Un film réalisé par Arielle Dombasle avec Nicolas Ker, Asia Argento, Michel Fau, Christian Louboutin, Ali Mahdavi et Thaddaeus Ropac.
« Un objet étonnant. Une oeuvre déjà culte. »
Les Inrocks
« Une tragédie musicale, baroque et narcotique. Le film le plus psychédélique de ce nouveau millénaire »
Technikart
« Fantaisiste et obscur. Sauvagement cultivé. A voir comme une fête. »
Libération
« Dans cette recherche de la fantasmagorie, cet Alien est le plus perché. Et donc une petite merveille. »
Transfuge
Un savant manipulateur d’âmes tente de recréer le couple idéal selon le mythe d’Aristophane, celui de l’androgyne cherchant inlassablement sa part manquante, l’amour parfait. Il a repéré de nouveaux sujets pour son expérience : Dolorès Rivers, romantique cinéaste underground, et son miroir inversé, Nicolas Atlante, chanteur de rock fou et vénéneux. Le magnétisme opère, le diable s’en mêle, les crimes se succèdent…
Cette année, les femmes sont à l’honneur à Gérardmer. A commencer par le jury de la 27e édition du Festival International du Film Fantastique présidé par Asia Argento et comptant dans ses rangs Alice Winocour et Arielle Dombasle. Cette dernière a accepté de confier ses peurs les plus intimes, en toute décontraction.
Entretenez-vous une passion pour le cinéma fantastique? Absolument. J’ai baigné dedans toute ma vie. Vous savez, je viens du Mexique, où on fête les morts selon une tradition très particulière. J’ai grandi avec une figure importante dans mon entourage : l’écrivain Ray Bradbury, spécialisé dans l’anticipation, qui a entretenu soixante ans d’amitié avec ma grand-mère, Man’ha Garreau-Dombasle, diplomate et poétesse qui a connu les personnalités les plus intéressantes et merveilleuses du siècle dernier. Alors j’ai naturellement choisi le genre pour m’exprimer comme réalisatrice dans Alien Crystal Palace (2019). Un film né d’une rencontre musicale et d’un carrefour de goûts communs avec le chanteur Nicolas Ker, avec qui j’ai coécrit le scénario. Nos auteurs privilégiés sont H.P. Lovecraft, Edgar Allan Poe, Ann Radcliffe, Mary Shelley, Lord Byron. Nous partageons la même fascination pour les vampires et l’iconographie gothique. Ensemble, on a aussi composé un album, La Rivière Atlantique, inspiré du rock sombre et sanglant de Marilyn Manson et The Cure.
De quoi avez-vous peur? Au cinéma, je sursaute à la vue d’un monstre! Je frissonne très facilement. Au Mexique, je vivais dans un univers de grande étrangeté. Toute mon enfance, je l’ai passée dans la peur. A Mexico City, il y avait la violence mais aussi les volcans de Paricutin et Iztaccíhuatl. Chaque matin, j’ouvrais mes rideaux rouges et je craignais qu’ils se déchaînent. Parce que de la fumée sortait des cheminées en permanence. Mon père était un très grand collectionneur d’art précolombien donc j’habitais dans une maison avec des représentations de dieux grimaçants un peu partout, qui me terrifiaient. Ils possédaient une dimension surnaturelle. Une grande partie est allée au musée de l’anthropologie. J’ai fait beaucoup de fouilles avec mon père. On se serait cru dans A la poursuite du diamant vert (1984) de Robert Zemeckis! J’entrais dans des tombes mayas qui me glaçaient le sang. Soudain, une civilisation entière avait disparu. Je percevais clairement la présence des défunts.
Les femmes osent toujours plus que les hommes. On doit franchir de tels obstacles et surmonter de tels préjugés
Que pensez-vous de la situation des femmes aujourd’hui? Elles osent toujours plus que les hommes. On doit franchir de tels obstacles et surmonter de tels préjugés. Un parcours du combattant! Elles sont des héroïnes dans ce monde si macho du cinéma. Je suis le principe de Jean-Luc Godard, de la Nouvelle Vague et d’Andy Warhol : je fonce! Je tourne pour pas cher. C’est le régime de la débrouille et de l’invention. Car rester dix ans comme beaucoup de mes consœurs avec un script sous le bras, ça vous use, ça vous déchire. C’est insupportable. En travaillant sans arrêt, on s’en sort. Le succès des femmes me réjouit. Quand Marguerite Yourcenar est entrée à l’Académie française, j’ai ressenti une exaltation extraordinaire. De même quand Jane Campion a décroché la Palme d’or pour La Leçon de Piano. Ida Lupino était si seule dans les années 1950 à Hollywood… J’ai toujours été une artiste indépendante et affirmée. Je salue tous les progrès survenus depuis MeToo. Mais je déplore la désérotisation de notre époque, cela me désole et me rend triste. On subit l’influence de l’Amérique. J’ai lu qu’ils évitaient de regarder les gens dans les yeux maintenant. On atteint des sommets d’imbécillité.
Quel est votre pire cauchemar? Un immense tsunami emporte toutes les personnes que j’aime et quand ce mur de jade s’apprête à m’écrabouiller je suis engluée dans des sables. Impossible de m’échapper!
Membre du jury des longs-métrages au festival de Gérardmer, l’emblématique Arielle Dombasle est comme un poisson dans l’eau. La comédienne et réalisatrice, en quête de frissons, n’a pas peur du marathon cinéphile qui l’attend.
Alien Crystal Palace, réalisé par Arielle Dombasle, sera projeté dans le cadre de la nuit décalée du Festival Gérardmer à l’Espace Lac le samedi 1 février 2020 à 22h30.
Alien Crystal Palace, le nouveau film réalisé par Arielle Dombasle, sortira le 23 janvier 2019. Découvrez en exclusivité la bande d’annonce du film « le plus psychédélique de ce nouveau millénaire » (Technikart) !
Avec Arielle Dombasle, Nicolas Ker, Michel Fau, Asia Argento, Joséphine de la Baume, Joana Preiss, Théo Hakola, Zoë le Ber, Julian de Gainza, Christian Louboutin, Ali Mahdavi, Thaddaeus Ropac, Vincent Darré et avec la participation de Jean-Pierre Léaud.
Sypnosis : Selon le mythe platonicien relaté par Aristophane dans Le Banquet, les humains auraient été, à l’origine, des êtres complets qui se virent coupés en deux et furent condamnés à errer inlassablement à la recherche de leur part manquante. Un savant prédicateur, manipulateur d’âmes imprégné d’ésotérisme, cherche à recréer le couple idéal, « l’androgyne », un homme et une femme qui ne formeraient plus qu’un : l’amour parfait. Il semble avoir repéré les nouveaux sujets de son expérience : Dolorès Rivers, cinéaste underground, et son miroir inversé, Nicolas Atlante, chanteur de rock fou et vénéneux. Mais le diable va s’en mêler…
Ils s’étaient déjà rencontrés pour un album en 2016, La Rivière Atlantique. Cette fois, avec Alien Crystal Palace, Arielle Dombasle emmène Nicolas Ker dans l’aventure extravagante de son quatrième long métrage. Récit d’une ciné-popée, entre Paris, Venis et Tanger.
Découvrez la bande d’annonce d’Alien Crystal Palace :
Alien Crystal Palace est le dernier film réalisé par Arielle Dombasle qu’elle qualifie de « flamboyant, baroque et burlesque »
« Dans Alien Crystal Palace il y a des femmes nues, des meurtres, des sous-marins ». Nous n’en saurons pas plus.
Réalisé par Arielle Dombasle, le premier rôle est tenu par Nicolas Ker, son complice de scène avec qui elle a produit son disque La Rivière Atlantique.
« C’est une recherche de l’idéal amoureux. Un savant fou va trouver le moyen que chaque être humain rencontre sa moitié »
C’est un film très musical, dont la bande originale est signée Nicolas Ker, une enquête policière où chaque spectateur trouvera le coupable, voire le sens du film, qui s’adresse plutôt à la génération née avec Internet.
Les explications de Nicolas Ker et Arielle Dombasle au micro d’Isabel Hirsch