le cimetière, toutes les petites îles… Par l’obsession de Nicolas, qui y tenait absolument, nous avons tourné une scène dans cette île maudite, Poveglia, où personne ne va sans danger. Aucun vaporetto ne voulait nous y emmener. On nous avait dit qu’on n’en revient jamais, ce qui faisait kiffer Nicolas, bien sûr ! Nous avons, à grand-peine, finalement pu y filmer un jour, et l’île est tellement maléfique que tout le monde a été très malade !

Venise n’a donc pas disparu avec le bal de Beistegui au palais Labia en 1951…

Carlos Beistegui était une figure étonnante, c’était un ami de ma grand-mère. Mais je ne l’ai pas connu, contrairement au baron de Redé et son fameux bal ! Marie-Hélène et Guy de Rothschild avaient repris l’appartement new-yorkais de ma grand-mère. J’ai donc connu et aimé Marie-Hélène, qui avait l’hôtel Lambert île Saint-Louis où ont eu lieu les derniers grands bals surréalistes !

Un autre tiers du film se passe au Caire, mais a été tourné… à Tanger !

Une partie a quand même été tournée au Caire (c’était Ker au Caire !) sur le bateau de Christian Louboutin. Mais sinon oui, on est restés à Tanger. Et la traversée, elle aussi, a été agitée. Au détroit de Gibraltar, j’avais un mal de mer épouvantable, malade comme un chien, au fond de la cale. Tout le monde était malade. Sauf Nicolas, encore lui. Il a tellement l’habitude d’être ivre, que le bateau ivre fou ne lui faisait aucun effet…

Vous préférez être muse ou diriger ?

Je ne sais pas. Il faut être, je crois, une créature inspirante. Je ne m’entoure que de gens très singuliers, fins et créatifs. Je choisis les gens parce que je les admire. La mode, il faut toujours s’en méfier. Les pauvres acteurs sont souvent traités comme des papiers froissés, jetés au panier au bout d’une ou deux saisons. C’est un métier fragile, très cruel, où vous pouvez être démodé, déclassé, sali de manière foudroyante.

Vous, vous êtes devenue intemporelle ?

J’aimerais ! La gloire est la sœur siamoise de l’échec : le succès vous place dans une position de grande vulnérabilité, comme l’insuccès. Vous êtes mis hors du monde, sur un piédestal ou dans un caniveau. Il y a de quoi être bouleversé, il faut essayer de vivre ça avec stoïcisme ! On me dit toujours que je suis à la mode. Je ne sais pas… Je ne me pose pas la question. J’aime les avant-gardes et être hors du temps, ne pas me préoccuper de tout ça. Ce qui compte, c’est de rester fidèle à soi-même. Oui, le grand écart ! D’Alien Crystal Palace aux Grosses Têtes. Participer aux Grosses Têtes, c’est le meilleur moyen pour moi d’éviter une psychanalyse. Être dissipée ! Le rire, c’est tellement salvateur ! Vous, vous faites une psychanalyse ?

Pas encore, Dieu merci. Pouvez-vous nous donner des nouvelles de la santé de Nicolas ?

Il va mieux, mais… Il peut ne pas manger et ne pas boire d’eau pendant huit jours, sauf du whisky. Puis resurgir féroce, et au bord de la mort… Et puis rebondir ! C’est un phénix ! Mais il est dans une phase nouvelle entre les mains d’un immense professeur addictologue. Ça l’a sauvé. Il a réussi à rester deux mois sans boire – alors qu’il en est à vingt-six ans d’alcoolisme. Sobre, il a fait connaissance avec quelqu’un qu’il ne connaissait pas lui-même, ou plus… Toute addiction est très complexe. Une douleur d’être au monde doublée d’un rejet d’une part de vous-même qui vous est insupportable.

Alien Crystal Palace n’est pas parti pour faire l’unanimité. Les mauvaises critiques vous touchent ou vous vous en foutez ?

J’ai fait au cinéma et au théâtre des choses remarquables qui ont eu un accueil compliqué. J’ai aussi fait des bêtises hallucinantes qui m’ont apporté un immense succès ! Un indien dans la ville qui vous donne une grande popularité comme ça ! J’ai joué du Henry James, incarné Lara Turner pour Alfredo Arias, des œuvres remarquables qui sont passées relativement inaperçues. Tous les artistes connaissent cela… Je crois profondément qu’une poignée de gens sensibles et éclairés m’aiment et me défendent. C’est le plus important.

Retrouvez Arielle Dombasle en couverture du hors-série Hiver 2019 du magazine Technikart.

Alien Crystal Palace, sortie depuis le 23 janvier 2019.

Arielle Dombasle : interview express (Grazia)

Tout comme Alien Crystal Palace, son quatrième film en tant que réalisatrice, Arielle Dombasle vient d’ailleurs. Attention, fragile. Attention, passionnante.

Karl Zéro : avec Arielle Dombasle (Europe 1)

Dans sa nouvelle émission sur Europe 1, Karl Zéro recevait Arielle Dombasle pour la sortie de son nouveau film Alien Crystal Palace (actuellement en salle).

Une émission à écouter en intégralité ci-dessous :

Alien Crystal Palace, le nouveau film d’Arielle Dombasle est actuellement en salle :

Entre nous, Arielle Dombasle… (Marie Claire)

La comédienne et chanteuse est à l’affiche de « Alien Crystal Palace », son quatrième film, totalement déjanté et fascinant. Un ovni cinématographique qui lui ressemble, né de sa complicité avec le chanteur-culte Nicolas Ker. Arielle Dombasle se prête au jeu de notre interview “off”.

Marie Claire : Entre nous, si vous pouviez vous passer d’interview, vous le feriez ?

Arielle Dombasle : Non, je ne me passerais pas d’interview, parce que la vie, c’est les rencontres, et qu’en interview on rencontre parfois des gens étonnants. La parole est à moitié à celle qui la prononce et à moitié à celui qui l’écoute, une interview, c’est une chose en soi, ça peut être une œuvre d’art, ça peut être quelque chose de délicieux. Je ne me passerais jamais d’interview.

Entre nous, si vous pouviez changer quelque chose dans votre vie, ce serait quoi ?

Rien, je vis vraiment la vie dont j’avais rêvé, même si je tombe très souvent dans des abymes que je n’avais pas soupçonnés, mais j’ai néanmoins une vie splendide. Et toute vie splendide a des moments de chute absolue, de drame. On les traverse et si le drame ne vous tue pas, la vie est splendide.

Entre nous, combien de fois par jour pensez-vous à la mort ?

Pas souvent, je pense surtout aux désirs, à la vie, aux mouvements, aux plaisirs, aux bonheurs de chaque jour, à la lumière qui se lève, au temps… Non, pas à la mort.

“Le sexe est la force la plus étonnante que l’on possède, une force sans limite qui nous rend fou, et heureusement”

Entre nous, combien de fois par jour pensez-vous au sexe ?

Je n’aime pas le mot lorsqu’il est tiré de son contexte, mais j’y pense quotidiennement. Le sexe est la force la plus étonnante que l’on possède, une force sans limite qui nous rend fou, et heureusement.

Entre nous, vous avez bien tourné dans un film nul ?

Oui, et pas seulement un, mais cela ne m’a pas empêché de beaucoup m’amuser sur ces tournages-là.

Entre nous, il y a bien un acteur avec lequel vous aimeriez coucher ?

Aucun car je suis très amoureuse de mon mari.

Entre nous, vous avez bien honte d’un truc que vous avez fait dans la vie ?

Honte ? Non, parce que finalement je suis un être très moral et très fidèle à moi-même. Je me suis trompée comme tout le monde, j’ai fait des bêtises, mais je n’en ai jamais eu honte.

Entre nous, ça vous arrive parfois de vous la péter ?

Je n’aime pas beaucoup le terme. Non. Je suis actrice, donc je suis l’être des métamorphoses.

Entre nous, qu’est-ce-que vous vous pardonnez le moins ?

Probablement d’être parfois trop opaque à l’autre, de ne pas assez montrer ma vulnérabilité, d’être trop énigmatique. Ça ne s’explique pas. Chez moi, il y a toujours le désir de me mettre dans un certain monde très à part. Parfois, je me dit à quoi bon faire ça, alors que tout est si éphémère…

“J’ai une foi primordiale qui ne m’a pas quittée depuis l’enfance”

Entre nous, vous êtes croyante ?

Très. J’ai une foi primordiale qui ne m’a pas quittée depuis l’enfance. J’aime aux enterrements catholiques les pompes, les fastes, les grands requiems, les choeurs, les sermons, j’aime Bossuet. Les églises, surtout celles qui sont vides, sont les endroits où je me sens le plus chez moi, quelque soit le pays.

Entre nous, à quoi aimeriez-vous renoncer ?

À la cigarette et à la mortalité. Pourquoi l’immortalité ne serait-elle seulement propre aux dieux ? Je crois vraiment que nous sommes de la génération qui va en finir avec la déchéance et la mortalité. Et donc en corollaire, et c’est plus scabreux, de la génération qui va obtenir le droit de mettre fin à ses jours quand nous le souhaitons. Se tuer quand nous en aurons assez de la vie, non pas à cause d’un drame, mais à cause de la vieillesse. Ça commence, l’euthanasie. Mais ne parlons pas de ça, c’est trop triste. Mais moi je n’y aurai jamais recours.

“Je crois vraiment que nous sommes de la génération qui va en finir avec la déchéance et la mortalité”

Entre nous, quelle partie de votre corps vous ne changerez jamais ?

Je n’en changerai aucune ! Ça ne me viendrait même pas à l’esprit, je ne le ferai jamais.

Entre nous, vous avez bien menti une fois dans ce que vous avez dit ?

Non, pas une fois.

Entre nous, pensez-vous avoir de l’humour ?

Oui, j’aime rire de tout, mais pas avec n’importe qui.

Entre nous, vous avez peur d’être oubliée ?

Non, parce que je pense toujours à la phrase de Nietzsche : « L’oubli, notre plus cruel et fidèle ami ». Joli hein ?

Entre nous, quelle question détesteriez-vous qu’on vous pose ?

Une question qu’on me pose, si je ne l’aime pas je n’y répondrai pas, donc je peux entendre toutes les questions.

Entre nous, vous êtes-vous ennuyée avec mes questions ?

Ah non ! J’ai bien aimé, parce qu’elles vont à l’essentiel tout de même. Elles ont l’air de rien, mais elles sont une petite porte vers la vérité, donc je les ai aimées.

Arielle Dombasle : “La vie serait une erreur sans la musique” (France Info)

Aujourd’hui, la comédienne, chanteuse, actrice et réalisatrice Arielle Dombasle se confie au micro d’Elodie Suigo.

Alien Crystal Palace  est sorti mercredi dernier, c’est le nouveau film réalisé par Arielle Dombasle. Cela fait quatre ans qu’elle travaille sur ce film, dans lequel elle joue avec Nicolas Ker et Asia Argento. Forcément, la sortie du film la rend heureuse…” Tellement heureuse, quand on est allé jusqu’au bout d’un désir et qu’on l’a fait et qu’il est reçu de manière formidable, je suis heureuse.”

Parallèlement à sa carrière au cinéma, devant ou derrière la caméra, Arielle Dombasle est aussi chanteuse. Elle a enregistré ou participé à une quinzaine d’albums. La musique a toujours pris une part prépondérante dans sa vie. ” La musique, c’est l’art le plus mystérieux, la vie serait une erreur sans la musique.”    

“La liberté, c’est la chose la plus précieuse et la plus difficile”

Forte et indépendante, mais aussi et c’est le plus important, une femme libre…” J’ai acquis ma liberté et il faut dire que c’est la chose la plus précieuse et la plus difficile.” 

Un événement a très fortement marqué Arielle Dombasle lorsqu’elle avait 11 ans, c’est la mort de sa mère, alors âgée de 34 ans. Elle lui rend hommage dans chacune de ses actions. “Je ne pense qu’à elle, je suis comme sous la protection de cet ange qui est morte si tristement. En tant qu’enfant, je ne savais pas comment surmonter ça.”

 J’ai toujours pensé que je ne franchirai pas l’âge de 34 ans et je ne voulais pas le franchir. Et quand j’ai eu 34 ans, je me suis dit ‘Tiens, je suis encore en vie, donc je vais vivre la vie que ma mère n’a pas eue.’ Arielle Dombasle sur France Info

Cette artiste ne s’arrête jamais, puisqu’à peine son film sorti, elle travaille déjà sur un nouvel album avec Nicolas Ker. “On a déjà commencé Empire et dans le film Alien Crystal Palace il y a déjà deux morceaux d’Empire.”

Le film d’Arielle Dombasle Alien Crystal Palace est donc sorti mercredi 23 janvier, on rappelle bien sûr que la consommation de drogue est interdite, et que l’abus d’alcool est dangereux pour la santé. 

[youtube https://www.youtube.com/watch?v=YnkaH-dFQsQ&w=560&h=315]

L’interview extra d’Arielle Dombasle (Transfuge)

Rencontre avec Arielle Dombasle, qui signe le film le plus déglingué de ce début d’année, Alien Crystal Palace.

Découvrez la critique d’Alien Crystal Palace par Transfuge !

Arielle Dombasle dans Les Enfants de la Télé (France 2)

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Arielle Dombasle était sur le plateau des Enfants de la Télé, la Suite pour assurer la promotion de son nouveau film Alien Crystal Palace (en salle actuellement) et évoquer les moments télévisuels les plus mémorables !

Une émission à revoir en intégralité sur le site de France 2 ou en cliquant ici.

Arielle Dombasle : “Mon film est complètement libre” (Europe 1)

L’actrice et réalisatrice revient au cinéma avec le déjanté et inclassable “Alien Crystal Palace”, film qu’elle a réalisé et dont elle interprète le rôle principal féminin.

INTERVIEW

Un ovni. C’est ce qui caractériserait peut-être le plus simplement le nouveau film d’Arielle Dombasle, Alien Crystal Palace. Car dans ce long-métrage, en salles depuis le 23 janvier, l’artiste a invoqué toutes ses légendes personnelles, ses obsessions, ses amis créateurs pour aboutir à un film qui ne se place dans aucune catégorie ou dans une dizaine, tour à tour, comédie romantique, film fantastique, film noir, film érotique… En une balade d’une heure et demie dans Paris, la réalisatrice a expliqué à Frédéric Taddéï tous les ressorts et symboles de son film.

“L’eau”. C’est au milieu de l’aquarium du Trocadéro que commence la promenade. Le choix du lieu ne doit rien au hasard. Elle avait déjà tourné ici pour son premier filmChassé-croisé. Mais surtout, dans Alien Crystal Palace, “je suis dans le monde subaquatique”, annonce la comédienne. Tout est affaire d’eau dans ce film. Rien d’illogique, dès lors, au fait que son personnage s’appelle Dolores Rivers et qu’il donne la réplique à l’acteur Nicolas Ker, renommé ici Nicolas Atlante, pour convoquer le mythe de l’Atlantide. Qui plus est, la genèse du film vient d’un album que les deux artistes ont sorti en 2016 : “La Rivière Atlantique était le corpus musical, c’est de là qu’est né le film.”ENTENDU SUR EUROPE1 :J’ai voulu mélanger les genres parce que mon film est complètement libre. Il est difficilement classable et c’est comme dans la vie

Gothique. Rien d’étonnant alors à ce que l’on voit un sous-marin pour décor. Des images rares à tourner pour lesquelles elle avoue avoir “supplié”, pour palier le “peu de moyens” côté budget. Voilà pour le cadre. Pour ce qui est du fond, il faut à nouveau se tourner vers la mythologie, égyptienne cette fois. Et plus précisément aller vers le couple idéal d’Isis et d’Osiris. L’homme et la femme, séparés et qui mènent une quête pour se retrouver et se reformer. Dans la version filmée par Arielle Dombasle, un savant tue des couples jusqu’à retrouver ce couple parfait. “C’est aussi une tragédie musicale gothique. Il y a dans mon film un espèce d’hyperréalisme fantastique, mais qui est assez noir. (…) J’ai voulu mélanger les genres parce que mon film est complètement libre. Il est difficilement classable et c’est comme dans la vie”, glisse la réalisatrice.

Érotisme. À la sortie du Trocadéro, sur le parvis des Droits de l’Homme, alors qu’elle se laisse tenter par l’achat d’un jouet pour son chat, Arielle Dombasle observe les statues environnantes. Le temps de lui faire remarquer l’importance de la nudité dans son film. On y voit des flics en combis de cuir, de l’androgynie, de l’adultère… Elle réfute le terme de porno chic. “Je n’emploierai pas ce mot. Il y a tout simplement des images très choquantes, très transgressives.” Deux de ses actrices, Joséphine de la Baume et Zoé Le Ber, retrouvées au café du musée de l’Homme un peu plus tard, s’accorderont davantage sur des passages “érotiques.”

“Quand des gens se plaisent, les autres le sentent”. Mais finalement, tout est peut-être question de désir pour Arielle Dombasle : “Il est certain que les hommes et les femmes sont des espèces presque opposées. On est vraiment sur des planètes différentes. Ce qui reste une des forces du monde, c’est l’attraction. Quand des gens se plaisent, tous les autres le sentent. J’ai toujours interrogé le désir, ça me semble la chose la plus intéressante au monde.” Peut-être aussi la clé de compréhension de ce film-ovni.

Arielle Dombasle dans L’Invité (TV5 Monde)

Patrick Simonin reçoit Arielle Dombasle venue présenter son nouveau film Alien Crystal Palace (en salle actuellement) sur le plateau de L’Invité sur TV5MONDE.

Avant-première d’Alien Crystal Palace (Pure People)

Depuis mecredi 23 janvier 2019, les spectateurs peuvent découvrir au cinéma le film Alien Crystal Palace de et avec Arielle Dombasle. La star a pris part à une avant-première parisienne en présence de ses amis VIP avant un cocktail musical.

Après avoir mis longtemps à mettre en boîte son film Alien Crystal Palace, Arielle Dombasle était heureuse de pouvoir enfin le présenter. La star a pris la pose lors un photocall organisé pour une projection spéciale à Paris, le 23, en présence des VIP.

Autour de l’actrice et réalisatrice de 60 ans (son âge vient d’être révélé), on a ainsi pu voir Joyce Jonathan, le chanteur et acteur Nicolas Ker (qui joue dans le film), sa complice des Parisiennes Mareva Galanter, Fanny Fromental, Dominique Issermann, Anna Karina (Hanne Karin Bayer) et son mari Maurice Cooks, ses acolytes des Grosses Têtes Bernard Mabille, Franz-Olivier Giesbert et Christophe Beaugrand, Marie Beltrami, Arielle de Ravenel ou encore Tanya Drouginska, Melchior et Fabrice de Rohan-Chabot, Vincent Darré, Christine et Olivier Orban, Jacques de Guinsburg et Valérie Solvit, Valentin Nauton, Patricia d’Arenberg et son compagnon Jean-Paul Enthoven, Pierre Passebon, Docteur Frédéric Saldmann et sa femme Marie, Joséphine de la Baume, Pika Matador, Patrick Mille et sa femme Justine Lévy, Julie Depardieu et son compagnon Philippe Katerine, Jean-Pierre Léaud, Coco Sumner (fille de Sting)…

Vincent Darré, Jacques Fieschi, David Kessler, Arielle Dombasle, Nicolas Ker, Joséphine De La Baume, Zoé Le Ber, Marie Beltrami, Loïc Masi

Après cette représentation, Arielle Dombasle avait convié ses invités au club Le Silencio où elle a donné un cocktail et un petit concert avec Nicolas Ker. À cette occasion, on a pu voir Christian Louboutin, Patrick Bouchitey…

Le pitch, relaté par Allociné : “Un savant fou, imprégné d’ésotérisme, cherche à réformer le couple idéal de la mythologie égyptienne, Isis et Osiris : un homme et une femme qui s’aimeront d’un amour parfait. Il tente, en vérité, de surpasser le modèle des sites de rencontre qui pullulent sur internet. Mais il ne réussit pas à accomplir son prodige. Et il se condamne à faire disparaître les sujets-objets de ses expériences et à tuer les couples qu’il réunit jusqu’à ce qu’il ait trouvé l’idéal.”

Retrouvez toutes les photos de la soirée sur Pure People en cliquant ici.

Regardez la bande d’annonce d’Alien Crystal Palace, en salle actuellement :

[youtube https://www.youtube.com/watch?v=YnkaH-dFQsQ&w=560&h=315]

Venise vue par Arielle Dombasle (Madame Figaro)

La chanteuse, actrice et réalisatrice a tourné des scènes de son film Alien Crystal Palace dans le sublime décor de la sérénissime. On la suit.

Alien Crystal Palace, fou artistique (Libération)

Fantaisiste et obscur, le film d’Arielle Dombasle est à voir comme une fête mondaine entre divinités égyptiennes et guest-stars.

Alien Crystal Palace, en salle dès aujourd’hui !

Arielle Dombasle : romantique et gothique (Paris Match)

Action! La geisha du cinéma français ne passe pas sa vie à minauder sur un canapé. Le chant, la danse, la comédie, la mise en scène, Arielle Dombasle pratique tous les arts. Avec un raffinement et une sophistication parfois déjantés, comme dans Alien Crystal Palace. Six ans après Opium, elle est de retour derrière et devant la caméra pour un ovni cinématographique. Avec ce quatrième film, Arielle cherche, non sans humour, à recréer le couple idéal : un homme, le musicien Nicolas Ker, et une femme, elle-même, qui ne formerait plus qu’un. Construire l’amour parfait, c’est son ambition. Au cinéma comme dans la vie…

Alien Crystal Palace, en salle dès aujourd’hui !

[youtube https://www.youtube.com/watch?v=YnkaH-dFQsQ&w=560&h=315]

Arielle Dombasle & Michel Fau dans C à Vous (France 5)

À l’aube de la sortie d’Alien Crystal Palace en salle, Arielle Dombasle et Michel Fau se sont donné rendez-vous sur le plateau de C à Vous pour partager leur admiration mutuelle et évoquer “le film le plus psychédélique de ce nouveau millénaire” (Technikart).

Alien Crystal Palace, sortie en salle le mercredi 23 janvier !

Alien Crystal Palace : le film ! (Technikart)

Alien Crystal Palace ose tout et n’a peur de rien, dans son extravagance proche de la folie ou même de la mégalomanie, cette performance artistique trouve un tempo, un rythme qui donne vie à sa narration et resserre les boulons d’un scénario très dense et très alternatif. Les décors, les costumes et les effets spéciaux sont d’un kitsch d’abord troublant, puis au fil des scènes de plus en plus attractifs. On devient comme hypnotisé par un sentiment étrange, entre le voyeurisme et la curiosité. On est peu à peu happé dans cette esthétique qui dérange et peut-être ouvre de nouvelles portes. Elle est une autre dimension de la réalité telle qu’on est habitué à la voir, un espace-temps qui n’est que décor et symboles, et qui pourtant raconte une histoire universelle.

L’histoire du vide jamais rempli autrement que par l’alliance de deux êtres qui se complètent et s’élèvent, l’histoire du besoin d’aimer et d’être aimé. Ce message est distillé par la métaphore de l’androgyne, mythe grec selon lequel nous étions autrefois un et pour punir notre orgueil de vouloir être dieux, ils nous fîmes deux ; homme et femme. Deux entités vouées à se chercher toujours et se trouver parfois, mais le plus souvent à se rater, par affolement ou par faiblesse. Dans ce trip sous LSD guidé par la sublime Arielle, ce sont Dolores (Arielle Dombasle) et Nicolas (Nicolas Ker) qui sont appelés l’un vers l’autre, inextricablement liés par une série de rêves et de visions qui les rappelle à leur unité. Leurs performances d’acteurs se complètent dans leur musicalité, leur très visible complicité et l’autorité de leur opposition ; elle est angélique, résignée, et amoureuse, il est démoniaque, alcoolique et fou. En fin de compte, c’est une tragédie musicale, baroque et narcotique qui a ça de rock’n roll qu’elle est à la fois accidentelle et peut-être d’avant-garde.

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Arielle Dombasle & Nicolas Ker dans Touche Pas à Mon Poste (C8)

Arielle Dombasle & Nicolas Ker étaient sur le plateau de Touche Pas à Mon Poste, sur C8, pour présenter le film Alien Crystal Palace (en salle le 23 janvier).

Arielle Dombasle et Nicolas Ker ont interprété “I’m not Here Anymore” extrait de leur album La Rivière Atlantique.

Regardez le replay de l’émission sur myCanal en cliquant ici.

Alien Crystal Palace, sortie en salle le mercredi 23 janvier :

Super Eros (Libération)

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Alien Crystal Palace, en salle le mercredi 23 janvier :

Arielle Dombasle dans Le Cercle (Canal +)

Samedi dernier, Augustin Trapenard recevait Arielle Dombasle dans Le Cercle sur Canal + pour la sortie de son film Alien Crystal Palace le 23 janvier prochain.

Une émission à revoir en intégralité sur myCanal en cliquant ici.

L’interview cinéma avec Arielle Dombasle :

Regardez la bande d’annonce d’Alien Crystal Palace, en salle le mercredi 23 janvier :

« Alien Crystal Palace », le nouveau film d’Arielle Dombasle, en trois mots (KOMITID)

Actrice, chanteuse, réalisatrice et scénariste, Arielle Dombasle revient devant et derrière la caméra avec « Alien Crystal Palace ».

Alien Crystal Palace, le quatrième film d’Arielle Dombasle, réalisatrice, sera sur quelques écrans mercredi prochain. Elle le reconnait elle-même, le titre a été trouvé par son complice (co-scénariste et co-tête d’affiche) Nicolas Ker en lançant une fonction « random title » sur son ordinateur. Décodage en trois mots.

Alien

Elle l’a chanté en duo avec Philippe Katerine, Arielle Dombasle est « extraterrestre ». L’ex-égérie d’Eric Rohmer a toujours mené sa carrière sans se soucier du fameux « qu’en dira-t-on », assumant son excentricité dans la musique, au cinéma comme dans le studio des « Grosses Têtes » de Laurent Ruquier sur RTL. Ici, elle incarne Dolorès, une réalisatrice en vue très portée sur les jeunes femmes et les évanouissements. Le film aussi est un alien, mêlant ésotérisme et philosophie, Livre des morts des Anciens Égyptiens et figure platonicienne de l’Androgyne qu’Arielle Dombasle définit comme « l’alliance amoureuse parfaite de deux êtres, quel que soit leur sexe. Il s’agit en fait de la recherche de l’autre qui formera, avec soi, l’identité complète et profonde. Est-ce un homme ? Est-ce une femme ? En tout cas c’est l’autre ! C’est l’idéal de l’amour, celui qui vous révèle. La question du parcours amoureux par lequel on passe pour arriver à cette osmose existentielle… ».

Crystal

Tout est fragile comme le cristal d’un lustre ancien dans ce film qui brasse les styles dans un savoureux mélange de baroque, de gothique et de camp. Un film fragile, sincère et fauché pour une réalisatrice qui se voit volontiers, et en toute transparence, comme une équilibriste sur le fil du bon goût. Série B ? Série Z ? Nanar ultime ? Dombasle le sait, certain.e.s vont se moquer, mais elle s’en fout : « Quant à ces histoires de premier et de second degré, ma réponse c’est qu’il faut être funambule. L’humour, la dérision sont des copains, c’est une façon de ne pas être aveugle à soi-même par principe et de rester des énigmes à nos propres yeux. Comme dit un proverbe chinois : On a besoin de têtes brûlées pas de moutons ».

Palace

Si le film est fauché, tourné en très peu de temps, Arielle Dombasle l’a voulu « littéraire et épique », ce qui a nécessité la recherche de lieux de tournage signifiants et luxueux, prêtés gratuitement et un tournage en mode « guérilla », sans autorisation que ce soit à Paris, à Venise ou à Tanger : « Je me suis faite arrêter maintes et maintes fois », précise-t-elle ! Côté casting, la réalisatrice a choisi le haut du panier, guidée par l’amitié et l’admiration : Michel Fau, « le plus grand acteur contemporain », Asia Argento, « la figure du féminin révolté » ou encore l’enfant de la « Nouvelle vague », Jean-Pierre Léaud lui-même, dans le rôle improbable du Dieu Horus. Tout a été pensé pour faire de ce film un écrin irréel, un palace ouvert aux quatre vents dans lequel chacun pourrait entrer et trouver un peu de ce qu’il a envie d’y trouver.

Regardez la bande d’annonce d’Alien Crystal Palace, en salle le mercredi 23 janvier :

Arielle Dombasle: “Je suis ultra-vulnérable” (L’Express)

L’inclassable artiste vient de réaliser Alien Crystal Palace, en salle le 23 janvier. L’Express se penche sur son style.

La comédienne, chanteuse et égérie aime les pas de côté. On la retrouve, en cette rentrée, derrière la caméra, avec un long-métrage assez foutraque, Alien Crystal Palace, où elle rassemble Asia Argento, Michel Fau ou encore Nicolas Ker (en salles le 23 janvier). Petite auto-introspection de l’artiste.

L’express : Comment décririez-vous le style de votre nouveau film ? 

Arielle Dombasle : Ce qui caractérise Alien Crystal Palace, c’est, je crois, un hyperréalisme fantasmagorique. 

Oui, mais encore ? 

C’est un style que je dois à mes admirations de toujours : Tarkovsky, Cronenberg, Lynch… Bunuel aussi bien sûr – que j’ai découvert au Mexique -, les films noirs américains également, sans oublier la musicalité dansante des grandes comédies musicales des années 1950. Parmi les autres affluents de mon inspiration, il y a l’iconographie Marvel, plus “comic books”. 

Quels sont les quatre ou cinq mots qui définissent, selon vous, votre propre style ? 

Une formule : “Le style, c’est l’homme” ; l’écriture musicale (car j’entends les bandes-son avant de voir les images) ; la recherche de la beauté ; le mystère. Je crois n’avoir jamais eu vraiment à chercher mon style. Jusqu’ici, vous voyez, je ne m’étais même jamais penchée sur sa définition… 

Quel style de cinéphile êtes-vous ? 

Assez intense. Mais surtout nostalgique. C’est une figure un peu disparue que celle du cinéphile à la Daney, vous ne trouvez pas ? La toute-puissance du marketing promotionnel est l’effet obligé de la pensée zappeuse qui nous gouverne désormais. Je suis très admirative de ce qu’a représenté la nouvelle vague ; elle n’a cessé de se demander, à partir de la réflexion et de la poésie, quelle forme il convenait d’inventer. Ce monde, hélas, est assez révolu. Ce qui m’emporte, chaque fois, ce sont les films qui ouvrent sur un arrière-monde littéraire, musical, pictural, qui émeut, qui bouleverse… 

Quel style de lectrice êtes-vous ? 

Je ne le sais pas ! Mais je relis éternellement Borges, Molière, Baudelaire, Morand aussi. Nietzsche, souvent. Cocteau, inlassablement. Ou Le Combat avec les démonsde Stefan Zweig. 

L’un de vos acteurs dans Alien Crystal Palace est le musicien Nicolas Ker. Quoi de commun entre votre style et le sien ?  

Nous sommes issus de cosmos assez antithétiques, c’est vrai… A lui, le punk destroy lyrique façon The Cure, Joy Division, le rock à la Bowie – un univers que je connaissais, jusqu’ici, assez mal… A moi, le classicisme, les airs sacrés, le bel canto. Mais nous nous rejoignons par notre osmose musicale. Par l’harmonie des timbres vocaux qui s’est nouée entre nous, nous avons fondamentalement les mêmes goûts, les mêmes dégoûts très sûrs ! Le Velvet Underground a été notre premier tissu de profonde entente, Warhol bien sûr. Nous avons pleuré ensemble sur du Nick Cave ! 

Selon Stendhal, le style devait “être comme un vernis transparent”, qui n’a pas à “altérer les couleurs, ou les faits et pensées sur lesquels il est placé”. D’accord avec lui? 

En ce qui concerne le cinéma, ce n’est pas le mot de vernis que je choisirais. Le style et le propos sont indissociablement mêlés. Le cinématographe, cette “encre de lumière”, disait Cocteau… Son écriture m’évoque plutôt une sorte d’architecture de verre. Je marche beaucoup à l’instinctif aussi, la divagation, le somnambulisme… 

Pourriez-vous passer l’éponge sur une critique sévère pourvu qu’elle soit écrite avec style ? 

Je suis toujours touchée par ce qui est écrit sur moi. Je n’ai pas de blindage… Je suis ultra-vulnérable. Cela m’ôte la force de “passer l’éponge”, comme vous dites. Disons que le style, s’il est là, peut me conduire à pardonner à moitié quelqu’un qui m’assassine. 

Quand vous avez rencontré votre mari, le philosophe Bernard-Henri Lévy, qu’avez-vous pensé de son style ? 

Oh, comme c’est délicat, ça ! Disons que j’ai été éblouie, comme terrassée, par son lyrisme ténébreux. Et j’ai immédiatement été sensible à ce qu’il y a d’unique dans cet alliage de réflexion et de fougue, dans un style assez héroïque. 

Son style vous paraît indémodable ? 

Plutôt hors modes. Idées fixes intemporelles ! 

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