Saint-Germain-des-Près vu par Arielle Dombasle (50′ Inside)

Déambulations à Saint-Germain-des-Près avec Arielle Dombasle dans 50′ Inside. L’occasion pour l’actrice, chanteuse et réalisatrice de présenter « La Pharmacie Littéraire ».

Pour les fêtes de fin d’année, Arielle Dombasle s’associe avec La Pharmacie Littéraire pour proposer un cadeau d’exception : une boîte regorgeant de plaisirs : le recueil Images écrit par Man’ha Garreau-Dombasle, la grand-mère d’Arielle, Empire, son dernier album avec le défunt Nicolas Ker, Le Secret d’Arielle, l’elixir parfumé et envoûtant concocté avec Mauboussin, Fragments d’un Discours amoureux de Roland Barthes ainsi qu’un sachet de thé.

Retrouvez l’intégralité du reportage diffusé le samedi 11 décembre 2021 dans 50′ Inside sur TF1 :

La Pharmacie d’Arielle Dombasle (Figaroscope)

La pharmacie littéraire bien inspirée d’Arielle Dombasle : les surprises de la box.

L’artiste aux talents multiples s’est transformée en prescriptrice de bons remèdes en confectionnant une boîte à surprises. Celle de la collection des « Boîtes à livres », composées chaque trimestre par une personnalité différente (Amanda Sthers, David Foenkinos…). Arielle, la belle, a choisi de garnir cet « Opni » – objet poétique non identifié – d’un recueil de poèmes de Man’ha Garreau-Dombasle, sa grand-mère, écrivain et poète. Paru en 1988, il est réédité aux Éditions Sophie Wiesenfeld (la créatrice du concept des boîtes). La chanteuse y ajoute les célèbres Fragments d’un discours amoureux de Barthes, « livre nécessaire qui questionne l’amour et la raison ». Et y glisse son dernier album, Empire, aux inspirations électro-rock sombre, sorti en 2020, réalisé par son ami disparu Nicolas Ker. Sans oublier son parfum Le Secret d’Arielle par Mauboussin, à base de fleurs naturelles. Une ordonnance bien inspirée.

La Pharmacie Littéraire d’Arielle Dombasle, 59 euros, disponible à la Librairie Lamartie (118, rue de la Pompe, 75016 Paris) ou sur www.lapharmacielitteraire.com.

À table avec Arielle Dombasle (Vanity Fair)

Où la plus insaisissable des Parisiennes évoque les cigarettes au menthol, l’application Grindr et l’intelligence artificielle autour d’un chou-fleur frit.

Elle a donné rendez-vous dans la bibliothèque de La Réserve, le palace de l’avenue Gabriel, à Paris. « Comme disait Proust, c’est un endroit où l’on ne se sent pas bousculé.

On peut attendre, rêver, prendre un livre, le reposer… » À voir le personnel la saluer, on devine qu’Arielle Dombasle vient ici en habituée, traversant les espaces avec une agilité de libellule, parmi les effluves d’iris, de rose nacrée et de tubéreuse. Ce parfum, c’est le sien. « J’ai mis dix ans à le mettre au point, souffle-t-elle. Avant, je faisais un savant mélange d’iris, d’un Cuir de Russie que m’avait offert Karl Lagerfeld et d’un musc que je trouvais à New York. J’ai fait ana­lyser cet élixir, pour recréer mon parfum absolument naturel, unique. » Le résultat, nommé Le Secret d ‘Arielle, est à décou­vrir dans sa « pharmacie littéraire », une box « curative » où les Fragments d’un discours amoureux de Roland Barthes voisinent avec les poèmes de sa grand­mère, l’album Empire signé avec Nicolas Ker, un sachet de thé noir au coquelicot…

Arielle Dombasle commande d’ailleurs un earl grey et un bol de noix – « elles sont excellentes ici », jure-t-elle, vantant aussi la « clientèle assez fine, délicate » de l’établissement. Elle connaît bien les palaces : sa marraine améri­caine, Laura Howard Bacon, vécut trente ans au Ritz. « J’arrivais directement du Mexique, où j’avais grandi. Souliers vernis, bien droite sur ma chaise. Pour moi, c’était ça aussi, Paris. Aujourd’hui, on y croise des groupes en tongs … » Elle n’aime pas trop non plus les nouveaux milliardaires de la Silicon Valley qui boivent du vin dans des gobelets en carton – « une question d’éducation ». Arielle Dombasle est formidablement bien élevée. Souriante, ne posant toujours pas le dos sur le dossier, n’hésitant pas à demander si vous voyez un psy – « Moi, dit­elle, ça me fascine … mais pas pour moi. Je suis sûre que la démarche doit être pas­sionnante. D’ailleurs, vous êtes allongé ?»

Ce jour-là, le chef Mohamed Cheikh vient la saluer en personne. Le vain­queur de « Top Chef » 2021, en résidence à La Réserve jusqu’au 4 décembre, pré­sente sa carte. Pour Arielle, ce sera un chou-fleur frit (en plus d’un deuxième bol de noix), une eau plate et beaucoup d’eau chaude. Pour les desserts, on verra. « Top Chef » ? Elle n’est pas une télés­pectatrice assidue. « Mais j’ai regardé un peu ces athlètes de la sauce. Ils sont ab­solument fantastiques de concentration, d’implication. Hélas, moi, je ne sais pas cuisiner. J’avais une grand-mère extraordi­naire, qui avait sans doute l’une des meil­leures tables de France. Ça m’a donné des complexes, même si je pense que la table, c’est de la haute civilisation. J’adore les très belles tables bien dressées. J’aime les ménagères, l’argenterie. Vous connais­sez l’argenterie edwardienne ? » Non. « C’est ravissant. Très sobre. Très beau. »

Pas un, mais trois desserts

Si Arielle Dombasle aime la table, c’est parce qu’elle vit en bande, entourée de toute une smala de « gens créatifs et sensibles » avec qui elle est capable de participer à des clips punko-gothiques dans un cimetière avant d’improviser des tournages à l’intérieur de sa maison de Tanger, décorée par Andrée Putman : « Le beau par le moins, l’épure », explique-t-elle avant de goû­ter, du bout de la fourchette, le risotto croustillant aux cèpes : « Je suis très material girl. J’ai grandi parmi les collec­tions d’objets asiatiques et précolom­biens. J’aime ça, l’idée de la collection : les flacons de parfum à un moment, les boîtes à poudres à un autre, les livres, les lettres tout le temps, comme celles que j’ai gardées de ma grand-mère. Nous vi­vions au Mexique ; elle était en France et nous écrivait chaque jour un conte à mon frère et à moi. Il était Oberon, le roi des elfes, et j’étais Titiana, la reine des fées. » L’aïeule, proche des artistes Max Ernst, Tamara de Lempicka, Rufino Tamayo et Ray Bradbury, « avait deviné toute la féerie, la part de fantastique » qu’il y aurait dans son existence. Elle a placé sa vie sous une double devise. Oscar Wilde : « Je mets du talent dans mon œuvre et du génie dans ma vie.» Et aussi d’une for­mule d ‘Andy Warhol, croisé une seule fois (mais une fois quand même) alors qu’elle avait 12 ans : « Just do it. »

C’est assez délicieux de rendre à ce slogan, déposé ensuite par Nike, sa pa­ternité d’origine. Voilà tout le charme dombaslien : une légèreté infusée de références, une capacité intacte à s’émerveil­ler de tout ou presque (dernièrement, le cimetière de Limoux, près de Carcassonne), le goût du temps long, l’horreur d’aller vite. « Je n’aime pas du tout être pressée. Vous connaissez le 1. 5, très à la mode ? C’est cette nouvelle manière de consommer. On mange à toute allure, on écoute la musique en accéléré, on voit les séries en accéléré, tout doit aller plus vite. Je trouve ça assez navrant pour soi-même. »

Les desserts arrivent. Pas un, trois, in­siste le chef. C’est la maison qui régale. Millefeuille façon baklava, mangue au riz au lait de coco, tarte au crémeux citron et fleur d’oranger. La fourchette se promène, prélève quelques tranches de fruit exo­tique, butine un peu de crème. Temps long.

« Instagram, c’est comme envoyer des cartes postales, rien de plus. »

Arielle Dombasle

Elle se remaquille, l’œil concentré sur le miroir du poudrier. Elle évoque Baudelaire, Apollinaire, Nerval : « J’aime beaucoup la poes1e, l’inspiration, la beauté même. Lisez le poème de ma grand-mère sur la lune par exemple, et vous ne la regardez plus de la même façon. » Il fait huit pages. « J’aime ces musicalités, ces images, ces rêves qui viennent vous habiter et vous aident à mieux comprendre le monde. »

Comprendre le monde, vaste sujet. La pandémie a tout secoué, les voyages ont cessé, les retrouvailles aussi. Elle s’est baladée dans Paris vide, réalisant de drôles de petites vidéos, ensuite pos­tées sur son compte lnstagram où l’on ne voit qu’elle, version sirène, en studio, dans la rue comme dans une abbaye cis­tercienne, à Tanger ou à Marrakech. Avec son phrasé unique, elle compose de courts textes en anglais qui pétillent sur iPhone comme du champagne. Quand Johnny Hallyday est mort, elle a écrit : « Nous faisons semblant de pleurer car tu fais semblant de mourir. »

La Pharmacie Littéraire d’Arielle Dombasle

« lnstagram, c’est ma petite boîte aux lettres, promet-elle. C’est comme envoyer des cartes postales, rien de plus. On vit quand même à l’époque des algorithmes et de l’intelligence artificielle, autant s’en faire des alliées. C’est quand même fantastique, l’idée de pouvoir être un dragon, une diva, Peter Pan en un clic … C’est très amusant. » Elle demande : « Vous fumez ? » Oui. Sur la terrasse, elle sort de son sac Prada un téléphone à coque lapin en peluche et une pochette dorée contenant un paquet de Davidoff. Elle se marre : « Ce sont des cigarettes que je rapporte de Tanger. Les mentholées sont interdites dans toute l’Europe maintenant. » Les algorithmes se réinvitent autour d’un expresse. « On vit une révolu­tion qui est au moins aussi intense que l’invention de l’imprimerie. Avec des aspects bizarres, impensables. Les algorithmes savent tout de nous. Regardez ce qui se passe en Chine. Moi, j’ai été prise de ver­tige quand mon téléphone a commencé à me fabriquer des souvenirs. »

Elle reste légère. « Je ne crois pas, comme Michel Houellebecq, que le monde d’après, c’est comme le monde d’avant, mais en pire ! Il y a toujours la danse du hasard. J’étais à Venise avec des amis homos très aventuriers, on a fait du Grindr au Palazzo Veneziano. Ça a marché, la rencontre a eu lieu. Alors oui, c’est grâce aux nouvelles technologies, mais le merveilleux hasard est là malgré tout. C’est absolument nécessaire pour enchanter la réalité. » Comme elle.

A retrouver en intégralité dans le numéro Décembre 2021/Janvier 2022 de Vanity Fair.

La Pharmacie Littéraire d’Arielle Dombasle, 59 euros, disponible à la Librairie Lamartie (118, rue de la Pompe, 75016 Paris) ou sur www.lapharmacielitteraire.com

La Pharmacie Littéraire d’Arielle Dombasle

Pour les fêtes de fin d’année, « La Pharmacie Littéraire » dévoile ce gracieux OPNI (Objet Poétique Non Identifié) qu’est son édition collector réalisée par Arielle Dombasle.

À mi-chemin entre objet d’art et box par abonnement, La Pharmacie Littéraire est la seule “boîte à livres” confectionnée par les soins d’une personnalité, d’un artiste ou d’un compositeur. En un mot : votre Prescripteur.

Arielle Dombasle est aujourd’hui notre prescriptrice.

Le choix d’Arielle Dombasle s’imposait comme une évidence. Modèle, cantatrice, actrice, cinéaste et réalisatrice de nombreux vidéo-clips, Arielle Dombasle est aussi muse incandescente au Music-Hall, au Crazy Horse ou à l’Opéra-Comique. Depuis toujours, elle conjugue avec passion cinéma et musique.
Ses albums pop, rock et lyriques, ont été couronnés de trois disques d’or et d’un double disque de platine.
En 2019, elle réalise avec Alien Crystal Palace, un mélodrame fantastique, gothique et rock.

Aujourd’hui, l’artiste aux multiples talents s’associe à La Pharmacie Littéraire afin de vous faire partager son ordonnance littéraire – partie de son univers intime.

La prescription littéraire d’Arielle Dombasle

Passionnée de littérature Arielle Dombasle sait que l’on peut soigner les maux par les mots. C’est pourquoi elle a développé un coffret unique avec La Pharmacie Littéraire.

Il contient ses indispensables :
« IMAGES », recueil de poèmes de Man’ha Garreau Dombasle, la grand-mère d’Arielle. À la fois écrivaine et poète, Man’ha a été l’amie de nombreux artistes dont Paul Claudel, Ray Bradbury, Marx Ernst, Isadora Duncan et Tamara de Lempicka.
Ce recueil, anciennement publié chez Stock en 1988, est réédité pour l’occasion aux Éditions Sophie Wiesenfeld.
« FRAGMENTS D’UN DISCOURS AMOUREUX » de Roland Barthes. Livre “nécessaire” qui questionne l’amour et la raison, expérimente la relativité des sentiments et brise la cohérence de nos pensées préétablies sur le sentiment amoureux.

Arielle Dombasle y ajoute son dernier album « EMPIRE », sorti le 21 juin 2020, réalisé avec son partenaire artistique et ami Nicolas Ker, qui vient de nous quitter. Second album du duo, cet opus de 11 titres est d’une grande modernité électronique, puisant ses inspirations chez David Bowie, Jim Morrison et Nick Cave.
Arielle et Nicolas partagent une volonté de grandeur esthétique, qu’ils pourchassent dans l’électricité.
Arielle Dombasle propose aussi sa signature olfactive avec son parfum « LE SECRET D’ARIELLE » par Mauboussin, un hommage à la parfumerie française, entièrement conçu à Grasse à base de fleurs naturelles, rose, iris et musc.

Sans oublier un sachet de son thé préféré à infuser.

La Pharmacie Littéraire d’Arielle invite à un voyage poétique animé de lectures aimées, de fragrances imaginées, de musique et de saveurs composées…

Un élixir de vie à consommer sans modération ; ça fait du bien !

Edition collector La Pharmacie Littéraire d’Arielle Dombasle
Prix : 59 €
Points de vente : Librairie Lamartine (118, rue de la Pompe, 75016 Paris) (click & collect www.lamartine.fr)
Eshop : https://www.lapharmacielitteraire.com

La Pharmacie Littéraire d’Arielle Dombasle

Arielle Dombasle a le plaisir de vous présenter ce gracieux OPNI Objet Poétique Non Identifié, qu’est l’édition collector de la Pharmacie Littéraire.

Un véritable hommage à ceux qu’elle aime: Man’ha Garreau Dombasle, sa grand-mère adorée , son ami, partenaire artistique Nicolas Ker, qui vient de nous quitter.

Elle contiendra deux livres, dont l’un chargé d’émotion, puisqu’il s’agit de la réédition du recueil de poèmes de Man’ha Garreau Dombasle. À la fois écrivaine et poète, Man’ha a été l’amie de nombreux artistes dont Paul Claudel, Marx Ernst, Isadora Duncan et Tamara de Lempicka. Ce recueil anciennement publié chez Stock en 1988, sera réédité aux Éditions Sophie Wiesenfeld pour l’occasion.

Arielle Dombasle proposera aussi sa signature olfactive avec son parfum  » le Secret d’Arielle », un hommage à la parfumerie française, entièrement conçu à Grasse à base de fleurs naturelles: rose, iris et musc.

Arielle Dombasle a également souhaité offrir son dernier album Empire, sorti le 21 juin 2020 en pleine pandémie, réalisé avec son acolyte et ami Nicolas Ker.

La Prescription d’Arielle Dombasle
Prix : 59,00 €

Cliquez ici pour commander La Pharmacie Littéraire d’Arielle Dombasle.

La malle aux trésors d’Arielle Dombasle (Gala)

Il y a du fantastique en elle. Et quand elle parle de son enfance, de son homme, de son univers, c’est toujours un voyage inattendu.

Pour quelqu’un qui hisse la liberté en vertu cardinale, le confinement fut un « enfermement ». L’éloignement et la méfiance vis-à-vis de ces autres qui lui sont si essentiels, une « dévastation ». Une cage, même dorée, reste une cage. Mais une fois la porte entrebâillée, Arielle s’est aussitôt faufilée avec cette allure évaporée qui n’est somme toute qu’une façon d’être au monde, une forme de politesse qui cache bien des fêlures…

Retrouvez l’interview d’Arielle Dombasle en intégralité dans le dernier numéro de Gala.

Empire, le nouvel album d’Arielle Dombasle et Nicolas Ker, déjà disponible !

Arielle Dombasle et Nicolas Ker seront en concert à La Maroquinerie le 17 septembre ! Cliquez ici pour réserver vos place !

Rencontre avec une légende vivante : Arielle Dombasle (Oh my mag)

Chanteuse, actrice, égérie… Arielle Dombasle sait tout faire. Depuis 30 ans elle pose son empreinte sur le paysage culturel français sans jamais prendre une ride. Rencontre sans filtre avec une diva des temps modernes.

On parle de vous comme d’une “diva populaire”. Ça vous amuse ou ça vous agace ?

Ça me va. Derrière le mot “diva”, il y a tout un cosmos d’études, beaucoup de travail, une école de musique et de l’acharnement. J’en suis très fière. Je peux aujourd’hui chanter du bel canto, du Debussy, aussi bien que du Bach, Rossini ou Vivaldi, des cantates, des psaumes… c’est jubilatoire ! “Populaire”, je ne sais pas bien ce que cela veut dire, sans doute que les gens m’aiment bien. On me le dit souvent et ça me bouleverse à chaque fois.

Avec Mareva Galanter, Helena Noguerra et Inna Modja, vous reformez “Les Parisiennes”, un girls-band légendaire des années 60…

Le plus glorieux des girls-bands français ! “Les Parisiennes” faisaient tube sur tube et tout le monde dansait sur leur musique. La Parisienne représente toujours une figure très attractive pour le monde entier, à la fois brillante et exigeante, toujours à l’avant-garde, avec ce petit rien énigmatique et indicible qui change tout. C’est d’ailleurs pour ça que Laurent Ruquier a décidé de relancer ce groupe.

Des films d’auteur d’Eric Rohmer à “Un Indien dans la ville” en passant par la chanson… vous êtes la reine des grands écarts !

Ce qui me plaît dans cet exercice, c’est d’être toujours dans le renouveau, la création, à l’aube des choses. Je n’aime pas le confort ni le conformisme. 

Comment en êtes-vous arrivée à faire tout ça ?

Grâce à ma grand-mère. Elle a posé sur moi son regard qui me faisait croire que j’étais la huitième merveille du monde. Du coup, tout devenait possible.

Laurent Ruquier a fait de vous l’une de ses Grosses Têtes. C’est grave d’avoir la grosse tête, ou c’est un mal nécessaire ?

Les Grosses Têtes n’ont de grosse tête que le nom ! C’est l’assemblée la plus drôle et la plus iconoclaste qui soit. La jubilation de pouvoir tout dire à la radio, sans censure… un luxe !

Vous avez enflammé le Crazy Horse : qu’est-ce qui vous fait rêver chez ces filles ?

La possibilité de danser tous les jours de la vie, d’être éclairées comme des déesses, d’incarner une forme de beauté parfaite.

AMOUR

Quel âge avait le premier garçon qui vous a fait pleurer?

Il avait 10 ans. Mais en amour les femmes pleurent toujours.

Et votre premier baiser, il avait le goût de quoi ?

Le goût d’interdit.

Aimez-vous aujourd’hui différemment d’il y a vingt ans?

Non, je suis toujours la même amoureuse. D’une très grande exigence avec moi-même. Je refuse de me dire “aujourd’hui j’ai envie de traînailler, d’être archi moche”.

Pourquoi ?

Tout simplement parce que si je croise mon amoureux, il verra une espèce de zombie avachi et tout mollasson.

Votre mari, Bernard-Henri Lévy vous a donc toujours vue belle et tirée à quatre épingles ?

Belle autant que possible oui, mais pas toujours tirée à quatre épingles ! On est humain tout de même… Il m’arrive, comme tout le monde, d’être malade, déprimée, d’avoir pleuré ou pas dormi quand toutes les misères du monde vous tombent dessus. Mais j’essaie toujours de me cacher, surtout ne jamais en jouer.

On vous a vue dans l’opéra de Jérôme Savary, “La Belle et la toute petite Bête”. Qui représente pour vous la plus belle des Bêtes aujourd’hui?

Cela vous semblera sans doute absurde, mais la plus belle des bêtes c’est mon mari ! Il le doit à un mélange de tact et de surpuissance. Son tact, c’est une élégance dans la vie de tous les jours. C’est irrésistible. 

Brigitte Macron a dit en parlant de son mari : “Le seul défaut d’Emmanuel, c’est d’être plus jeune que moi”, le seul défaut de votre mari à vous, c’est quoi ?

D’être trop beau.

“On est inquiète quand on aime” chantez-vous…

Oui, quand on aime on est aux aguets, en attente, sur le qui-vive, tout en fébrilité, avec la peau ultra sensible. 

Oh, vous avez déjà eu peur qu’on vous pique votre mari ?

Quand on aime on a toujours cette peur-là. Mais pas seulement à cause de sa beauté, à cause de tout. Je garde toujours en tête que quelle que soit son intensité, l’amour reste archi fragile. Il n’existe pas de recette pour l’éternité. Il faut juste essayer de rester essentielle et attirante pour l’autre. Il faut veiller à toujours susciter le désir, car le désir est partout !

Vivre avec un philosophe, cela rend-il plus philosophe ?

Non, mais cela donne accès à un Himalaya de livres. Nous en avons partout à la maison et le hasard m’en a fait découvrir certains que je n’aurais jamais lus.

Si on vous forçait à échanger BHL contre un autre homme, qui choisiriez-vous ?

Ah non, je ne l’échangerais contre personne au monde !

Dites-nous, quels sont les ingrédients d’un bon french kiss ?

Un bon french kiss, c’est un baiser très attendu, pour lequel on s’est beaucoup retenu, et qui a finalement lieu. Il ne faut surtout pas le donner trop vite, mais attendre et faire attendre. Il faut bien sûr une bonne dose de teasing. Évidemment rien n’interdit de le donner le premier soir, mais le différer le rend plus intense.

INDISCRETIONS

Pour vous, sortir sans rouge à lèvre c’est comme…

Sortir toute nue ! Je mets du rouge à lèvres partout, même au restaurant sur une lame de couteau, je me débrouille toujours pour improviser un miroir. (Elle sort son rouge, ndlr) Tenez, sur cette petite cuillère on se voit très bien !  

Avec Philippe Katerine, vous avez chanté “Glamour à mort”. Justement, quelle est la recette pour être glamour à mort ?

Être excessive et toujours à la limite du mortel.

Pour un dîner, vous choisiriez qui ?

Je ne sais pas, ce sont les dîners qui me choisissent. Je rencontre toujours des tas de gens formidables. Je suis trop souvent invitée, je refuse presque toujours. Dans l’idéal, je choisirais des écrivains, des artistes morts. Ce serait magique.

Quelle est l’insulte le plus terrible qui puisse sortir de votre bouche ?

J’en dis peu. “Espèce de crétin”… “connard” peut-être. Je m’en veux quand je le dis pour des bêtises. Une insulte c’est indélébile alors il faut faire très attention. Il ne faut pas utiliser les mots à tort et à travers, car un mot peut changer une vie, ça je le sais ! En revanche, quand les gens vous disent des choses positives et rassurantes, cela donne des ailes.

Vous que l’on trouve si parfaite, vous arrive-t-il d’avoir honte ?

Évidemment ! J’ai honte de moi, par exemple quand je prends les choses trop à cœur, que j’ai une réaction disproportionnée et à chaque fois que je vis une situation comme une tragédie.

Quelle est la tenue vestimentaire qu’on ne vous verra jamais porter?

Dans les films, on vous fait tout porter ! Mais dans la vie vous ne me verrez jamais avec une grosse doudoune de cosmonaute qui vous fait ressembler à un bonhomme Michelin. 

Quelle est la pièce de votre garde-robe à laquelle vous attachez la plus grande importance ?

Les mini-sacs. Je suis addict ! Mon mari les déteste, surtout les girly, dorés, vernis, avec des grigris ou des strass bêbêtes. Mais j’en porte quand même. Dans ces cas-là, il me regarde de travers. Je sais bien qu’il trouve ça tarte mais c’est irrépressible ! 

Que trouve-t-on dans votre sac ?

Beaucoup de choses, il est toujours plein à craquer : (elle sort les choses une à une, ndlr) du parfum, un téléphone, des lunettes, des paroles de chanson, un poudrier la Prairie que j’adore, des feutres, une fausse cigarette (électronique, ndlr) que je n’utilise plus, et mes vraies cigarettes (elle les range dans un étui doré, ndlr). J’ai commencé à fumer en classe dès l’âge de 9-10 ans, pour la provoc’ !

La provocation, vous aimez ça ?

Oui, je l’aime malgré moi. Quelque fois je provoque sans m’en rendre compte, par excentricité. Je suis quelqu’un de paradoxal, pas formatée, sans doute pas facile à cerner.

Quel est le plat qu’il ne faut absolument pas vous mettre sous le nez?

Je ne mange pas d’animaux, alors ne me mettez pas de la cervelle de singe ni de la côte de bœuf sous le nez. Je suis contre la souffrance animale, sans pour autant faire de leçon de morale à personne. Ceux qui veulent manger du sang, qu’ils le fassent ! À la maison on vit très bien sans. 

Si la petite fille que vous étiez pouvait s’adresser à la femme que vous êtes devenue, que lui dirait-elle ?

“Tu n’as pas changé d’un iota”. Je suis identique, je n’ai rien appris de fondamental ! Je me suis déjà posé la question et je sais que je suis restée exactement la même.

Quelle est la chanson sur laquelle vous pourriez danser nue ou en petite culotte dans le salon ?

Nue, je ne ferais jamais ça ! Mais je pourrais danser sur une chanson des Moody Blues comme “Nights in white satin”, qu’écoutaient mes parents.

La drogue, vous y avez déjà goûté ?

Bien sûr. La cocaïne, il m’est arrivé d’en prendre pour jouer au théâtre, mais ça ne m’a jamais plu. Je me méfie beaucoup des drogues à cause de l’addiction. On peut tomber très facilement dans l’alcool ou les pilules pour dormir. La chimie est toujours plus forte que nous.

Vous ne vous couchez jamais sans…

… Sans m’être enveloppée dans mon parfum !

D’ailleurs, combien de fois par jour vous parfumez-vous?

Cinquante fois par jour ! J’ai la joie de porter mon propre parfum, “Le secret d’Arielle”, une merveille ! (Elle sort un petit flacon de son sac, s’en asperge et me le tend, ndlr). Je vous le donne ! C’est un très grand parfum que j’ai mis dix ans à composer, avec l’aide de grands nez, à Grasse. Voilà l’une des grandes réalisations de ma vie !

Interview publiée dans Oh My Mag n°7

Découvrez Le Secret d’Arielle, le parfum d’Arielle Dombasle

En hommage à l’excellence de la parfumerie française, Mauboussin, éditeur de souvenirs et d’émotions parfumés, et Arielle Dombasle signent une co-création parfumée : Le Secret d’Arielle.
Une fragrance inspirée par l’artiste Diva et son univers au travers de laquelle elle dévoile son lien intime et précieux avec le parfum.

Découvrez Le Secret d’Arielle au format Extrait de Parfum et Eau de Parfum chez Mauboussin.

Le secret d’Arielle Dombasle (Paris Match)

Silhouette de sirène et sourire mutin, cette éternelle jeune fille ne cesse de se réinventer. Après « French Kiss », son disque rockabilly, et avant la sortie, en main de son nouvel album « La Rivière Atlantique », Arielle Dombasle se joue d’autres notes, fleuries celles-ci, pour créer, avec Mauboussin, sa toute première fragrance : Le Secret d’Arielle. « Née pour adorer et être adorée », l’épouse de Bernard-Henri Lévy a choisi dès l’enfance de faire de sa vie une ode à la passion. « J’aime l’inattendu, la fantaisie, dit-elle. Il faut se surprendre, laisser agir la danse des possibles. »

Paris Match. On vous connaît comédienne, chanteuse, réalisatrice. Voici que vous lancez votre parfum, Le Secret d’Arielle, édité par Mauboussin et conçu exclusivement par vos soins…
Arielle Dombasle. Oui, depuis près de vingt ans, je porte jour et nuit un mélange que je fais moi-même à base d’Aromatics Elixir, d’une note de Cuir de Russie, petit suc que m’avait donné Karl Lagerfeld il y a des années, d’iris ambré et d’une petite pointe d’un musc blanc, très rare. Tout le monde me disait : “Tu sens tellement bon ! J’adore ton parfum. Qu’est-ce que c’est ?” A quoi je répondais : “C’est mon secret, un savant mélange.” Je n’en changeais jamais car Bernard-Henri, mon fiancé d’époux, en était fou depuis toujours. L’idée m’est venue de créer vraiment sa formule, ce parfum visiblement addictif, ce philtre d’amour en quelque sorte, irrésistible comme dans le roman de Süskind.

Vous êtes donc allée à Grasse, une ville que vous connaissez bien…
Oui, une ville qui a beaucoup compté pour moi dans une période très cruelle de ma vie. A la disparition de maman, quand j’avais seulement 12 ans, j’ai passé un an dans une école religieuse à Grasse où je cachais ma vie, mon passé au Mexique et surtout le fait que je n’avais plus de maman. Mes grands-parents avaient une propriété à Saint-Mathieu de Grasse. Je chéris une vision très précise des champs de jasmin et de roses blanches sur les collines qui entouraient la maison. Je revois cette petite jeune fille qui me fascinait en sillonnant les sentiers, les bras chargés de paniers de pétales, en petit short blanc. A l’époque, je me disais : “Quand je serai grande, je pourrai me parfumer et avoir accès au royaume de la volupté, de l’attirance et de la séduction” qu’évoquait le parfum pour moi, autant que l’envoûtement et la promesse du bonheur.

La séduction passe-t-elle nécessairement par le parfum ?
Sans doute je me souviens du sillage magique qui entourait maman, et son rouge à lèvres, Bois de rose, de Dior. Jeune fille, maman a travaillé auprès de Mme Laura Bacon, une Américaine très élégante qui, à l’époque, dirigeait la communication de la maison Dior et qui était aussi ma marraine. Elle a habité le Ritz pendant trente ans, encore plus longtemps que Coco Chanel. M. Dior adorait ma mère. Il trouvait qu’elle avait les plus jolies jambes de Paris, et il l’emmenait régulièrement boire un chocolat chaud au Plaza. Il a également dessiné sa robe de mariée.

« Toute attraction physique commence toujours par des effluves, un vertige: le parfum »

Arielle Dombasle

Pour faire naître votre Secret, avez-vous fait appel à la magicienne qui sommeillait en vous ?
[Rires.] J’espère. J’ai essayé de recréer cette formule magique, un peu comme dans un conte. Cela m’a pris dix ans. Recherches et études autour de la fameuse molécule de l’amour. Fleurs blanches, tubéreuse, rose nacrée de Damas, ambre, iris et une touche de musc blanc. Toute attraction physique commence toujours par des effluves, un vertige : le parfum.

Que voulez-vous dire par là ?
Notre âme voyage… La volupté, les arrière-mondes… On capte quelque chose qui reste dans l’air, le sillage d’une femme, la peau de son amant, le début du plaisir. On s’enivre. On est emporté. L’imprégnation des tentures, des tissus, des soies, des moires et de certaines fourrures envoûte et transporte. Il me semble que je peux sortir mal coiffée, habillée n’importe comment, sans rouge à lèvres, mais jamais sans mon parfum ! Comme je n’ai jamais passé une seule nuit dans les bras de mon amour sans être parfumée.

Vous parlez du parfum comme de quelque chose de très mystique…
Oui, entre ciel et terre… C’est une chose si précieuse ! Après tout, le premier présent offert par les Rois mages au Christ était déjà des parfums : de la myrrhe et de l’encens ! D’où l’aspect mystique et sacré. Un monde où l’on interdirait le parfum serait un enfer ! Les femmes possèdent une sorte d’innocence naturelle, mais il faut pouvoir déceler dans leur sillage la note animale qui sera attirante, ravageuse, irrésistible. Une femme est belle quand elle sent un regard amoureux posé sur elle.

« J’ai toujours placé l’amour aux postes de commande de la vie, au-delà de tout »

Arielle Dombasle

A en croire votre allure éternellement juvénile, le regard posé sur vous doit être extrêmement amoureux !
Vous croyez ? [Rires.] J’ai toujours placé l’amour aux postes de commande de la vie, au-delà de tout. Carrière, gloire, puissance. Le suc de ma vie est l’amour. Une femme doit rester inspirante. Etonner, éblouir, ne pas se plaindre et tenir ses promesses. Volupté et douceur.

Cela signifie-t-il que, lorsque vous avez du chagrin, vous arrivez à faire bonne figure ?
J’aime le mystère, la délicatesse. Je ne montre jamais mes démons, les passions destructives que nous possédons tous, hélas… Il faut éviter d’être comme ces héroïnes qui entrent dans la jouissance de détruire. Ou de se sacrifier jusqu’à la mort. Tel fut, hélas, le destin de ma mère qui, victime d’un romantisme excessif, est morte d’amour à 32 ans. Je veux vivre sa vie, venger sa mort, et faire une ode à la féminité. Je refuse de plonger dans les passions tristes et l’absolue destruction.

Auriez-vous une recette miracle pour surmonter les épreuves ?
En cas de chagrin abyssal, il faut toujours se dire qu’il y a une autre issue que la mort. Penser que l’on peut apporter à l’autre, à l’être aimé, quelque chose que vous seule pouvez lui donner… Un bonheur, des plaisirs complexes, une joie dont vous seule avez la clé… Et puis, générosité, douceur et tact : “Après vous, je vous prie.” Avoir recours au secret, au silence aussi… Car les mots peuvent tuer.

Ce qui fait que vous ne vous confiez à personne, pas même à votre meilleure amie ?
Non, à personne. Je ne me confie jamais. Je ne me plains jamais. Je suis d’une nature secrète et, seule, j’essaie d’amadouer mes démons.

Un comportement qui nécessite une très grande maîtrise…
J’essaie, à ma mesure, de contrôler mes colères ou mes emportements car je sais que mes démons pourraient m’emmener trop loin et faire de moi une meurtrière. Tuer ou se tuer par amour… Une grande tentation romantique que je porte en moi, c’est vrai.

Votre force de caractère semble immense, à l’opposé de l’apparente fragilité de votre physique.
Fragile… oui. Funambule, plutôt. Mais aussi un vrai petit soldat.

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