Arielle Dombasle était l’invitée de Laurent Ruquier et de Léa Salamé dans “On est en direct” pour interpréter le titre “You go to my head” et annoncer “Le Glam Cabaret” qui débutera à Paris avant de partir en tournée dans toute la France en 2022.
Dans une suite grandiose, moulures, moquette et style napoléonien, les deux artistes ne mâchent pas leurs mots sur ce drôle de monde 2020.
« Grâce à l’enfermement, nous sommes au septième ciel avec un ciel tourmenté. Invisible, plus bas. » L’interview d’Arielle Dombasle vient tout juste de débuter et sa parole tend déjà vers une hauteur vertigineuse. Dans la suite Impériale de l’hôtel La Réserve (118 mètres carrés, 5 900 euros la nuit), elle est accompagnée du stratosphérique Nicolas Ker pour défendre leur second album en duo, « Empire », qui sort ce vendredi 19 juin chez Barclay.
Un disque diaphane, comme les rayons qui transpercent le salon napoléonien avec vue sur la tour Eiffel et le Grand Palais lors de cet entretien à deux pas des Champs-Elysées, à Paris. Ces musiques sont bercées d’une production orchestrale et organique et, contre toute attente, après les nombreuses interrogations suscitées en 2016 face à la réunion de ces deux opposés pour l’album « la Rivière Atlantique », cela fonctionne. Quelques semaines après le confinement, qui nous a (chanceusement ?) poussé à se retrouver dans ce décor démesuré, les deux âmes se livrent, sans limite.
Nicolas Ker, pour évoquer, outre la musique, sa tendance à s’autodétruire, l’assassinat devant ses yeux de sa famille par les Khmers rouges, mais aussi son dégoût chaotique pour l’être humain. Arielle Dombasle est, elle, en apesanteur pour évoquer la révolution de notre époque, l’écologie, les arts ou la mythologie grecque. L’occasion, évidemment, de parler de politique. Ils ne partagent pas tout, mais sont, au final, d’accord sur tout. Ces deux fragiles se complètent comme « les notes enharmoniques qui créent l’harmonie ». Entretien croisé.
En 2016, beaucoup disaient de votre union musicale qu’elle était un « coup de com ». On vous comparait même à « la Belle et la Bête ». Avec « Empire », sorti ce vendredi 19 juin, cela ne fait plus aucun doute : vous vous comprenez vraiment musicalement.
Nicolas Ker. Merci. Personnellement, j’aime autant le deuxième album que le premier. Il n’y a jamais eu quelque chose de marketing entre nous. A la base, nous étions des amis. Jamais Arielle ne m’a dit : « On fait un album ensemble ou autre. » Ce n’est pas du tout comme ça que cela s’est passé. Cela s’est fait naturellement.
Arielle Dombasle. On a commencé, il y a six ans, pour accoucher en 2016 de « la Rivière Atlantique ». On a aussi fait beaucoup d’images. Un film dont il a composé la musique, « Alien Crystal Palace ». Nicolas a aussi composé de la musique pour des films dans lesquels je jouais. Et puis ce deuxième album. Là, on a été peut-être dans des conditions un peu plus optimisées puisqu’on avait un vrai studio et que c’était produit par Barclay. Cela a peut-être changé la donne à ce niveau. On avait plus de temps en studio et on a eu plus d’aisance. La première fois, nous étions produits par la Pan European Recording, qui est le meilleur producteur mais très underground.
N.K. Je ne pense pas. C’est l’invention de base de toutes les compositions qui le rendent comme ça. En fait, « Empire », cela devait être juste mon album solo. J’étais en train de bosser dessus pendant « la Rivière Atlantique ». Et j’ai basculé dessus dès qu’on a fini notre premier album. J’ai eu l’idée de demander à Arielle de venir nous aider à désembourber ce projet. J’ai changé radicalement les choses à ce moment précis pour imaginer ce chapitre comme un duo. De toute façon, j’avais enregistré l’album et on m’avait perdu les premières bandes. C’était l’enfer.
A.D. Il y a eu plein d’accidents de création et de recherche. Et puis, on a beau avoir eu les merveilleux studios de Barclay, il y a eu aussi tous les studios pourris, entre nous et les musiciens. C’est comme ça que s’élabore la musique.
Quel serait, selon vous, le fil d’Ariane de ce second chapitre musical ?
N.K. Les hôpitaux. Ou, du moins, il a été composé entre mes nombreuses visites dans les hôpitaux, à cause de mes excès en tout genre. Ce sont ces allers-retours qui ont rythmé l’écriture et la composition. A l’hôpital, c’est horrible. On est attaché au lit, on ne peut pas fumer une clope, pisser tranquille…
A.D. La chanson « Just Come Back Alive » est par exemple très liée au fait que Nicolas est très souvent borderline, dans l’excès, entre la vie et la mort. C’est une position dans laquelle il se retrouve vraiment.
N.K. Je suis suspendu entre le ciel et la Terre. Voilà.
Tel un ange déchu…
N.K. Non, car l’ange déchu est sur Terre. En réalité, moi, je flotte entre ces deux mondes. « Empire », c’est la Terre finalement, la glaise, la matière. Pour moi, ce monde est une prison ordonnée. Pour Arielle, c’est différent, elle trouve cela très gracile. Moi, je suis dans un sable mouvant. Pendant qu’elle gambade sur la piste, avec les gazelles, à côté.
A.D. Sûrement quelque chose comme ça, Nicolas… Quand vous parlez d’« Empire », cela vient de Philip K. Dick [écrivain américain, l’un des auteurs de science-fiction les plus influents du XXe siècle, NDLR]. C’est assez ésotérique, métaphysique, dans sa forme. C’est ancré dans l’idée que le corps devient une prison, ou non. C’est une pensée très moderne.
Une idée très actuelle, en effet, avec le confinement que nous venons de vivre pendant plusieurs semaines en France.
A.D. Absolument… Les gens dans cette période, et pour beaucoup d’entre eux, sont entrés dans la tragédie pour la première fois. Ils ont pensé à la mort ou l’ont vécue. Tandis que pour Nicolas, c’est quelque chose qui lui est familier.
Tristement familier, même. Vous êtes né d’un père français et d’une mère cambodgienne. Vous aviez 4 ans lorsque votre famille maternelle a été exterminée devant vos yeux par les Khmers rouges qui débarquent à Phnom Penh. Est-ce quelque chose qui vous marque toujours au fer rouge aujourd’hui ?
N.K. Vous savez, j’ai perdu ma langue natale en une nuit. C’est quand même étonnant. Je ne m’en rends pas compte, mais je pense que je suis toujours en plein PTSD, syndrome de stress post-traumatique, vécu par certains soldats qui reviennent du front. Même si je le raye de mon moi intérieur, tout ça continue à jouer dans mon inconscient. C’est reptilien, en fait. C’est ce qui me donne ce côté autodestructeur, avec d’autres choses.
On pense souvent, dicté par les arts, la littérature, la musique et les génies qui les composent, qu’un côté autodestructeur devient romantique.
N.K. Non, non, non. Quand j’étais jeune, oui. Et c’est souvent le cas à l’adolescence. Mais plus à mon âge. L’alcoolisme n’a rien de romantique. Cela fait mal. Juste très mal. Ce n’est plus que de la souffrance et des hôpitaux. Je suis un poète maudit, mais après c’est cinq jours d’hôpital, avec des perfusions partout, à se pisser dessus, il n’y a rien de comique. Cela fait vingt-cinq ans que je pense à la mort tous les jours à cause de l’alcool et de mon alcoolisme. Quand on voit que même Mötley Crüe et les Guns N’Roses ont raccroché, c’est dire. Quand ils arrivent à mon âge, 49 ans, ils se calment car sinon ce n’est plus possible.
[Sans transition, des cafés arrivent pour Arielle Dombasle et moi. Un café calva pour Nicolas Ker.]
A.D. Voyez cette jolie employée, obligée de porter son masque en nous servant des cafés… C’est insupportable ! Je ne peux pas m’ôter de l’idée que ce sont des bâillons, comme une muselière. Le visage de l’autre est la chose la plus miraculeuse qui existe sur la Terre. On ne sait plus si les gens sourient. S’ils sont tristes ou au bord de la mort. On ne peut quand même pas tout dire par les yeux, ce n’est pas vrai. Je déteste cet hygiénisme.
Mais c’est indispensable en cette période Arielle… Est-ce que cela vous a permis d’expérimenter d’autres choses ? De réfléchir différemment ? Pas pour vous, Nicolas, puisque vous êtes une sorte de vampire vivant la nuit et déconnecté du temps depuis des années.
A.D. Non, pas du tout. Cela n’a pas changé un iota de ce que je suis. La seule chose, c’est que j’ai désobéi, une fois de plus, et je suis allée me promener à minuit dans un Paris vide. Je suis allée dans les parcs interdits, aussi, et voir Nicolas. C’est ce que j’ai obtenu au cours de mon existence : la liberté en guise d’extase.
J’ai passé ma vie à ouvrir la cage des oiseaux, à sortir des animaux qui étaient dans des cages, à faire en sorte que les animaux et l’animal humain soient libres. Je me suis engagée depuis toujours auprès d’associations comme PETA. Depuis que j’ai ouvert les yeux sur cette planète, je me suis sentie très proche du règne animal, très proche du règne végétal, très proche aussi des gens qui étaient autour de moi. Même si je me suis toujours sentie étrangère partout. Mais j’avais l’idée d’ouvrir les portes. Pour moi, l’enfermement est quelque chose d’archaïque et de barbare.
Nicolas, pensez-vous que cette époque soit propre à la révolution ?
N.K. Pas en Occident, car on se comporte plutôt bien. Les gens sont plutôt civilisés. Après, si vous voulez me parler d’écologie, par exemple, je m’en fous complètement.
C’était l’idée, oui…
N.K. Si l’être humain disparaît de la Terre, cela ne sera pas une grande perte. Voilà mon avis. Il ne faut pas oublier que nous sommes des singes débiles. Même sans nous, il y aura toujours des poissons, toujours des oiseaux, toujours des insectes… L’écologie ne doit pas être centrée sur l’homme. Il faut arrêter les délires. Il y a des millions d’espèces animales, il n’y a pas que l’homme que je sache ? Donc si l’homme disparaît, on s’en fout ! C’est un pet dans l’histoire.
La race humaine est une sorte de dictateur nul, le prédateur ultime. Il n’a aucun ennemi si ce n’est lui-même. Si l’humanité disparaît, ce n’est pas la fin du monde ! Au contraire les coraux se porteraient mieux. Nous ne sommes pas les flics de toute la planète. Et plus l’homme disparaît vite, plus je suis content.
A.D. J’entends ce que vous dites Nicolas, mais je ne vois pas les choses comme ça. Selon moi, c’est comme dans la mythologie grecque. C’est-à-dire Epiméthée qui crée tous les animaux de la Terre. Et Prométhée qui a donné à l’animal humain, le feu et les arts de la guerre. L’homme a commis et commet le péché de se croire immortel et de se croire supérieur à toutes les autres espèces. Mais je crois à la réparation de notre planète. L’être humain est une espèce de miracle, que vous l’aimiez ou pas.
Il y a pourtant des combats à mener en matière d’écologie, malgré votre vision chaotique Nicolas…
N.K. Ce qui me dégoûte ? Comment il se comporte avec ses semblables. Depuis que cette idée a germé dans le débat public, il pourrait, pour seul exemple, avoir mis en place le revenu universel. Quand on pense à toutes les ressources que nous avons à portée de main, grâce notamment à la robotisation, non, ils préfèrent continuer à se la jouer perso. C’est un être d’une mesquinerie et d’une veulerie sans nom.
La redistribution des richesses est donc centrale pour révolutionner notre modernité ?
A.D. Je le pense, oui ! Nous devons tendre vers le mieux.
N.K. Oui, mais pas à la manière des communistes. Car j’ai vu ce que cela a donné : mes parents se sont fait buter par Pol Pot. Le communisme, ça n’a jamais marché. Il y a toujours une classe dirigeante qui censure et qui fout les gens en taule. Après, quand on voit que 1 % de la population mondiale possède plus que les 99 % restants, c’est révoltant. C’est une connerie aberrante et ignoble. Je les vomis. Ni capitalisme, ni communisme.
Pour vous résumer finalement, Nicolas : « Homo homini lupus est » (« L’homme est un loup pour l’homme »). Ceci est également tristement vrai avec la mort de George Floyd, qui a ravivé depuis plusieurs semaines aux Etats-unis, mais aussi dans le monde, les débats sur le racisme.
N.K. Oui, comme vous le dites : aux Etats-Unis. C’est propre à eux. Ou en Amérique latine, avec les autochtones, les Incas. En France, nous n’avons pas le même genre de problèmes. Les théories d’Eric Zemmour, de Marion Maréchal, celle du « grand remplacement », ne font pas florès. La grande majorité des gens ne votera jamais pour quelqu’un qui pense comme ça.
A.D. Dans l’histoire du monde, il y a toujours eu les conquérants et les conquis. Il y a toujours eu la peur de l’étranger, la peur de ce qui ne vous ressemble pas et donc c’est un ennemi a priori. Je ne l’approuve pas du tout, bien au contraire, mais c’est ainsi.
Il est assez déstabilisant de voir à quel point votre amitié est dichotomique, à la manière du yin et du yang qui se complètent.
A.D. Notre duo, c’est de la nitroglycérine. Nous sommes les opposés qui s’attirent. Comme en musique, nous sommes les notes enharmoniques qui créent l’harmonie. Si nous sommes toujours sur les mêmes notes, cela ne marche pas. L’harmonie, c’est le contrepoint.
N.K. Je n’y ai pas vraiment pensé, mais toutes ces chansons sont faites pour jouer en concert. Ce que je fais, c’est du rock’n’roll. Ce n’est pas de la musique d’avant-garde. Après, pour vous répondre : on jouera dans des petites salles et on commence notre vraie tournée dans des salles plus grandes en janvier.
N’y a-t-il pas un certain ego trip à vouloir jouer devant le plus de monde possible quand on fait de la musique ?
N.K. Je m’en fous complètement. Je peux jouer devant deux personnes : du moment qu’elles sont contentes, je suis content.
A.D. Pareillement ! Du moment que notre musique les émeut, c’est l’essentiel.
Il faudra réinventer l’industrie musicale face à cette crise du Covid-19. Quels sont les défis à relever ?
N.K. L’industrie musicale est morte depuis longtemps. Parfois, je passe un an et demi sur un album et je touche 30 euros en retour. Plus personne n’achète de disques. Personne autour de moi ! Par contre, il y a des personnes salariées dans ce secteur qui vivent très bien de gens comme moi.
A.D. C’est vrai, Nicolas a fait des disques en solo admirables, et quelques fois il reçoit des chèques de 40 centimes en droits d’auteur. Et ce que vit Nicolas n’est pas un cas isolé. Loin de là.
La rafle du streaming, en quelque sorte…
N.K. Voilà ! Tout le monde écoute ce que je fais sur YouTube. J’obtiens 500 000 vues, gratuites. Mais personne n’achète mes disques. C’est ce qui fait vivre un musicien ! Par exemple, Deezer Premium, c’est un abonnement à 9,99 euros par mois qui donne accès selon eux à 56 millions de titres. Eux, ils ont tout mon catalogue. Et je touche exactement et officiellement 0,0035 centime par écoute. Et ça, c’est si j’ai tous les droits, c’est-à-dire que je suis auteur-compositeur-interprète… Il n’y a pas un problème sans déconner ? Deezer et les autres n’en ont rien à foutre de nous.
A.D. Les Gafa sont les nouveaux pouvoirs impérialistes, voilà. Le pouvoir absolu.
Parisian creative polymath Arielle Dombasle will be in concert in London with Nicolas Ker for the first time in London at The Tabernacle on Tuesday 25 June in collaboration with The Hexagon Society. The duo will be performing oeneric English album La Rivière Atlantique reminiscent of the darkly intimate tones of PJ Harvey and Nick Cave.
Arielle Dombasle is a Franco-American actress, singer, model and director renowned for her roles in movies by Nouvelle Vague director Eric Rohmer, Tess by Roman Polanski and in the TV series Miami Vice. Since 2010 she has released ten albums, her third Amor Amor going platinum. Dombasle directed her first film Chassé-Croisé at the age of 20 before going on to make French classics Les Pyramides Bleues and Opium. Musician Nicolas Ker is also the frontman of French electronic group Poni Hoax. She is the wife of eminent French philosopher Bernard-Henri Lévy.
You and Nicolas Ker be performing together in London for the first time, how would you compare French and British culture? What British musicians do you enjoy?
I do not compare countries. I love British artists in the arts, in music, painting and performing arts as much as French ones. For me, loving Purcell, Haendel, Dowland, Bowie, The Cure, Joy Division and Serge Gainsbourg is something that goes beyond the Channel. They share the same passion and the same drive.
What was the inspiration behind the English album La Rivière Atlantique that you will be performing at The Tabernacle?
The inspiration behind La Rivière Atlantique is a revival of the Velvet Underground that Nicolas Ker and I both love, Lou Reed, John Cale and Sterling Morrison. Nicolas Ker’s voice is often compared to that of Leonard Cohen or David Bowie. Our concert is a live happening with our band, Empire. They all come from the Conservatoire de Musique. Our drummer, Mark Kerr, even received a Victoire de la Musique in 2019.
Your voices have been compared to the intimate tones of PJ Harvey and Nick Cave, who inspires you creatively?
PJ Harvey and Nick Cave precisely! Kylie Minogue and Nick Cave as well.
Your surreal feature film Alien Crystal Palace released last year was a visual chef d’oeuvre inspired by the likes of David Bowie and David Lynch. How did this project come about?
It is a tribute to Gothic and Fantasy films. Our biggest inspiration was Dario Argento along with Stanley Kubrick and David Lynch. We were lucky enough to be involved with these wonderful directors.
Are visuals an important part of your musical performances?
Yes, indeed! At our concerts at the Salo, Le Grand Palais, Le Café de la Danse or La Cigale, there has always been a mix of daring visual as I’ve been making videos for years. Then again, like in Andy Warhol’s pop era, there’s a mix of film, performing arts and music.
How did you both meet? Will you be collaborating on any other projects together?
Nicolas Ker and I met back in 2014 at the Cirque d’Hiver, in Paris, with the American Cabaret New Burlesque dancers that were actually filmed by Amalric in his movie On Tour. We connected at once and he started writing La Rivière Atlantique. We are currently working on our second album together, it’s called Empire.
What’s your creative process? How does this process differ when working on different projects?
We spend many hours with our band in dark and underground studios full of excitement. Long hours of pure music infusing and inspiring our videos.
What will you be doing while you are in London?
I will be performing, acting, singing, dancing and taking many selfies as I’m always asked to!
The Tabernacle
34-35 Powis Square
Notting Hill
London W11 2AY
Tuesday 25 June, 8pm
Closest tube station: Notting Hill Gate
Tickets: £15 standing, £30 sitting
IMAGE: Arielle Dombasle & Nicolas Ker by Charlélie Marangé.
À l’occasion de la sortie de La Rivière Atlantique, album écrit par Nicolas Ker pour Arielle Dombasle, le duo rock vient faire découvrir sa collaboration au public londonien. On a rencontré Arielle Dombasle qui s’est confiée à nous, en toute simplicité.
On ne vous connaissait pas si rock, Arielle…
C’est vrai ! (rire) Je viens vraiment du classique. Le conservatoire de musique Bellini, Puccini, Bach et le Blues bien sûr…J’ai fait des albums qui ont été très aimés…Cela génère une présence sur scène, c’est ce que je préfère mais je fais beaucoup de choses… Je suis assez incernable !
Comment avez-vous rencontré Nicolas Ker ?
La rivière atlantique, c’est un album, une rencontre au Cirque d’hiver autour de danseuses burlesques américaines qui voulaient être accompagnées par Poni Hoax (le groupe de Nicolas Ker) et c’est comme cela que j’ai rencontré Nicolas…Et j’ai tout de suite été subjuguée par sa voix et c’est le meilleur groupe de rock en France.
Il a tout de suite commencé à écrire pour moi. On a été produit par la Pan European, qui produit ce qui a de plus pointu dans l’underground français. Et voilà, ça a donné La Rivière atlantique. Un album Rock et gothique !
Travailler avec Nicolas, c’était comme un retour à l’adolescence. Il m’a fait connaître les Stooges, tout le début des Pink Floyd et tout ce rock des années 80 underground et notamment ce qui a été notre inspiration commune : le Velvet Underground.
Et puis il y a Nick Cave, on nous a dit souvent que les balades de l’album ressemblaient un peu au duo Kylie Minogue/Nick Cave de Murder Ballads.
Vous êtes à nouveau muse. Après avoir été celle de Rhomer, de Ruiz, de Philippe Katrine…
C’est la position rêvée de l’artiste. Il y a des choses que j’initie et d’autres que je refuse. Je ne fais pas les choses pour être plus riche ou plus notorious ! Jamais !
Vous marchez à la passion ?
Oui ! Justement mes agents me disent toujours : « Mais Arielle vous éblouissez ! On ne sait pas comment vous attrapez ! Faites plutôt cette série qui sera bien pour vous. » Et je ne les écoute pas !
Vous ne suivez que votre instinct ?
Oui ! Et c’est comme tous les instincts, ils sont dogmatiques et paradoxaux.
Être une muse en 2019, quand le mouvement #metoo remet en question la place de la femme. Ça se passe comment ?
J’ai toujours eu la même position qui est être femme objet et femme sujet, à la fois. Cela dépend des moments. Je crois que d’abord que l’univers de la sensualité est un univers d’abîme, de gouffre de violence et d’inconnu et que c’est difficilement conciliable avec du raisonnement.
En revanche, la femme sujet, que je suis, est très féministe. J’adore les femmes, je fais beaucoup de choses pour les femmes, je crois aux femmes, je suis du côté des femmes et j’aime les incarnations féminines et ne pas lâcher ce que nos mères et grands-mères ont obtenu sur tous les points de vue et ça, je suis intraitable là-dessus.
J’ai beaucoup souffert de mon physique de poupée Barbie pendant 25 ans et d’être réduite à une apparence. Quand à l’âge de 22 ans j’ai réalisé mon premier film, j’étais entourée de gros bras, rouleurs de mécanique mais j’ai tenu bon avec mes forces pour réaliser mon projet. Les forces des femmes sont des forces secrètes, indomptables et réelles.
Pour revenir à votre concert. À quoi doit-on s’attendre ?
Alors, vous devez vous attendre à un rock très harmonieux. À des projections aussi faites avec des images que j’ai réalisées. Pour moi, me produire à Londres c’est le cherry on the cake ! Londres est à la fois si près de Paris et si loin…Et l’idée de ce Londres très international, c’est excitant !
Vous avez des endroits préférés de Londres ?
Je connais très peu Londres mais je suis allée à la National Gallery hier. Je vais surtout dans les galeries d’art et dans les librairies. Ma galerie d’art préférée c’est celle de Thaddeus Ropac qui joue d’ailleurs dans mon film, et la librairie Taschen, je trouve toujours des choses qui m’intéressent !
Arielle Dombasle & Nicolas Ker en concert au Tabernacle à Londres le 25 juin !
Cléa Vincent reçoit Arielle Dombasle et Nicolas Ker pour le dernier numéro de la saison de Sooo Pop !
A l’aube de l’enregistrement de leur nouvel album Empire, Arielle Dombasle et Nicolas Ker ont interprété “Carthagena” extrait de leur album La Rivière Atlantique.
Arielle Dombasle et Nicolas Ker seront en concert exceptionnel à Londres le 25 juin 2019 au Tabernacle.
Arielle Dombasle and Nicolas Ker, a Parisian electro-rock duo, are in concert in London at the Tabernacle on June 25th.
Arielle Dombasle and Nicolas Ker, a Parisian electro-rock duo, are in concert in London at the Tabernacle on June 25th.
Arielle Dombasle is a French and American actress, producer and singer. She sings on the themes composed by French and Cambodian musician Nicolas Ker. Their English album, La Rivière Atlantique, is a romantic and oneiric tribute to the liners which used to travel the seas and has been lauded by Technikart as «the most exciting musical adventure of the year ».
Place: The Tabernacle Address: 34-35 Powis Square, Notting Hill, London W11 2AY Date: 25 June at 8pm Booking:https://bit.ly/2VqE0Ed
C’est la rencontre improbable entre une actrice-chanteuse-artiste complète et touche-à-tout à la fois populaire et aux goûts pointus et variés Arielle Dombasle avec un musicien rock tendance noir et mélancolique Nicolas Ker (Poni Hoax) qui a débouché sur l’album « La rivière atlantique ». Le duo se produit sur quelques scènes triées sur le volet, pour des concerts à la forme très travaillée.
Des chansons sombres mais jamais désespérées et deux voix aux timbres mêlés : l’une grave et mélancolique, l’autre aérienne et subtile, unies pour chanter selon des humeurs tantôt épique – « I’m not here anymore », tantôt intimiste – « Carthagena » -, mais toujours depuis une sensibilité commune. Le duo raconte une histoire mélancolique. Celle des douleurs de l’exil, envers de la liberté. Quand la mort attend son heure, plus ou moins pressante, pour enlever les visages aimés au regard des vivants, aux enfants qui devront alors s’aventurer seuls…
ARIELLE DOMBASLE ET NICOLAS KER
Dimanche 26novembre Centre Guy Gambu de Saint-Marcel près de Vernon à 18h. Tarifs 30/33€. Tel 02 32643464.
Arielle Dombasle et Nicolas Ker (chanteur du groupe Poni Hoax) partagent l’affiche du Théâtre de la ville de Valence, jeudi 23 novembre, pour une soirée exceptionnelle. Ils défendront les titres de leur premier album commun, “La rivière Atlantique”. Arielle Dombasle a fort gentiment interrompu son travail de montage pour nous accorder quelques instants…
Arielle Dombasle & Nicolas Ker seront en concert au Théâtre de la ville de Valence le jeudi 23 novembre et interpréteront leur nouvel album La Rivière Atlantique (disponible en physique, en digital et en vinyle).