Arielle Dombasle présente l’album « Empire » dans C à Vous (France 5)

Mardi soir, Arielle Dombasle et Nicolas étaient les invités Anne-Elisabeth Lemoine dans C à Vous pour présenter leur nouvel album Empire (sortie le 19 juin prochain) !

Du confinement, à Empire en passant par son engagement écologique « Pick up the Plastic », Arielle Dombasle a ensuite retrouvé Nicolas Ker pour interpréter « Humble Guy », le troisième extrait de leur nouvel album :

« Je suis écologique depuis toujours ! J’ai vécu au Mexique en tant qu’enfant et j’ai passé ma vie à sauver des animaux. J’adore nager ! C’est pour moi une des grandes sources de bonheur dans l’existence et je me suis aperçue que partout où j’allais, les plastiques avaient envahis la beauté du monde…
Je me suis donc mise à les ramasser depuis plusieurs étés ! C’est un geste assez simple ! »

Arielle Dombasle

Pour prolonger cet engagement, un euro sera reversé à la Fondation Nicolas Hulot pour chaque vente de l’album Empire d’Arielle Dombasle et Nicolas Ker.

« Cet album Empire, c’est post-électro ! C’est anglo-saxon à mort ! […] Mais là, ces nappes électros, un très joli ourlet entre vos voix à tous deux et puis de très belles mélodies. Pour tout vous dire, vous m’avez franchement épaté vous et vos musiciens ! C’est vraiment un bel album ! […] Musicalement, j’ai vraiment été épaté ! »

Pierre Lescure

Empire, le nouvel album d’Arielle Dombasle et Nicolas Ker, sort le 19 juin prochain. Vous pouvez dès à présent le pré-commander en CD ou vinyle ou le pré-enregistrer sur toutes les plateformes d’écoute et de téléchargement :

https://arielledombasle.lnk.to/Empire

Une émission à revoir en intégralité ci-dessous :

Découvrez aussi « Humble Guy », le troisième extrait de l’album Empire :

Sauver les sirènes (Madame Figaro)

L’édito Madame : sauver les sirènes par Arielle Dombasle

La Petite Sirène, d’Andersen… Le conte qui, enfant, entre deux sanglots, me fit deviner l’éblouissement et les souffrances de l’amour… Cette sirène à la voix d’or et au cœur pur, qui s’éprend d’un humain – un être d’un autre règne – et qui va tout faire pour sortir de son royaume des mers – marcher, chancelante, sur la planète Terre – et tout faire pour éblouir son prince.

Elle reste mon héroïne préférée. Je me souviens du jour où un ami de mes parents s’est mis à m’appeler Arielle, la Petite Sirène – j’eus l’impression d’entrer dans le conte de fées…

J’ai toujours aimé nager. Lacs, rivières, sources, mers et océans : j’ai passé mon temps dans l’eau, sous toutes les latitudes. Au fil du temps, j’ai observé l’altération de la beauté et de la pureté de l’eau, la dégradation lamentable des fonds marins, de la faune, de la flore et de tout l’écosystème. Les berges et les plages envahies de détritus de toute espèce, notamment de matière plastique : une réalité qui me révolte.

Cette réalité, oui, m’a ébranlée. Et elle a inspiré à la fois un titre de musique, We Bleed for the Ocean, écrit par Nicolas Ker, titre présent dans notre nouvel album, Empire, dont un euro sera reversé à la Fondation Nicolas Hulot pour chaque exemplaire vendu.

Cela a inspiré aussi un film court, tiré de la légende des sirènes, que j’ai réalisé pour sensibiliser à l’urgence de la sauvegarde des océans.

Dans ce film, on voit la disparition des sirènes luttant pour leur survie puis mourant étouffées, comme les autres créatures aquatiques, par les matières plastiques : déjà, nous n’entendrons plus leur chant…

Si Andersen avait vécu en 2020, je suis sûre que sa Petite Sirène serait morte étouffée par les plastiques !

Dans ce film, je propose une solution à la portée de chacun : ramassez le plastique que vous rencontrez sur votre chemin.

Un simple geste écologique pour rétablir la biodiversité marine et « sauver les sirènes », c’est-à-dire la beauté et la vie dans les océans.

Engagez-vous : pick up the plastic.

C’est une goutte d’eau dans l’océan ? Oui, mais l’océan est fait de gouttes.

#PickUpThePlastic est devenu mon combat. Rejoignez-moi.

« Empire », un album d’Arielle Dombasle écrit et réalisé par Nicolas Ker, chez Barclay Universal. Sortie le 19 juin. Avec le soutien de la Fondation Nicolas Hulot.

Les états d’art d’Arielle Dombasle (Point de Vue)

L’insaisissable artiste présente Empire, nouvel album électro-pop-rock en duo avec le chanteur et compositeur Nicolas Ker. D’ici sa sortie le 19 juin, les singles Just Come Back Alive et Le Grand Hôtel révèlent une Arielle prophétique et mystérieuse. Elle se mue en exquise créature dans Le Chant des sirènes, un plaidoyer pour les océans en soutien à la fondation Nicolas Hulot.

Portrait d'Arielle Dombasle par David Atlan

David Bowie, The Cure, Joy Division et surtout Nick Cave ont inspiré Empire, notre nouvel album. J’ai la chance de me situer à un carrefour de musiques très vaste. Mes parents étaient très mélomanes : de Nat King Cole, Frank Sinatra ou Charlie Parker à Ravel, Purcell ou Bach. J’écoute constamment de la musique relativement à mes projets. Quand j’ai fait Amor Amor, j’ai repris tous les boléros, calypsos, rumbas… Les pépites de mon enfance passée au Mexique. J’ai pratiqué aussi l’art du bel canto, rendu hommage aux « American golden years »…

J’ai toujours été écolo, et la pollution des mers me révolte particulièrement. Nager est l’une des constantes de ma vie. J’ai remarqué à quel point l’écosystème marin se détériore et j’ai voulu faire un plaidoyer pour les océans. Le Chant des sirènes (We bleed for the ocean) est une chanson doublée d’un petit film porteur de ce message : « pick up the plastic ». En effectuant ce simple geste de ramasser les déchets, on répare le monde à notre mesure. Et pour chaque album d’Empire vendu, un euro sera reversé à la fondation Nicolas Hulot.

La danse classique apprend à vous situer dans le temps et le mouvement. J’en ai fait dix-huit ans. J’ai été l’élève de Rosella Hightower et ma mère, celle d’Isadora Duncan. Une de mes grandes révélations fut le chorégraphe William Forsythe. J’aime en lui le côté tribal, cette imagination esthétique extrêmement précieuse et baroque à la fois. Je suis également fan des comédies musicales de l’âge d’or américain, Chantons sous la pluie de Stanley Donen ou Les Chaussons rouges de Michael Powell. Ginger Rogers, Cyd Charisse et Fred Astaire étaient sublimes, et Gene Kelly inventait une manière nouvelle de danser le réel.

Le churrigueresque, c’est le baroque ultime. Ce style m’a énormément imprégnée lorsque j’allais à l’église au Mexique. L’architecture du Grand Siècle français est aussi un sommet de beauté. J’adore les musées intimistes comme celui de Gustave Moreau à Paris. Tout est merveilleux dans l’uni- vers de ce symboliste. Je retournerai aussi dès que possible au musée Cernuschi pour découvrir ses nouvelles salles. J’ai des objets provenant des collections de mon grand-père, qui fut consul de France aux Indes dans les années 1920. Ce sont autant d’appels à la rêverie.

Ma grand-mère, Man’ha Garreau-Dombasle, était une poétesse étonnante, dans sa vie d’intellectuelle et de grande voyageuse. Son recueil Images, comme ceux de Rimbaud ou Baudelaire, compte parmi mes livres de chevet. J’aime aussi le romantisme noir chez Oscar Wilde, dont je rêve de mettre en scène la pièce Salomé. Les écrits libertins me plaisent également comme Point de lendemain de Vivant Denon, la littérature des femmes des XVIIe et XVIIIe siècles, Madame de Sévigné ou Julie de Lespinasse, et celles des grandes mystiques, Juana Inés de la Cruz ou Hildegarde de Bingen. Du côté américain, j’adore la « musique » de Fitzgerald, la lucidité blessée de Philip Roth ou la modernité rafraîchissante de Bret Easton Ellis.

Je ne suis pas une fashion victim. Oscar Wilde  disait : « Rien n’est plus dangereux que d’être trop moderne, on risque de devenir soudain ultra-démodé. » En 2012, pour mon show Diva Latina au théâtre du Châtelet, Jean Paul Gaultier m’a habillée. Il était si difficile de se changer à toute allure, mais quel plaisir d’être magnifiée par cet enfant terrible de la mode ! Pour La Belle et la Toute Petite Bête, à l’Opéra- Comique en 2003, mon grand ami Vincent Darré m’a fait des costumes en plexiglas à la Matthew Barney. Extraordinaire… comme toutes mes aventures avec lui, au Crazy Horse ou dans mon film Opium.

Michel Fau est sublime en diva capricieuse. Il est pour moi le plus grand comédien et metteur en scène contemporain. Son opéra-ballet Le Postillon de Longjumeau était remarquable par sa puissance scénique. Il m’a fait la grâce de jouer dans Alien Crystal Palace, un thriller gothique évoquant le mythe de l’androgyne relaté dans Le Banquet de Platon. C’est mon dernier film, co-écrit avec Nicolas Ker. Le réalisateur Dario Argento a été l’une de nos grandes inspirations. C’est en hommage que sa fille Asia Argento y joue également. Je suis aussi très influencée par Friedrich Murnau, Carl Dreyer, et par Jean Cocteau, Luis Buñuel, Stanley Kubrick ou David Lynch. J’ai commencé à réaliser des films dès l’âge de 22 ans. C’est mon jardin secret, ma liberté.

Empire, par Arielle Dombasle, Nicolas Ker et leur groupe The Wild, chez Barclay/Universal le 19 juin.

Arielle Dombasle, la vie en couleurs (Télé 7 Jours)

La fantasque pensionnaire des Grosses Têtes, sur RTL, s’associe une nouvelle fois au chanteur Nicolas Ker. Le duo sort Empire, un disque ultra-romantique, précédé de deux vidéoclips. Explications chamarrées.

ULTRA-NOIR …
« Cézanne disait que le noir n’existe pas. Même au creux du noir, il y a de la lumière. Pour moi, c’est la couleur de l’élégance, du rock et d’un certain romantisme gothique, à l’image de ce disque écrit par Nicolas Ker. C’est un vrai rockeur, avec tous les excès que cela signifie. Je l’ai souvent visité à l’hôpital, où certains titres ont été composés. Nicolas est un poète fracassé, plus proche d’Antonin Artaud que de Bono, du groupe U2. Il m’a fait découvrir la noirceur de Joy Division, de Robert Smith et The Cure, alors que je viens plutôt du classique : Bach, Purcell, Haendel… »

ROSE BARBIE…

« Ah, on m’attribue toujours cette couleur, mais je l’aime, ce gracious pink, acidulé, intense ! Il me plonge dans la joie de l’enfance, entre la France, le Mexique et les Etats-Unis : les poupées Barbie, l’univers pop de Marvel, le rose indien, Frida Kahlo, la mode… Une couleur toujours provoc, que j’aime utiliser en rouge à lèvres et, finalement, qui est assez présente dans mes placards. Je suis loin d’être une fashion victime mais, à portée de main, j’ai toujours 36 000 rubans roses. »

BLEU OCÉAN…

« L’album s’achève sur Le Chant des Sirènes (We Bleed for the Ocean). J’ai réalisé le clip dans l’océan, avec ses nuances de bleu, ses transparences qui dévoilent des sirènes. Athlétique à filmer ! Nous étions entravées par nos queues factices, égratignées par les rochers… Nicolas a écrit cette prière pour traduire mon amour pour l’eau, la mer, l’océan. Quand on nage, on se sent appartenir au monde ! Un sentiment d’extase. Ce titre a initié la campagne #JeSauveUneSirène, avec le mot d’ordre suivant : Pick up the plastic. Un geste que chacun peut faire. »

BLANC VIRGINAL…

« Dans le clip du titre Le Grand Hôtel, je porte une longue robe blanche, très Sissi impértrice, qu’Alexis Mabille a créée pour moi. C’est la couleur de l’innocence, du mariage, de la séduction… Dans ce titre, planent les fantômes de duos mythiques : Gainsbourg et Birkin, Nick Cave et Kylie Minogue… Avec Nicolas, nous chantons en communion, dans une sorte d’équilibre, comme des funambules. »

Empire (Barclay), sortie le 19 juin.

Pré-commandez ou pré-enregistrez Empire, le nouvel album d’Arielle Dombasle et Nicolas Ker :

https://arielledombasle.lnk.to/Empire

Arielle Dombasle aime… (ELLE)

L’actrice, réalisatrice et chanteuse papillonne, extravagante et délicate. Sur son nouvel album Empire (sortie le 19 juin), elle surfe sur un mode pop rock.

Portrait d'Arielle Dombasle paru dans ELLE

••• SE JOUER DE LA TYRANNIE MODERNE
« Surtout à celle de l’ immédiateté des chaînes d’infos en continu, pendant ces moments difficiles que nous vivons, ou à celle de mon téléphone portable.J’essaie d’en avoir la maîtrise : je ne le regarde pas quand je suis en présence de quelqu’un, dans la rue … Je ne suis pas non plus une adepte des longues conversations téléphoniques. Je préfère les SMS avec lesquels je trouve le plaisir de l’ écriture et du style. Et même si j’ai un compte lntagram que j’alimente régulièrement de petits films, je me méfie de cette folie addictive des likes et des cœurs. Le livre « Vite ! Les nouvelles tyrannies de l’immédiat » de Jona­than Curiel, que je suis en train de lire, est très éclairant à ce sujet. »

••• SE DÉLECTER D’UN BAIN CHAUD
« C’est un rituel quotidien. Entrer dans un bain à la bonne température, c’est délicieux, et j’y reste aussi longtemps que je peux me le permettre, parfois en rêvassant, parfois en lisant. Cette langueur, ce calme, cette harmonie réconfortent autant le corps que l’esprit, ils sont comme un retour vers quelque chose qui réchauffe et protège, une thérapie voluptueuse. D’ailleurs, on dit qu’il faut donner un bain chaud par jour aux fous pour les apaiser.Je me souviens également d’un film que j’avais tourné à Khiva, en Ouzbékistan. J’étais logée dans un institut coranique avec pour chambre une minuscule cellule, mais l’équipe m’y avait gentiment installé une baignoire. »

••• VIVRE EN MUSIQUE
« Elle est au cœur de ma vie, de mes projets. J’ai toujours une partition sur moi que je dois répéter pour l’enregistrement d’un album, ou une musique que j’ai à travailler pour une scène ou un passage à la télévision. J’écoute aussi les autres artistes. Je suis très sensible aux voix de femmes, Kiri Te Kanawa, Victoria de los Angeles, Maria Callas, Madonna, Kate Bush, Annie Lennox. Mais, au moment où je travaillais sur « Diva Latina », je me plongeais dans la salsa, les airs cubains, Nat King Cole. Pour « Empire », que je viens de réaliser avec l’auteur-compositeur Nicolas Ker et dont la tonalité est plus pop rock, j’ai écouté David Bowie, Morris­sey, Joy Division. Chaque artiste me nourrit, m’apporte une manière d’ être.J’ai la chance de prendre des cours chez une grande dame du chant, Yva Barthélémy, qui m’enseigne une technique extraordinaire. Les exercices d’ inspiration et d’expiration sont si puissants que j’en sors le sang complètement oxygéné et dans un état d’exaltation très fort. »

••• S’AGITER EN PERMANENCE
« Je suis hyperactive depuis l’enfance. Aujourd’hui, je suis toujours en train de remonter un clip, de me pencher sur les costumes, de penser à un prochain film… Comme on sait que la vie réserve des chagrins, je mets le plaisir au poste de commande. Cela passe par la création, l’amour… et les amis, que j’entraîne dans mes films expérimentaux, avec l’envie de toujours les magnifier, d’exalter leur talent, de dévoiler leur essence.Je leur suis aussi fidèle que je le suis à moi-même, à mes choix, à mes valeurs. Si je m’embarque dans une aventure professionnelle et que le résultat final n’est pas au niveau que je le prévoyais, je ne le regrette jamais. Je préfère trébucher plutôt que trahir mon enthousiasme. »

« EMPIRE » (Barclay/Mercury). Sortie le 19 juin.
Pré-commandez ou pré-enregistrez Empire, le nouvel album d’Arielle Dombasle et Nicolas Ker :

https://arielledombasle.lnk.to/Empire

Arielle Dombasle et Nicolas Ker sont-ils des vampires ? (Soleil Rouge)

Pour cette nouvelle collaboration musicale, Nicolas Ker et Arielle Dombasle mettent des mots et des sons sur leur attirance pour les profondeurs de notre monde. Dans une quête artistique abyssale, ces anti-conformistes à leur manière partent de la simplicité de la matière liquide pour remonter jusqu’à la complexité de la création. Les onze titres de l’album, dont Le Grand Hôtel, sorti aujourd’hui, sont aussi aériens que poétiques. Voyage au centre de l’Empire. 

Arielle Dombasle et Nicolas Ker par Dahmane pour Closer

Vos enfances sont similaires. Arielle, vous avez grandi au Mexique. Nicolas, au Cambodge et avez tous deux emménagé en France à l’adolescence. Arielle, votre album Diva Latina est entièrement en espagnol. Nicolas, pour ce nouvel album (Empire), c’est la première fois que vous écrivez une chanson en français mais cet album en duo reste majoritairement anglophone. Est-ce que voguer entre plusieurs cultures, et plusieurs langues, permet de développer plusieurs personnalités ? 

Nicolas Ker: Je tiens à signaler que j’ai écrit beaucoup de paroles en français, cela m’est aussi facile qu’en anglais ; par contre je préfère ma voix anglophone donc l’utilise quasiment systématiquement. Pour ce qui est des langages, chaque langue fait jouer différents circuits synaptiques : on perçoit le monde différemment suivant qu’on le pense en une langue ou en une autre, il en est de même pour nos propres émotions et sentiments. Ne commençons même pas sur l’impact singulier d’une culture comprise sur notre personnalité. Oui, je suis plusieurs.

Arielle Dombasle: Oui, je suis un oiseau passablement exotique. Il me semble que la situation étrangère est partout la meilleure. Je me suis toujours sentie au carrefour de trois cultures: la catholique baroque mexicaine, le Grand Siècle français, et le kinky kitsch américain.

Vos personnalités scéniques et médiatiques, ont fini par transcender pour chacun d’entre vous votre image (publique au moins). Façonnez-vous une certaine idée de l’artiste français.e ou est-ce l’inverse ?

A: Je me reconnais dans des inspirations paradoxales: Je suis une Autre, et française d’adoption.

N: Même si le rock’n’roll (une de mes inspirations primale) est d’obédience anglo-saxonne, je suis également saturé d’écrivains français. Il me semble être un artiste français s’exprimant en un autre idiome. J’habite ici. 

L’Empire est ce que l’on bâtit, dirige, érige, puis dont on perd le contrôle puisqu’il nécessite d’être partagé d’une certaine manière pour exister. Le choix de ce mot pour votre nouvelle collaboration est-il une métaphore de l’album lui même ? Des carrières artistiques en général ?

N: L’Empire est le règne matériel, le Malkuth des kabbalistes, le Samsara bouddhiste. Je le considère comme carcéral, au contraire d’Arielle qui le parcourt avec ravissement.

Si l’alliance autour de cet album est décrite comme une aventure terrestre entre deux citadins, c’est pourtant aux fonds marins que vous dédiez Empire mais également votre album commun précédent La Rivière Atlantique. En plus d’être vitale, l’eau est-elle une matière inspirante ?

A&N: Elle l’a été pour nous deux, en tout cas. C’est depuis un cristal collectif généré par tout que surgissent. L’ Empire englobe toute matière, autant celle d’un homme, que celle d’un loup, d’un champignon, d’un grain de sable ou d’une nano-particule. 

Arielle, vous poétisez votre engagement pour la protection des océans sur les réseaux sociaux en laçant le hashtag #jesauveunesirène et en vous mettant en scène comme telle dans le clip de « We bleed for the Ocean », justifiant cette représentation par une forme de mythe qui remonterait à votre enfance et se matérialiserait jusque dans votre prénom. Comment l’imaginaire tient-il sa place dans le militantisme écologique ?

A: On dit que l’imagination est la folle du logis. J’en raffole.

Vous défendez la grandeur esthétique contre la médiocrité, la banalité et le conformisme. Comment maintenir un tel projet à l’ère du tout globalisé et accessible ?

N: Ce genre de globalisation des œuvres singulières me semble plutôt être une chance, malgré tous les crimes générés par l’Internet.

A: Minorities are always right.

Les poly-artistes se font lentement accepter en France. Nicolas, vous êtes auteur-compositeur, interprète et réalisateur. Arielle, comme on peut le lire sur votre compte Instagram, vous êtes « actrice, chanteuse, muse (de mode), réalisatrice ». Mais vous êtes également comédienne et danseuse, parfois même qualifiée « d’intellectuelle ». Comment mène-t-on diverses compétences artistiques de front dans le milieu culturel français ?

A: Au Carrefour des Arts, les uns se nourrissent des autres par transfusion sanguine.

N: Tous servent une même vision qui se définit au travers de transmissions, de télégrammes.

Nicolas Ker est un punk reconnu. Mais vous, Arielle Dombasle, avez peu voir jamais été qualifiée ainsi. Pourtant, à travers votre carrière, vous donnez l’impression d’avoir agi uniquement selon vos envies, en étant seulement vous même. Est-ce une forme de contestation ? 

A: Je suis un électron libre, c’est ma plus grande fierté, mon plus grand vertige.

Dans la vie, quand s’arrête le jeu ?

N: Le jeu ne s’arrête jamais. Ici notre crédit est illimité.

A: Au Purgatoire sans doute, en attente du jugement dernier.

L’interview FaceTime avec… Arielle Dombasle (Numéro)

MUSIQUE En période de confinement, Numéro continue à s’intéresser aux musiciens qui accompagnent nos journées avec leurs morceaux. Aujourd’hui, la chanteuse, actrice et vidéaste Arielle Dombasle évoque son nouvel album “Empire”, en collaboration avec Nicolas Ker, sa nostalgie du mouvement punk, son combat contre le plastique et sa nouvelle vie d’instagrameuse.

Arielle Dombasle & Nicolas Ker par Charlélie Marangé

Arielle Dombasle active la caméra de son MacBook avec un large sourire, amusée à l’idée que les médias poursuivent les interviews dans une situation aussi délicate. La dame n’a jamais quitté son personnage à la tendresse désinvolte. Après l’album La Rivière Atlantique en 2016 et le long-métrage Alien Crystal Palace (2018), ovni aberrant produit par Christian Louboutin et Thaddaeus Ropac, Arielle Dombasle présente Empire, nouvelle collaboration avec le chanteur de Poni Hoax, Nicolas Ker. Une figure incontournable du post-punk français. Un album noir qui convie les spectres du rock gothique. Rencontre avec une femme fantasque qui s’esclaffe depuis son salon.

Numéro: Un matin, je vous ai apostrophée dans le 8e arrondissement de Paris, mais vous ne m’avez pas accordé un regard. Est-ce lié à mon manque de notoriété ?

Arielle Dombasle: C’est étrange. Ce n’est pas mon style. Je ne comprends vraiment pas ce qui a bien pu se passer, d’autant que j’accepte toujours les selfies.

Sachez que vous êtes une véritable star auprès des millenials, d’ailleurs… vos petites vidéos sur Instagram font un carton.

Ah bon ! Je n’étais pas au courant. Je suis sur Insta depuis près d’un an, c’est un medium que j’aime beaucoup. Je follow des gens qui habitent en Australie, d’autres à Dijon. Ces vidéos sont ma petite récréation de la journée. Je filme les cafés dans lesquels je m’installe, je fais visiter des églises et parfois je me dis ‘Tiens, si j’envoyais des cœurs à mes followers en dégustant quelques antipasti’.

“La plupart du temps, je décline les comédies convenues et faciles, le cinéma qui n’en serait finalement pas, et les choses ennuyeuses. Mais il m’est arrivée de refuser des choses puis de regretter, voire d’en pleurer quelque temps après.”

Vous avez notamment filmé les rues désertes de Paris. Quelle case aviez-vous coché sur votre attestation de déplacement dérogatoire ?

“Déplacement professionnel”, car je suis parfois chroniqueuse pour l’émission Les Grosses Têtes. C’est munie de cette attestation magique que j’ai découvert un Paris vide, cette beauté sidérale de fin du monde, d’Apocalypse d’un autre temps. Des pestes, des choléras, il y en a eu. Mais visiblement, nous ne nous protégeons pas mieux aujourd’hui qu’à l’époque d’Homère ou d’Aristote. J’espère que je ne serai plus jamais enfermée comme cela. À moins d’aller en prison. [Bernard-Henri Lévy entre dans la pièce] Mon amour comment-allez vous ! Je suis sur FaceTime avec Numéro ! Àtout à l’heure mon cœur… Je suis confinée, que dis-je, enfermée avec BH donc c’est agréable. Et vous ? Êtes vous confiné seul ?

Oui, malheureusement, la solitude s’est abattue sur moi, c’est bien moins sympathique.

Je ne sais pas comment vous faites. Vous devriez vous trouver un compagnon de confinement. Allez dans un cimetière, il y a plein de chats qui errent entre les tombes et n’attendent que vous. Plus personne ne les nourrit.

J’y songerai… Peut-on être à la fois hypocondriaque et pleinement épanoui en ce moment ?

Bien évidemment que non, il est impossible d’être épanoui. La liberté est un droit fondamental en démocratie. D’ailleurs, je trouve que les gens restent relativement sages et disciplinés pour un pays qui compte 70 millions d’habitants.

Il y a quelques semaines, Carla Bruni s’est amusée à tousser sur le front row du dernier défilé Celine en hurlant “Je n’ai peur de rien !”. Avez-vous eu de ses nouvelles depuis ?

Non, aucune nouvelle. Je crois qu’elle a d’ailleurs reconnu elle-même que c’était une attitude plutôt frivole pour un moment aussi dramatique. Que voulez-vous, elle a voulu être drôle, et cela a échoué… Je suis allée aux urgences dernièrement, bien avant que l’épidémie ne s’abatte sur nous, car mon partenaire musical, Nicolas Ker, est un grand alcoolique. L’état des urgences est toujours aussi terrible. Un type débarque avec la moitié du bras arraché, un autre se tord de douleur, un troisième vomit du sang, un quatrième s’est planté un stylo dans l’œil et un dernier convulse au sol tandis que des parents terrifiés annoncent au personnel soignant que leur enfant a englouti une bouteille de Destop… Et le pire dans tout cela, c’est qu’il faut sélectionner le patient qui aura la chance d’être pris en charge immédiatement. C’est tout simplement horrible. Applaudir le personnel médical à la fenêtre tous les soirs est une bonne chose, mais il faudrait surtout augmenter leurs effectifs, leurs moyens et leurs salaires. 

Avez-vous rencontré Nicolas Ker dans un lieu peu recommandable et bourré d’anecdotes ?

Peu recommandable, je ne crois pas ! C’était au Cirque d’hiver, un endroit légendaire et mythique qui nous a permis d’emprunter le chemin des éléphants. On m’avait proposé de chanter avec Poni Hoax pour un spectacle burlesque en septembre 2014. Vous savez, ces filles compagnes de Dita Von Teese qui ont joué dans le film Tournée de Mathieu Amalric. Avec Nicolas, nous nous sommes tout de suite très bien entendus : il m’a parlé de Pasolini, de Tarkovski, des frères Karamazov, de David Lynch, et de bien d’autres choses passionnantes.

Dans le communiqué de presse qui accompagne votre nouvel album, Empire, le journaliste Benoît Sabatier pose une question que je vous retourne : les couples les plus mal assortis sont-ils destinés à créer les œuvres les plus terrassantes ?

Nous sommes à la recherche de l’altérité depuis Aristophane. La recherche de l’autre est indispensable mais il faut bien évidemment que cette altérité soit désassortie. Moi je viens du Bel canto, du Conservatoire de musique, du blues, des cantiques, de la soul, mais je n’avais jamais fait du “rock gothique new wave” comme cela. En fin connaisseur des années 80, Nicolas Ker m’a initiée à David Bowie, à Morrissey, aux Smiths, à Joy Division, aux Stooges, à Nike Cave, au Velvet Underground (surtout du début)… un rock mélodique, gothique et noir qui m’a passionnée.

Benoît Sabatier poursuit en comparant le duo que vous formez avec Nicolas Ker à ceux que forment Starsky et Hutch, JoeyStarr et Kool Shen, Tristan et Iseult mais aussi Jacquie et Michel. À quel couple vous identifiez-vous ?

[Rires.] Peut-être Starsky et Hutch. Tristan et Iseult est un véritable couple désassorti passionnant. Mais moi je suis mariée, voyez-vous, et j’aime mon mari. Et Nicolas a une fiancée. Sachez que j’ai horreur des malentendus.

À qui ce nouvel album s’adresse-t-il et en quoi est-il différent du précédent, La Rivière Atlantique ?

Justement, il s’adresse probablement aux mêmes personnes que La Rivière Atlantique. On me parle souvent de culture de niche, pourtant, le public de nos concerts est très éclectique. Il y a des individus qui viennent me voir et d’autres qui se ruent sur Nicolas qui est une bête de scène. Je crois que cet album s’adresse à ceux qui aiment l’électro, ceux qui aiment The Cure, David Bowie, The Doors, The Police, PJ Harvey, Nike Cave, ceux qui aiment l’électro berlinoise, mais surtout, cet album s’adresse aux gens sensibles.

Vous avez collaboré avec Philippe Katerine, Chilly Gonzales, Etienne Daho, Michel Houllebecq, donné la réplique à Klaus Kinski et incarné Falbala au cinéma… Vous-arrive-t-il de décliner des propositions ?

Bien sûr ! Je suis le fruit de trois cultures différentes : je suis une Américaine née au Mexique qui a découvert la France à l’âge de 18 ans. J’ai donc un penchant naturel pour l’aventure et les surprises. “Étonnez-moi” comme dirait Cocteau. Je suis un carrefour de forces antagonistes. La plupart du temps, les propositions que je décline concernent les comédies convenues et faciles. Le cinéma qui n’en serait finalement pas vraiment. Les choses ennuyeuses qui me forceraient à jouer la même chose pendant quatre ans. Mais figurez-vous qu’il m’est arrivé de refuser des choses puis de regretter, voire d’en pleurer quelques temps après. Mais vous êtes assez intelligent pour vous douter que je ne les citerai pas…

Le terme de cantatrice pop vous sied-il ? Ou préférez-vous celui d’héroïne érotico-punk ?

J’aime mieux “héroïne”, car le terme a une dimension plus magique que le premier. Quant à choisir entre “pop” et “érotico-punk”, je vous avoue que j’ai bien du mal à me décider.

Au Palais de la porte Dorée, l’exposition de Christian Louboutin présente huit statues inspirées de votre silhouette. Est-ce une énième façon de narguer celles qui ne bénéficient pas de votre plastique de rêve ?

Oh non ! [Rires] Je connais Christian depuis toujours, je l’ai rencontré avant même qu’il ne commence à faire ses merveilleux souliers. Il voulait que je sois présente au sein de cette exposition qui retrace sa vie de créateur et m’a présenté Patrick Whitaker et Keir Malem, deux artistes anglais étonnants. Ils créent des statues en cuir et ont utilisé ma silhouette [Elle prend une pose de mannequin] pour sculpter ces huit mannequins nude inanimés. Pourquoi pas ?

“Moi, depuis l’enfance, j’ai décidé de vivre un conte de fée somptueux, sans jamais être vouée à la mélancolie.”

Selon vous, qui côtoyez Nicolas Ker, l’esprit rock a-t-il totalement disparu en 2020 ou peut-on encore être subversif en traversant hors des passages piétons et en prenant la place d’une personne âgée dans le métro ?

Nicolas n’a pas l’esprit rock, Nicolas est un punk. Un être moral qui ne serait jamais subversif avec les faibles et les gentils. Jamais il ne volerait la place d’une vieille dame dans le métro voyons ! [Rires] En revanche il serait partant pour d’autres subversions… bien plus dangereuses ou totalement border line. C’est une sorte d’Artaud moderne. Je vous rappelle qu’il est un prince cambodgien : son grand-père était le chef du protocole du roi Norodom Sihanouk et sa mère est tombée amoureuse du proviseur du lycée français. Toute sa famille a été exécutée, on a retrouvé leurs têtes dans des sacs plastique. Les bombes, les Khmers rouges… il s’en est sorti et a fait maths sup’ avant de faire du rock. Nicolas est un personnage romanesque archi traumatisé. Reconnaissez qu’il n’a rien d’un rockeur en carton-pâte qui se jette sur un canapé en cuir une canette de bière à la main pour faire genre.

À l’instar du romancier Philip K. Dick, Nicolas Ker est persuadé que la matière est une prison et que nous vivons dans un pénitencier, celui de notre propre corps. Faut-il se réjouir ou s’affoler de ce genre d’assertion ?

J’ai récemment découvert Philip K. Dick et figurez-vous que j’adore, je ne savais même pas que Blade Runner était de lui. Je crois, moi, que nous sommes prisonniers de notre mortalité.

Comptez-vous réitérer l’expérience de la tragédie musicale initiée par votre long-métrage Alien Crystal Palace ?

Oui, absolument. Nous sommes déjà en train de travailler sur un nouveau film dans la lignée de Barbe Bleue.

“J’aurai tout le temps de me droguer plus tard. De toute façon nous finirons tous à la morphine…”

Mais d’où toutes ces idées vous viennent-elles !

Il faut repousser les limites. Nous allons trop vite pour prendre le temps de nous poser des questions. Je suis moi même un animal de très grande vitesse vous savez. L’idée selon laquelle il faut avoir le temps, du temps, hors du temps, m’exaspère. Mais enfin, quel avenir voulons-nous ? Moi, depuis l’enfance, j’ai décidé de vivre un conte de fée somptueux, sans jamais être vouée à la mélancolie. Dans la vie, on prend énormément de coups, on tombe dans des gouffres mais une idée subsistera toujours : la volonté de mener sa vie comme on l’entend, et même d’en avoir mille au lieu d’une si on le souhaite. Promettez-moi de ne jamais être docile.

Qu’est ce qui vous a poussée à tourner un court-métrage dans lequel vous enfilez un costume de sirène pour ramasser les bouteilles vides au fond de l’océan ?

Nous sommes entourés de plastiques. De l’iPhone à la prothèse de hanche. Il ne s’agit pas de crier haro sur la matière alchimique par excellence mais sa production est tellement maîtrisée et son coût si peu élevé que les gens se permettent de jeter des objets n’importe où, sous prétexte qu’ils sont à usage unique. Nous n’aurions pas l’idée de jeter nos bijoux ou nos instruments de musique à la mer ! Depuis ma plus tendre enfance je m’efforce de sauver les animaux. Je fais partie de toutes sortes d’associations de protection de la nature. Je suis profondément écolo. Par ailleurs, j’aime beaucoup nager, j’adore l’eau. Et j’ai découvert avec effroi à quel point les fonds marins avaient changé ces dernières années, nécrosés par le plastique. Donc j’ai lancé un challenge: “Pick up the plastic” et sauvez une sirène, sauvez les océans ! Parce que je m’appelle Arielle et que je trouvais la métaphore très belle. Visiblement ce film fonctionne puisqu’il fait pleurer les enfants.

Êtes-vous du genre à foutre d’énormes torgnoles aux gosses qui jettent leurs Capri-Sun dans le caniveau ?

Non, car je ne suis pas pour la torgnole. [Rires] Mais je leur dis “Ah non ! On ne jette pas sa brique de jus dans le caniveau ! Tu vas tuer tous les poissons de l’océan !”Au bout des caniveaux il y a des canaux. Au bout des canaux il y a des rivières. Et les fleuves. Et tout finit dans les océans.

Le gouvernement a insisté pour que les gens restent confinés chez eux mais 70% des Français en ont profité pour s’entraîner au semi-marathon. Avons nous une chance d’éviter d’aggraver la catastrophe écologique que nous traversons avec des citoyens aussi indisciplinés ?

Je ne pense pas que les Français soient aussi indisciplinés que cela. Lorsque vous mettez le nez dehors, vous ne croisez pratiquement personne. Les gens sont assez merveilleux et plutôt sages.

Que dois-je répondre aux quinquagénaires qui me rabâchent qu’aujourd’hui, la culture du trash est pathétique et que c’était bien plus subversif avant, quand je n’étais même pas à l’état de projet?

J’ai aimé l’époque punk parce que j’aimais le concept de “No Future”. La vraie vie c’est maintenant, tout de suite, inutile de faire des plans sur la comète. Cela teintait l’existence d’une sorte de romantisme noir. J’aime Goethe, j’aime Novalis, Baudelaire, tous les Parnassiens, Verlaine, Rimbaud, Théophile Gautier… Le punk c’était ça : une subversion trash. On se peignait les cheveux n’importe comment, on se plantait des épingles à nourrice dans la joue. On s’en fout, il n’y a pas de futur. Une révolte spontanée esthétiquement très belle. J’aimais bien !

Vous semblez-être une fêtarde invétérée, une soirée digne de ce nom est-elle forcément orgiaque ?

Je ne suis pas du tout fêtarde. Je suis quelqu’un d’assez sage finalement. Je ne bois pas et je ne me drogue pas. Par contre je ne suis qu’entourée de gens qui prennent plein de choses. Moi, ce que j’aime, c’est danser. J’aurai tout le temps de me droguer plus tard. De toute façon nous finirons tous à la morphine, une sorte d’apothéose que nous n’aurons pas choisie.

Quelle est donc la soirée la plus folle que vous ayez vécue ?

L’expérience amoureuse.

Empire [Barclay/Mercury] d’Arielle Dombasle et Nicolas Ker, sortie en juin 2020.

Arielle la sirène sauve les océans (Le Point)

Album. Dans Pauline à la plage, d’Éric Rohmer, la sculpturale Arielle Dombasle sortait de la mer et faisait tomber les hommes sur le sable. Elle n’avait plus qu’à les cueillir. Aujourd’hui, ce sont les sacs plastique, véritable plaie pour les océans, que la comédienne, réalisatrice et chanteuse ramasse.  » Moi qui aime tant nager, je me suis aperçue que les océans subissent une dégradation lamentable « , accuse-t-elle, révoltée par la pollution plastique. Elle s’est filmée en train de cueillir les détritus qui étouffent l’écosystème marin avant d’enfiler une queue de poisson (Arielle devient alors l’Ariel de La Petite Sirène ) et de rejoindre quelques amies ensorceleuses au fond des mers. On la voit chanter We Bleed For The Ocean ( » Nous saignons pour l’océan « ), puis périr étouffée avec de la cellophane, comme tant de tortues actuellement.  » De l’océan Indien à la Méditerranée, de l’Atlantique au Pacifique, des sources aux lacs, des rivières aux fleuves… Où que je sois, je sauve une sirène, je ramasse le plastique « , lance-t-elle. Le clip de sa chanson annonce sa campagne de collecte de plastique, #JeSauveUneSirène, ainsi que la sortie, fin avril, de son nouvel album, Empire , écrit et composé avec Nicolas Ker, le sombre rockeur de Poni Hoax, sa nouvelle âme sœur musicale, avec qui elle avait interprété un titre sur le toit du Point Pop

 » Empire « d’Arielle Dombasle et Nicolas Ker (le 24 avril chez Barclay/Mercury).

« Just Come Back Alive » le premier single extrait d’Empire !

Arielle Dombasle et Nicolas Ker signent leur grand retour avec « Just Come Back Alive », le premier single extrait de leur nouvel album EMPIRE !

Après l’océanique La Rivière Atlantique (2016), Arielle Dombasle et Nicolas Ker poursuivent leur épopée rock sur un nouvel album à deux voix, EMPIRE, à paraître le 19 juin prochain. « Just Come Back Alive » est le premier single extrait de l’album. Une échappée résolument pop-rock écrite et composée par Nicolas Ker, où le duo perpétue l’aventure musicale à deux, à la fois sensuelle, poétique et débridée.
Avec ce premier titre, ils nous emmènent vers leur EMPIRE rêvé…

Découvrez « Just Come Back Alive » le premier single extrait d’EMPIRE (Barclay-Mercury), le nouvel album d’Arielle Dombasle et Nicolas Ker (sortie le 19 juin) :

https://arielledombasle.lnk.to/ArielleDombasle_JustComeBackAlive

Arielle Dombasle dans On n’est pas à l’abri d’faire une bonne émission ! (France Bleu)

Ce midi, Arielle Dombasle était l’invitée d’Arnold Derek dans « On n’est pas à l’abri d’faire une bonne émission ! » sur France Bleu.

A l’occasion de la sortie du titre « Le Chant des Sirènes (We Bleed for the Ocean) » et du lancement de la campagne #JeSauveUneSirène, Arielle Dombalse s’est confiée sur son engagement et ses projets au micro de France Bleu.

Une émission à ré-écouter en intégralité en cliquant ici !

Découvrez l’hymne à la beauté du monde menacée comme jamais, « Le Chant des sirènes (We Bleed for the Ocean) ».

https://arielledombasle.lnk.to/LeChantDesSirenes

Découvrez le titre « Le Chant des Sirènes (We Bleed for the Ocean) »…

« Le Chant des Sirènes (We Bleed for the Ocean) ». Hymne à la beauté du monde menacée comme jamais…

L’indifférence et l’accumulation des matières rejetées négligemment étouffe toute la biodiversité et l’écosystème des océans.

Faites un geste simple : ramassez le plastique, pick up the plastic !
Et postez votre geste en héros moderne qui sauve la planète ! #JeSauveUneSirène

Découvrez l’hymne à la beauté du monde menacée comme jamais, « Le Chant des sirènes (We Bleed for the Ocean) ».
Titre disponible dès aujourd’hui !

https://arielledombasle.lnk.to/LeChantDesSirenes

Arielle Dombasle lance le challenge #PickUpThePlastic !

Arielle Dombasle s’engage…
« De l’océan Indien à la Méditerranée, de l’Atlantique au Pacifique, des sources aux lacs, des rivières aux fleuves…
Où que je sois, #JeSauveUneSirène, je ramasse le plastique. #PickUpThePlastic ! »

Pour aller plus loin : www.jagispourlanature.org
Avec le soutien de la Fondation Nicolas Hulot pour la Nature et l’Homme

Save the mermaids : pick up the plastic !
Sauvons les sirènes, leur royaume disparaît.

Une réflexion en forme de fable, à la fois écologique et onirique, sur l’usage du plastique et ses dangers.

J’ai toujours aimé nager. L’océan, la mer, les cours d’eau restent des sources de beauté éternelle, dont la contemplation est pour moi un plaisir souverain.

Malheureusement, cette beauté s’altère. Au cours des années, les endroits les plus purs, les écosystèmes les plus harmonieux, les eaux les plus cristallines, subissent une dégradation tragique, envahis par des détritus toujours plus abondants, à commencer par les déchets en matière plastique.

Cet état de choses me choque, me révolte.

Un jour donc, je me suis décidée à ramasser, à ma mesure, ce plastique si présent, échoué sur les plages et sous l’eau.

Je me suis dit : « C’est toujours mieux que rien ».

Mais cela ne suffit évidemment pas. Car, bien entendu, il faudrait que chacun d’entre nous en prenne conscience. C’est pour cela que j’ai choisi le chemin de la fable pour essayer d’éveiller les consciences.La figure de la sirène a toujours cristallisé les imaginaires autour du mystère et de la beauté des océans.

Montrant les sirènes en prise avec le nouveau mal contemporain, le plastique, ce film me semble accéder aux métaphores les plus ancrées dans notre imaginaire. Il nous montre la résistance conjointe des sirènes et des créatures aquatiques en lutte contre ce fléau contemporain : le plastique.

Pour autant, le plastique en soi ne me déplaît pas. Il serait vain d’imaginer un monde sans plastique. Il est intrinsèquement lié à toutes les modern technologies (lunettes, téléphones, ordinateurs, matière première pour : l’industrie pharmaceutique, médicale, cosmétique, aéronautique, automobile…). Issue de l’industrie pétrochimique, voilà une matière alchimique par excellence : malléable, transparente,prenant toutes les formes, toutes les forces. C’est une matière à la fois bénéfique et maléfique. Bénéfique car elle tient un rôle majeur dans l’esthétique et la pratique du monde moderne. Maléfique parce qu’elle est méprisée, car peu chère, puis jetée négligemment.

Rien ne me tient plus à cœur aujourd’hui que de contribuer à ma manière au sauvetage de notre planète,de nos rivières et océans.

A ma mesure, avec ma sensibilité et mon propre style, j’essaie par ce film Pick up the Plastic ! de toucher l’imaginaire de tous, d’émouvoir et d’éveiller ainsi les consciences.

Arielle Dombasle.