Arielle Dombasle : « la poésie, ça me parle encore » (L’Officiel)

La modèle, cantatrice, actrice, cinéaste et réalisatrice de vidéo-clips s’associe à La Pharmacie Littéraire, pour livrer sa prescription à travers une boite remplie de ses indispensables. 

Née en pleine pandémie, à l’heure de la fermeture des librairies en France, la Pharmacie Littéraire se veut un projet culturel altruiste, imaginé par Sophie Wiesenfeld, en soutien au monde du livre. Et qui mieux qu’Arielle Dombasle, passionnée de littérature, persuadée que l’on peut soigner les maux par les mots, pour nous guider ? Elle succède ainsi à Amanda Sthers, David Foenkinos, Alexandre Jardin, Sophie de Closets, ou encore Jacques Attali.

Dans la boîte d’Arielle, on repère d’abord Images, le recueil de poèmes de sa grand-mère Man’ha Garreau Dombasle réédité pour l’occasion, qui traite du sens de la nature et de l’amour. « C’est principalement pour cette raison que j’ai dit oui à cette boîte : je voulais faire revivre la poésie de ma grand-mère », avoue Arielle, lucide cependant quand au caractère désuet de ce genre littéraire. « Pourtant, moi, ça me parle encore. Apolinaire, Baudelaire, Rimbaud, Verlaine… Ceux-là nous réconcilient avec notre moi le plus profond ». Puis, Fragments d’un Discours Amoureux, de Roland Barthes, arrive alors comme une évidence. Ce livre questionne l’amour et la raison, expérimente la relativité des sentiments et brise la cohérence de nos pensées préétablies sur le sujet. « C’est un livre clé, pour savoir aimer, et mettre l’amour au poste de commande de sa vie, » assure Arielle.

Elle y ajoute son dernier album «Empire», sorti en plein confinement et réalisé avec son ami Nicolas Ker, qui vient de nous quitter. « C’était le dernier des punk. Il n’y en a plus aujourd’hui, car il leur est impossible de vivre dans une vie aseptisée, aussi sage et politiquement correcte », regrette-t-elle. Elle raconte non sans émotion et nostalgie toutes ces années passées dans ce milieu underground punk-rock, ponctuées de concerts, et malheureusement aussi d’alcool et de stupéfiants, où elle s’improvisait infirmière. « C’est très difficile de voir les gens se détruire. Mais c’est inhérent au rock ». Second album du duo, cet opus de 11 titres est d’une grande modernité électronique, puisant ses inspirations chez David Bowie, Jim Morrison ou encore Nick Cave.

Dans un autre registre, quoique tout aussi poétique, on découvre également dans cette boite sa signature olfactive, à travers le parfum “Le Secret d’Arielle”, imaginé à Grasse en collaboration avec Mauboussin. Avec ses notes poudrées d’iris, de rose nacrée, sa pointe de tubéreuse et son musc, il a sans aucun doute pour fonction d’attirer. « J’ai mis 10 ans à le faire, j’y tiens beaucoup, » assure son auteure. Et si la mode n’a plus trop l’air de faire partie de sa vie, cette fan de Galliano et de McQueen, connue comme le loup blanc dans les boutiques de la rue Saint Honoré, écrit maintenant des scénarios. Elle travaille en ce moment même sur l’écriture d’un nouveau film, inspiré d’un roman de Balzac, où elle incarne un personnage féministe du 19è siècle. Et, on avait failli oublier : on trouve aussi dans cette boite des sachets de thé au coquelicot, parce qu’il lui faut bien du carburant pour vivre cette folle vie de muse.

Edition collector La Pharmacie Littéraire d’Arielle Dombasle, 59 €

Disponible à la Librairie L’Ecume des Pages – 174 bd St Germain, Paris 6e, chez Lamartine, 118 rue de la Pompe, Paris 16e, ou sur l’e-shop www.lapharmacielitteraire.com